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“40% des pièces détachées sont contrefaits”
M. Tahar Siad, responsable de succursale des établissements SIAD Automobiles
Publié dans Liberté le 15 - 02 - 2010

Responsable dans une entreprise qui est dans le domaine de l'automobile depuis 1966 et qui représente plus de 40 marques, M. Tahar Siad nous éclaire dans cet entretien sur l'état des lieux de la contrefaçon dans le marché de la pièce détachée.
Liberté : Où en est le marché de la pièce détachée ?
M. Tahar Siad : En ce moment, c'est un peu l'anarchie sur le marché de la pièce détachée. Il y a le secteur informel qui alimente la contrefaçon et en face, il y a le secteur formel qui importe. Ce secteur formel, ce sont des importateurs qui distribuent des marques connues, qui représentent des fabricants et qui sont là sur le marché aussi et qui se bagarrent contre la contrefaçon. Le constat est que la partie n'est pas encore gagnée puisqu'on voit toujours de la pièce contrefaite sur le marché.
Des mesures drastiques ont, pourtant, été prises contre ce phénomène…
Malgré toutes les restrictions et les mesures prises, le phénomène persiste. Depuis novembre, l'Algérie a interdit les importations de pièces de rechange provenant des pays autres que ceux qui produisent les véhicules. Malheureusement, il y a toujours des importateurs qui s'alimentent de pays non fabricants.
Ils s'approvisionnent chez des exportateurs. Ils arrivent à avoir les documents nécessaires, à savoir le certificat d'origine. Il faut dire qu'en Asie, on peut tout faire. On peut être exportateur, fabricant… Ce n'est pas contrôlé. Il y a de la pièce chinoise qui n'est pas de qualité et qui ne répond pas aux normes qui est sur le marché. Même avec la surtaxation des produits asiatiques, le fléau persiste. Il faut aussi dire que nous avons pratiquement 40% du parc automobile qui est asiatique. Avec les marques européennes, on maintient un peu le coup. On arrive à se placer avec des produits de qualité. Pour la voiture asiatique, c'est catastrophique. C'est du simple au double. Des plaquettes de freins qu'on vend à 1 000 DA, le client va les avoir à Bab-Ezzouar à 300 DA.
Est-ce à dire donc que toutes ces mesures n'ont servi à rien ?
Non. Il faut reconnaître qu'avec toutes les mesures prises par l'Etat, la contrefaçon commerce à se réduire. La pièce contrefaite ne rentre plus comme avant. Même si cela n'a été fait que dans le sens de la réduction des importations, ces mesures ont donné un sacré coup au phénomène.
D'abord l'instauration du crédit documentaire a permis de neutraliser les importateurs occasionnels. Ce sont ces importateurs qui importaient à la sauvette un produit deux ou trois fois et ensuite disparaître sans laisser de traces.
D'ailleurs, cette mesure a mis hors circuit plus de 4 000 importateurs.
Maintenant, le pourcentage de la contrefaçon tourne autour de 40%, alors qu'elle représentée 80% du marché et touchait tous les produits et toutes les marques. Cependant, l'éradication de la contrefaçon n'est pas pour demain.
Où se situent alors les défaillances ?
Il y a défaillance à plusieurs niveaux à commencer par les douanes. Il y a un filtrage qui se fait mal. Et pour y remédier, il faut former le douanier. Le douanier n'est pas censé connaître tout. Il n'est pas censé connaître l'agroalimentaire, l'informatique, l'automobile. On avait plaidé auprès des pouvoirs publics pour la création de cellule. Il faut encadrer tout cela en créant pour chacun son atmosphère.
Un encadrement technique avec une formation pour le douanier. D'ailleurs, les fournisseurs se sont engagés à former gratuitement le douanier. Par ailleurs, l'Etat a mis en place les bureaux de contrôle, mais ce ne sont que des contrôles pour traquer la fausse déclaration.
Le rôle des bureaux de contrôle est donc plus administratif. Sur le plan qualité, c'est la catastrophe. Notre souhait, c'est la mise en place d'un laboratoire de contrôle qui à ce jour n'existe pas en Algérie.
L'importateur de véhicules a aussi sa responsabilité. Il ne faut pas importer n'importe quoi sur le marché algérien. L'Etat a donné des autorisations pour des véhicules qui n'ont même pas de nomenclature. Il n'y a même pas de catalogue spécifiant les références des différentes pièces.
À partir du moment où le type de véhicule n'est pas homologué, le concessionnaire lui-même a recours à la pièce contrefaite.


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