Les habitants de Béni-Chougrane, un douar situé à 12 kilomètres à l'ouest de Mouzaïa, dans la wilaya de Blida, ont investi, vendredi et samedi derniers, le chemin de wilaya n°108 qui relie Oued El-Alleg à Attatba. Les citoyens en furie ont bloqué la route aux environs de 17h, après qu'une fillette de 12 ans eut été victime d'un accident de la circulation. Selon des témoignages recueillis sur place, le mépris et le laxisme des autorités de la wilaya de Blida sont à l'origine de cette contestation. Un citoyen de cette localité nous dira : “Nous avons demandé à dialoguer avec le wali de Blida, on nous a rétorqué qu'il est actuellement en voyage en Tunisie. C'est pour vous dire toute l'indifférence que nous accordent les responsables locaux !” Excédée par ses mauvaises conditions sociales, la population locale a séquestré le premier vice-président de la commune de Mouzaïa durant neuf heures. Cet élu qui voulait prendre langue avec les contestataires a été malmené par les citoyens. Cet hameau souffre d'une multitude de problèmes relatifs à l'alimentation en eau potable, le plus important, à l'électricité, à la sécurité routière et à l'aménagement urbain. En effet, malgré la présence d'un forage au niveau de ce douar, les habitants sont obligés de parcourir plusieurs kilomètres pour s'approvisionner en eau potable. Or, quelques mètres de canalisation auraient suffi pour alimenter ce douar. À l'heure où nous mettons sous presse, la situation demeure toujours tendue et la route bloquée. Le retour définitif au calme est tributaire de la bonne volonté des autorités à réaliser des ralentisseurs sur la route, l'éclairage public et la connexion du forage. M. A.
