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Une tchipa répandue à l'import-export
Commerce extérieur
Publié dans Liberté le 08 - 03 - 2010

Ce qui importait le plus pour les réseaux maffieux au début des années 2000 c'était le transfert de devises à l'étranger destiné à alimenter des comptes off shore.
Taout a commencé avec les fausses déclarations de valeur, a confié un responsable proche du dossier. Dans les années 1990, les droits et taxes à l'importation étaient exorbitants : en l'occurrence, TVA de 21%, droit de douane de 45%, une valeur administrée de 150%. Des réseaux de corruption se sont alors constitués pour effectuer de fausses déclarations douanières. La fraude généralisée consistait à déclarer des quantités nettement inférieures à celles contenues dans les conteneurs. Autre procédé : on déclarait par exemple 5 conteneurs sur 12. Et le tour était joué avec la complicité d'agents de contrôle dans les ports. Cette fraude d'une grande ampleur touchait une multitude de produits : agroalimentaire, électrique, électronique, l'électroménager et biens d'équipement. De manière générale, on faisait de fausses déclarations de valeur (on déclare à 1 dollar un produit acheté à 10 dollars, d'espèce ; on déclare du fer au lieu du cuivre et de poids). Parallèlement, des réseaux maffieux se consolidaient : réseaux du Marlboro, de la drogue... Ces réseaux maffieux utilisaient des prête-noms pour pouvoir agir en toute impunité.
Tout ce beau monde se retrouvait au début des années avec des sommes d'argent à n'en savoir que faire. À partir de cette époque, ce qui importait le plus, c'étaient les transferts illicites de devises à l'étranger dont la finalité est la constitution de comptes off shore. En 2002, une grosse affaire éclatait mettant à nu le phénomène. Un réseau organisé utilisant des prête-noms (vieux, vieilles et jeunes chômeurs) avec la complicité de certains responsables de banque et de commissionnaires en douane parvenait à transférer d'énormes sommes en devises à l'étranger. La technique consistait à importer des marchandises fictives grâce à de faux documents commerciaux, de faux cachets. Le tout afin de transférer illégalement de grosses sommes en devises. Le préjudice causé au Trésor public est estimé à plus de un milliard d'euros. En un mot, cette opération de fuite massive de capitaux n'a pu être réalisée qu'avec le versement entre autres de pots-de-vin à des responsables d'agences bancaires.
Autre canal de diffusion de la corruption : les surfacturations dont l'objectif est également le transfert illicite de devises. Tel fut le cas d'acquisition d'usines en ferraille déclarées comme neuves et bénéficiant de surcroît d'avantages fiscaux dénommés à l'époque avantages Apsi. Autre exemple : les exportations illégales de déchets ferreux et non ferreux, un préjudice de 7 milliards de dollars au Trésor public, n'auraient pas été effectuées sans la complicité d'agents de contrôle dans les ports, acquis grâce également au versement de bakchich.
Curieusement, la Banque d'Algérie, elle, n'a pas demandé à temps le rapatriement des devises liées à ces opérations. Enfin, la coopération internationale entre institutions de contrôle aurait pu déceler les multiples surfacturations à l'achat d'équipements ou de services à l'étranger lors des passations de marché : affaires Sonatrach et de l'autoroute est-ouest, ajoute la même source. Mais qui va s'en soucier dans le contexte actuel de prédation des deniers publics ?


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