L'Egypte a refusé d'y siéger pour des considérations évidentes, mais ceci n'empêche pas l'Algérie de prévoir également la construction d'un centre arabe de recherches en sciences de la physique. L'Egypte n'est décidément pas prête à enterrer la hache de guerre aiguisée suite à la défaite de son équipe de football face aux Verts qui l'ont écartée du Mondial-2010. Il est vrai que le coup est très dur et qu'il faut du temps pour s'en remettre complètement. En effet, invitée par l'Union arabe des conseils scientifiques pour prendre part à la création de la ligue arabe des sciences de la physique, l'Egypte a entretenu le suspense avant de “s'excuser” à la dernière minute. Deux autres pays à savoir le Koweït et l'Arabie Saoudite n'ont pas pu prendre part au rendez-vous d'Alger en raison des contraintes provoquées par le nuage de cendres du volcan islandais. Mais pour le cas de l'Egypte, les raisons de la défection sont loin d'être climatiques ou liées aux humeurs de Dame nature. Ce qui gêne beaucoup plus les responsables du pays des pharaons est le fait que l'Algérie ait été choisie pour abriter le siège de la future ligue. Des ligues de diverses disciplines de recherches sont implantées dans d'autres pays arabes ce qui n'à pas empêché des experts égyptiens d'y être représentés mais quand il s'agit de l'Algérie, le pays de Moubarak revoit sa position. Cependant, cette défection n'a pas empêché neuf autres pays arabes dont l'Algérie, la liste reste ouverte, à se rencontrer en vue de lancer les bases de la nouvelle ligue arabe des sciences de la physique. En effet, un forum d'experts arabes s'est tenu hier à la direction générale de la recherche scientifique sous le patronage de l'Union arabe des conseils scientifiques présidée par le Soudanais, le Dr Moubarak Mohamed Ali El-Medjdoub. La rencontre d'hier a été l'occasion pour les représentants de neuf pays arabes à leur tête l'Algérie (Soudan, Tunisie, Maroc, Libye, Syrie, Jordanie, Bahreïn et Yémen) d'annoncer la création officielle de la Ligue arabe des sciences de la physique. “Il y a une véritable émergence d'experts et chercheurs en sciences de la physique dans les pays arabes. Il faut leur permettre de se concerter et d'échanger les expériences au niveau d'un canal structuré en vue de lancer des recherches dans les pays arabes et des candidats à la postgraduation et ainsi permettre une mobilité aux chercheurs à travers les différents centres”, confie le Dr Ourag Hafidh, directeur général de la recherche scientifique et du développement technologique (DRSDT). Selon lui, l'Algérie prévoit la construction d'un centre de recherches arabe en sciences physiques. Il abritera la Ligue arabe des sciences de la physique qui pour l'heure sera implantée au siège de la direction de la recherche scientifique. Et de préciser que la physique représente 25% de la production scientifique puisqu'elle rentre dans plusieurs disciplines de recherches. Abondant dans le même sens, le SG de l'Union des conseils scientifiques arabes Moubarak El-Medjdoub dira que “la ligue constituera un intermédiaire entre différents experts arabes pour leur permettre de promouvoir cette discipline (les sciences de la physique ndlr) qui rentre dans plusieurs types de recherches, mais qui n'est pas très exploitée”. Le SG ouvrira alors les débats autour du statut général de cette nouvelle ligue. Les intervenants ont abordé tous les détails y compris les concepts et autres termes utilisés pour rédiger la première mouture du statut.
