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“Les Palestiniens ont fait des concessions !”
RENCONTRE AVEC L'ECRIVAINE SUZANNE EL-FARRAH EL-KENZ À LA LIBRAIRIE CHIHAB
Publié dans Liberté le 22 - 04 - 2010

C'est une femme avenante et souriante qui s'est prêtée allègrement, avant-hier, au jeu des questions-réponses des modérateurs lors de la rencontre littéraire organisée à la librairie Chihab à Alger. Cette rencontre-débat a été modérée par Yasmina Belkacem et Rachid Mokhtari.
Auteure du livre au récit très émouvant La Maison du Néguev, une histoire palestinienne (paru aux éditions Apic et prix Yambo-Ouologuem, deuxième Rentrée littéraire du Mali en 2010), Suzanne el Farrah el Kenz parlera à cœur ouvert de son livre. Un livre assez spécial car relatant le récit d'une vie, celle d'une femme, d'une famille. On peut le considérer comme un journal même s'il n'y a pas d'ordre chronologique.
D'ailleurs elle le dira : “Ce n'est pas un récit, il n'est pas linéaire.” Et d'avouer que ce “texte est dédié à ses deux enfants”. Elle leur livre “une réalité non travestie, qui n'est pas enjolivée”. Un récit qui a pour point de départ la maison et pour point d'arrivée la maison aussi. Une ligne rectiligne.
Elle expliquera, par ailleurs, que dans son livre, elle aborde deux types de dépossessions : intime (la maison familiale) et collective (la Palestine). Il y a même la dépossession historique. Et d'ajouter plus loin, qu'en abordant la dépossession, elle parle aussi de la possession. C'est-à-dire prendre possession des lieux autrement. Elle parlera de l'exil, du sentiment de se sentir étrangère en arrivant en Algérie. Un pays dans lequel elle vécu des moments d'insouciance, mais elle est vite rattrapée par les événements.
Sur le plan écriture, Suzanne el Farrah El Kenz expliquera que son récit se compose de deux parties. La première écrite, il y a longtemps, à la suite du décès de sa mère où beaucoup d'événements ont refait surface, charriant avec eux tout ce qu'elle avait enfoui. Quand à la deuxième partie, elle l'a écrite juste après son voyage avec son fils en Palestine. Elle donnera en outre les raisons du passage en italique (cinq pages). Ecrite lors de la guerre de Gaza, “cette partie ne devait pas paraître, c'est un cri de révolte, de détresse (…)”, expliquera-t-elle.
À la question de savoir pourquoi elle a écrit en français, sa réponse est claire : “Comme l'a dit Kateb Yacine, le français est mon butin de guerre. C'est un livre destiné à tous les lecteurs, en dehors de l'Algérie.”
De fil en aiguille, et plus le débat avançait, plus l'écrivaine se laissait transporter par l'ambiance détendue. À propos de son écriture, elle concédera que c'est “une écriture nostalgique avec un mélange de tristesse et de tragédie”. “C'est une écriture minimaliste pour ne pas charger le texte pour le lecteur”, expliquera-t-elle.
Lors du débat, elle parlera de tout sans retenue. Elle parlera de la “crise palestinienne”, d'Israël, du rapport de force inégal et de l'Etat théocratique qui “fait fi des identités qui ont existé et coexisté”. “C'est Israël qui n'accepte pas l'autre ! (…) C'est Israël qui a un problème d'identité !” Et d'ajouter : “Les Palestiniens ont fait des concessions.”


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