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La langue est un “bien-vacant” ! (1/2)
Souffles…
Publié dans Liberté le 06 - 05 - 2010

En écoutant la conférence prononcée par un douktour (enseignant universitaire de grade professeur de l'enseignement supérieur), intellectuellement parlant, je me suis senti triste. Abattu ! En écoutant ce douktour, je me suis dit : ce qui se présente en tant que “recette” du îlm (la science) par nos ulémas (professeurs universitaires) aux étudiants est alarmant, inquiétant et scandaleux ! Et l'exception confirme la règle ! En écoutant ce douktour, j'ai pensé à nos pauvres étudiants attristés, apeurés, les fesses collées aux bancs des amphithéâtres, dans nos universités qui poussent comme des champignons, dans le sud comme dans le nord, dans l'est comme dans l'ouest, au nombre de cinquante, un peu plus, un peu moins, qu'importe ! Et je me suis dis : nos universités ressemblent à des “crèches” ou dans le meilleur des cas à des “écoles primaires”. C'est scandaleux qu'un douktour, avec un grade de prof de l'enseignement supérieur, s'exprime dans un colloque scientifique sur “l'acculturation et la littérature coloniale en Algérie” pour dire : “La littérature algérienne d'expression française renferme une idéologie coloniale.” Cela s'est passé le 14-15 février 2010, à Mostaganem. D'après ce douktour, cette littérature est contaminée par l'idéologie coloniale parce qu'elle est écrite dans la langue du colonisateur ! Euréka ! D'après ce douktour, la langue renferme, consciemment ou inconsciemment, une idéologie. Et vu que la langue française est une langue du colonisateur, donc elle véhicule l'idéologie coloniale. Excusez-nous : Voltaire, Malraux, Sartre, Jeanson, Yves Courrière et d'autres on vous a dérangés dans votre mort de quiétude. Ainsi, et toujours, d'après ce douktour, tous les écrivains algériens d'expression française, je cite quelques-uns : Kateb Yacine, Mohammed Dib, Malek Haddad, Mostefa Lacheraf, Rachid Boudjedra, Mouloud Mammeri, Mouloud Feraoun, Assia Djebar, Tahar Dajout, Rachid Mimouni, Kaddour M'hamsadji, Nabil Fares, Djamel Amrani, Mourad Bourboune, Anna Gréki, Youssef Sebti, Youcef Merahi, Jean Sénac, Yamina Mechekra, Aïcha Kasoul, Aïcha Lemsine, Maissa Bey, Merième Ben, Yasmina Khadra, Salim Bachi, Abdel Kader Djeghloul, Mohamed Arkoun, Mohamed Harbi… et la liste est longue, tous ces écrivains sont des reproducteurs de l'idéologie colonialiste ! Au seuil de nos universités, des nouveaux inquisiteurs débarquent ! Inquisition “scientifiste” ! Autodafé ! Feu ! Peur ! Incinération des livres ! Crucifixion de l'encre ! Gommer la raison ! Encore, une fois de plus, et d'après les propos de ce même douktour : il faut “protéger” nos étudiants, notre progéniture des méfaits de cette littérature écrite dans une langue maudite : c'est le haram, l'impure, le blasphème, la trahison. Et le seul moyen efficace pour se protéger contre cette “malédiction littéraire”, c'est de la jeter dans les bras du feu !
A. Z.
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