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La genèse de l'affaire BCIA
Décision de liquidation de la seconde banque privée
Publié dans Liberté le 24 - 08 - 2003

À l'origine, un contentieux avec la BEA. Retour sur le scandale financier.
La Banque commerciale et industrielle d'Algérie (BCIA), à capitaux privés, s'est vu retirer son agrément. La commission a motivé sa décision par “la situation d'illiquidité et d'insolvabilité” dans laquelle se débat cette banque depuis plusieurs mois.
La BCIA est la deuxième banque privée algérienne à connaître des difficultés et à fermer ses portes, après El Khalifa Bank. La commission a indiqué, dans son communiqué, avoir examiné “les observations et critiques des commissaires aux comptes quant à la sincérité des comptes sociaux” de la banque.
Le Chef du gouvernement avait déjà donné le ton. Devant les sénateurs, il a estimé que les pertes causées par cette banque privée à la Banque extérieure d'Algérie (BEA) se chiffrent à 900 millions de dinars. En outre, un trou financier de 7 milliards de dinars a été constaté dans cette banque qui, selon lui, s'est spécialisée dans “l'import-import”.
La BCIA est déjà frappée d'une mesure de gel sur ses avoirs depuis maintenant plusieurs mois. Tous les recours introduits en référé au niveau de la justice pour obtenir la levée de cette mesure n'ont pas abouti. Consécutivement à une saisie-arrêt émanant de la BEA, les comptes de la BCIA ont fait l'objet d'un blocage sur un total de 2 milliards de dinars. Il est à rappeler que, dès l'éclatement au mois de mai dernier de ce qui s'apparente à un scandale financier, une décision d'interdiction de quitter le territoire national a été signifiée à M. Kherroubi Mohamed, ainsi qu'à un bon nombre d'exportateurs bénéficiaires des traites avalisées par la BCIA et escomptées par la BEA, pour permettre à la brigade économique et financière de la sûreté de wilaya d'Oran de mener son enquête. Malgré cette mesure, le numéro deux de cette banque privée, qui n'est autre que le fils aîné du patron du groupe BCIA, a réussi à quitter le territoire national. Sans en être inquiété ni interpellé par une quelconque autorité. Ce qui est communément appelé “le scandale des traites avalisées” remonte au 18 mai dernier lorsque des clients de la BCIA avaient bénéficié de traites (documents interbancaires ayant valeur d'argent), car avalisées (garanties) par la BCIA pour des opérations d'importations commerciales et escomptées (endossables) auprès de l'agence de la BEA. Des opérations qui, selon les termes du président du groupe BCIA, s'élèvent à 4,3 milliards de dinars au profit de plusieurs importateurs très connus sur la place d'Oran.
La BEA a, par la suite, rendu public un avis d'opposition à toute transaction commerciale à l'encontre de 68 personnes morales et physiques impliquées et auprès desquelles la BEA détiendrait des créances impayées qui se chiffrent à plusieurs milliards de dinars. Sur cette liste, les noms de nombreux opérateurs économiques très connus sur la place d'Oran, tels que l'entreprise Sotrapla, la SNC Fouatih et Nébia, les supermarchés Açyl et sept membres de la famille proche de Kherroubi, président de la BCIA, y figurent. Certains spécialistes de la finance estiment que si dans l'affaire Khalifa Bank, c'est la Banque d'Algérie qui endosse une part importante de la responsabilité de la situation dans laquelle se sont retrouvés les clients de cette banque, il reste que, dans l'affaire BCIA-BEA, la situation se complique davantage. “C'est une affaire d'escroquerie dans laquelle une banque privée, la BCIA, est impliquée”, nous dit-on.
Que s'est-il réellement passé, pour que la Banque extérieure d'Algérie perde des milliards en un laps de temps aussi court ? Des montants colossaux ont été détournés en un temps ne dépassant pas les trente jours — entre avril et mai 2003. “La très complexe opération de transfert d'argent de la BEA à la BCIA s'est faite en un temps record”, affirment certains. En temps normal, pour qu'un client d'une banque puisse faire valider un bon de caisse au niveau d'une autre banque, il doit faire un véritable parcours du combattant. La première opération consiste en la souscription du titre. Ensuite, il y a l'émission de la traite, son aval, sa remise à la banque, son escompte et enfin son virement. À Oran, toutes ces opérations ont eu lieu rapidement. Et dire qu'un simple chèque de quelques milliers de dinars met plus d'un mois entre une banque et une autre pour être encaissé par son titulaire. Un opérateur économique, Omar Boudia, cité par la presse, a déclaré qu'il avait été “floué par cette banque dans une opération d'importation commerciale” qui lui a valu une perte sèche de 2 millions de dinars. “J'ai une lettre de solvabilité de la BCIA ; seulement, à l'époque des faits, en 2000, mon partenaire étranger, la CAM céréales pour l'importation d'orge, avait pris contact avec le Crédit Lyonnais, mais ce dernier avait exigé une confirmation de ses lettres de crédit par une banque publique de premier ordre, en l'occurrence la BEA. Il s'avérera finalement que j'ai été destinataire de lettres de crédit bidons”, avait-il déclaré à un confrère. En tout état de cause, la supervision bancaire, sans cesse réaffirmée dans les discours des officiels, vient en tout cas de montrer sa limite. Concernant l'indemnisation des clients de cette banque, le communiqué de la commission bancaire n'évoque que les “petits déposants”, lesquels pourront récupérer leur argent à travers les mécanismes mis en place par la Société de garantie des dépôts bancaires (SGDB).
Contrairement à El Khalifa Bank, l'important patrimoine de la BCIA, qui comprend une vingtaine d'agences, n'est pas en location.
M. R.


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