"C'est grâce aux dons des parents et des bienfaiteurs que ces enfants sont pris en charge. Nous n'avons aucune subvention de l'état. La seule aide que nous recevons est celle de la CNAS, mais juste pour les enfants dont les parents sont assurés. Pour les autres non assurés, ils n'ont rien. C'est l'absence totale de l'état et particulièrement du ministère de la solidarité nationale. Ce dernier nous a octroyé une subvention insuffisante, une seule fois depuis que l'association existe, soit depuis sept ans. Les pouvoirs publics doivent aider cette frange de la population" nous a déclaré Mme Belayat, vice-présidente de l'association Alif (aide à l'insertion socioprofessionnelle des enfants en difficulté mentale) et directrice de l'école Tamani où sont scolarisés ces enfants. Une école qui ne peut plus répondre à la forte demande estimée à 300 personnes. " Notre capacité est de 150 élèves à difficultés mentales et tous troubles confondus. Nous ne pouvons plus prendre d'enfants car les moyens de l'école sont limités. Je voudrais souligner que le loyer de l'école est payé grâce aux dons. Les encadreurs qui sont au nombre de 40 sont sous-payés. Tout est pris en charge par l'association " nous expliquera Mme Belayat qui a rendu visite au journal en compagnie d'une vingtaine d'enfants en difficulté mentale et élèves de l'école Tamani. Notre interlocutrice insistera sur le fait que l'état doit aider cette catégorie de handicapés qui ont besoin de structures spécialisées afin de bénéficier d'une scolarité comme les autres enfants.