Ce Mondial 2010 nous fera voir de tous les opportunismes. D'aventure lorsqu'une équipe africaine joue les journalistes occidentaux, en quête d'exotisme, se mettent sous la plume la fameuse plaisanterie des “grigris”. Une valse de commentaires nous montre, nous les Africains, comme appartenant à un passé très lointain, à un autre âge de l'histoire humaine. Sous l'effet de critiques qui frisent la hautaine et la moquerie, le ciel nous tombe dessus. Mais voilà qu'en Occident, c'est-à-dire chez ces journalistes plaisantins, on pousse le jeu du hasard à autres chose que le loto, le tiercé, la roue de la chance et que sais-je encore. Ils passent à un ridicule et burlesque pari sur les équipes encore en course au Mondial 2010. En effet, ils jettent leur dévolu sur un paisible poulpe se déplaçant mélancoliquement dans un aquarium de laboratoire excité de temps à autre par des décharges électriques, dites expérimentales, qui lui sont assénées. Avant chaque match, on lui présente deux blocs aux couleurs des pays qui s'affrontent. Les projecteurs de télévision s'orientent alors vers l'aquarium et le blabla occidental s'engage dans la plus folle transe jamais connue encore à ce jour. Le pauvre poulpe se torde et se torsade au toucher d'un des deux blocs habilement chargé d'électricité. Une sorte de gégène à la Bigeard. Le poulpe supplicié laisse alors couler mollement ses tentacules en se déportant sur l'autre cube, inerte certes, mais que les farceurs enduisent par avance d'une glu. Notre pauvre poulpe se retrouve ainsi coincé toutes ventouses confondues. Combien alors se font prendre naïvement entre les tentacules d'un poulpe “tout couvert de ramées” en misant de grosses sommes. Jean De La Fontaine aurait bien été inspiré pour “fabler” sur ce “cheptel” d'ingénus qui se font prendre tels des étourneaux. Maintenant qu'un poulpe désarçonne l'analyse des règles sportives d'une compétition et remplace les performances de réussite nous pouvons à notre tour, nous les Africains, rire de ce cirque. Pour une farce, genre attrape-nigauds et moquerie au poulpe, c'est bien deux bouffonneries occidentales. Le poulpe n'a pourtant rien à voir dans la belle performance du Ghana incroyablement éliminé. A. A. ([email protected])