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La Ligue arabe au pied du mur
Après les retrouvailles Obama-Netanyahu
Publié dans Liberté le 10 - 07 - 2010

Tout est rentré dans l'ordre. Obama a déroulé le tapis rouge sous les pieds de Netanyahu. Les entretiens américano-israéliens se sont déroulés dans le bureau ovale de la Maison-Blanche sous le signe de l'apaisement. Les lobbys juifs ont veillé au grain !
Les chefs et rois arabes qui avaient défilé auparavant à Washington devraient se le tenir pour dit. La Ligue arabe a, rappelle-t-on, avalisé les yeux fermés le plan Obama, un remake de ses prédécesseurs assorti du concept “indirect”, c'est-à-dire que les négociations passent directement sous son emprise. Et ce n'est pas demain que les Etats-Unis forceront la main aux Israéliens. Obama a même laissé travailler plus longuement que d'habitude les photographes pour fixer sur la pellicule les retrouvailles.
Exit le coup de froid, le président Obama accueillait le premier ministre Netanyahu avec la volonté affichée de tourner la page d'une période de tensions, par ailleurs si inhabituelles, qu'il est à demander si le coup de gueule d'hier n'était qu'un scénario à l'intention des nations musulmanes. Le programme tranchait avec l'accueil glacial réservé au dirigeant israélien en mars, sans photo ni point de presse commun, en réaction, faisait savoir, à qui voulait le croire Obama, à la poursuite de la colonisation en Cisjordanie. À ce rythme, d'ici peu, il n'en restera plus rien pour les Palestiniens, Israël occupant déjà 60% de la Cisjordanie.
La fâcherie américano-israélienne aux oubliettes : Obama et Netanyahu se sont congratulés, se sont adressés aux journalistes tout sourire et sont allés déjeuner ensemble. Balayée l'image tendue en mars, le président américain n'a pas arrêté de souligner “l'amitié extraordinaire” qui unit les “deux démocraties”. La coopération a beaucoup progressé sur le plan économique et militaire, même si la presse ne l'écrit pas, a-t-il dit, précisant, certainement à l'intention des Arabes, que sa discussion de fond avec Israël avait un seul but : “assurer une paix durable”. Quelle paix ? Son hôte dont l'intransigeance a payé aura été moins exubérant. “Tout ne se voit pas”, a-t-il dit à destination des journalistes. Traduit en clair, cela veut dire qu'il a reçu carte blanche pour aller jusqu'au bout de sa politique dans les territoires occupés. C'est du moins ce que laisse entendre l'affirmation soulignée d'Obama en personne : “Il n'y a plus de divergences profondes entre Washington et Jérusalem.” Dire que la veille de la rencontre, le représentant d'Israël à Washington parlait de “fossé tectonique” entre les deux pays ! Le tour de magie n'a qu'un protagoniste : l'Aipac, ce vrai sésame des relations américano-israéliennes.
À ce propos, des Arabes découvrent avec effarement qu'ils auraient pu bâtir des lobbys avec leurs pétrodollars. Le voulaient-ils vraiment ? Des spécialistes peuvent toujours explique que tendre “le calumet de la paix” à Netanyahu est stratégique pour le président démocrate américain, d'un point de vue intérieur. À l'approche des élections de mi-mandat, les démocrates craignent de s'aliéner la communauté juive. Les républicains ont, il est vrai, entrepris de travailler au corps cet électorat, en présentant la politique de l'Administration comme anti-israélienne. Majoritairement libérale, la communauté juive américaine a voté Obama à 78% à la présidentielle. Mais elle adhère aussi à la vision du conflit défendue par le lobby conservateur pro-Likoud de l'Aipac. L'opération charme d'Obama en direction des musulmans est passée.
Elle a, par ailleurs, rapidement montré l'hypocrisie du locataire de la Maison-Blanche. L'alignement sur Tel-Aviv est sa vraie politique pour le Moyen-Orient. Nous connaissons les réalités aux Etats-Unis : soumission du Congrès et du Sénat au lobby juif et s'il venait à Obama à avoir des états d'âme, l'establishment de Washington, son entourage proche lié au lobby juif, ne manque pas de lui rappeler qui l'a fait Président… Il reste qu'Obama se sera déjugé aux yeux des Palestiniens et des populations arabes, en général, qui l'avaient fraîchement accueilli. Tranchant avec l'indulgence de son prédécesseur George W. Bush, Obama avait fait le pari d'un rééquilibrage de la politique moyen-orientale de son pays en faveur des pays musulmans et, partant, d'une politique plus exigeante vis-à-vis de son allié israélien. Obama n'avait pas cessé d'insister sur la nécessité de geler les colonies, afin de permettre la création d'un Etat palestinien viable. Mais ses tentatives pour “tordre le bras” de Netanyahu ont échoué. Interrogés à la Maison-Blanche sur cette question, les deux hommes ont éludé le sujet, Obama se contentant d'espérer que des négociations directes entre Israéliens et Palestiniens commencent “bien avant la fin du moratoire”. “Il est grand temps”, a confirmé l'Israélien. Les Arabes peuvent toujours espérer.
Pour faire bonne figure, quelques paroles ont été échangées sur la création d'un futur Etat palestinien, ainsi que sur la reprise des négociations entre Israël et l'Autorité palestinienne. On aura également remarqué que l'abordage meurtrier de la flottille de pacifistes au large de Gaza et le maintien de l'embargo contre le million et demi de Gazaouis sont passés sous silence. Le sujet a eu des répercussions politiques dans le monde musulman. À commencer en Turquie, pion stratégique de l'Otan, qui menace de couper les amarres avec Israël. Pris en tenailles entre ses deux alliés stratégiques que sont Jérusalem et Ankara, Obama n'a pas poussé Netanyahu à aller dans le sens des Turcs qui demandent des excuses à Israël. Tout au plus, le président du “yes we can” devait demander à son hôte israélien des gestes supplémentaires pour alléger l'embargo israélien dans l'enclave palestinienne. Par contre, le nucléaire iranien a occupé une large partie de la discussion.
En plus du quatrième train de sanctions tout juste voté à l'ONU, et de nouvelles mesures d'embargo sur le pétrole et les finances décidées par Obama, Netanyahu a remis sur le tapis sa menace d'intervention militaire contre les installations nucléaires d'Iran. En cas d'échec des sanctions, lui aurait rétorqué Obama. “Bibi”, surnom de Netanyahu, a de quoi se réjouir : Obama a implicitement reconnu le droit d'Israël à garder l'arme nucléaire.
D'ailleurs, et tous les analystes se rejoignent, l'entrevue entre Obama et Netanyahu avait surtout pour objet une éventuelle agression contre l'Iran. Il s'agissait de convaincre Israël de faire quelques minimes concessions envers les gouvernements arabes “collaborateurs”, afin de leur permettre de mieux tenir leurs opinions publiques. La guerre reste une alternative possible contre l'Iran, “toutes les options sont sur la table”, avait prévenu Obama avant d'accueillir Netanyahu, reprenant les termes des néoconservateurs de l'époque Bush.


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