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“L'inacceptable cause”
La nouvelle de Adila Katia
Publié dans Liberté le 16 - 08 - 2010

Résumé : Aziz reproche à sa sœur son égoïsme. Si Sami avait été à l'étranger, il ne serait pas en train de jouer avec sa vie. Ni lui ni ses copains ne passent à la maison. Aziz et Kahina ne peuvent pas dormir tant ils sont inquiets. Plusieurs villages sont secoués par les émeutes…
21eme partie
Jamais la nuit ne leur avait paru aussi longue. Jamais la sonnerie du téléphone ne leur avait paru aussi forte et alarmante. Kahina n'a pas la force de se lever du fauteuil où elle était restée toute la nuit, recroquevillée. Son frère Aziz retient son souffle en décrochant. La nuit blanche due à l'inquiétude laissait pressentir une mauvaise nouvelle.
- Tonton, c'est moi ! Vous avez bien dormi ? Je ne vous réveille pas j'espère ?
- Non, où es tu ? Où as-tu passé la nuit ?
- On est à Tizi Ouzou, répond Sami. Tous les jeunes sont ici. Tant qu'ils n'auront pas relâché nos copains, ils en verront de toutes les couleurs ! Ils n'auront aucun répit.
- Dire que je pensais passer mes vacances avec toi.
- Tonton, tu es vraiment mal tombé, réplique le jeune homme. Il n'y a plus de vacances. D'ailleurs, je te conseille de rentrer chez toi. La paix ne reviendra pas de sitôt.
- Je ne partirai pas sans t'avoir vu. Sans être sûr que tu vas bien, que tu rentreras sans blessure de ces affrontements, lui dit son oncle. Je ne quitterai pas le pays sans ton retour à la maison, sans le retour de la paix. Qu'avez-vous à gagner en cassant ? En vous en prenant aux gendarmes ?
- La casse est notre façon de nous exprimer. L'Etat ne saura jamais qu'on est là, si on ne touche pas à ce qui lui appartient. Et puis, les gendarmes ne sont pas des anges. Ils ont blessé par balle des manifestants. Il se peut même qu'il y ait des morts. Et ça, personne ne le leur pardonnera.
Les journaux de la presse indépendante relatent des affrontements à travers toute la Kabylie. En plus de la casse des biens de l'Etat, il y a de nombreux blessés par balle. Les jours qui suivront ne verront pas le calme revenir. Plusieurs jeunes avaient trouvé la mort. Les manifestants s'arrêtaient alors pour se recueillir auprès de leurs compagnons tombés au champ d'honneur.
Les habitants des régions voisines compatissant à leur douleur veillaient avec eux. Les femmes restaient le lendemain de l'enterrement, refusant de laisser les mères affronter si tôt le vide laissé par leurs enfants.
Certaines, malgré la douleur, ont le courage de déclamer des poèmes où les prénoms des défunts revenaient souvent, et lorsque les larmes et le chagrin les étouffaient, l'hymne national version Matoub Lounès. Après les enterrements, un semblant de calme revenait durant les après-midis mais en soirée, des jeunes se réunissaient par petits groupes. Un rien suffisait pour que les rues deviennent un champ de bataille.
Les gendarmes se servaient de bombes lacrymogènes. Les blessés ne se comptaient plus quand ils utilisaient leurs armes pour les dissuader d'approcher d'eux. Lorsqu'ils se mettaient à les poursuivre pour les arrêter, c'était le sauve-qui-peut. Les manifestants se mettent à courir et entrent n'importe où. Les villageois, solidaires, ouvrent leurs portes pour les accueillir et les mettre à l'abri.
Un soir, quand on frappe à la porte de Kahina, il était presque minuit et elle était seule, elle n'ose pas s'approcher de la porte. Elle pense à Sami parti depuis des jours et des jours. Elle finit par s'en approcher alors que le visiteur nocturne continuait à frapper. Elle hésite encore à ouvrir. Elle se disait que si c'était Sami, il lui aurait parlé, pour la rassurer, pour qu'elle ouvre vite.
à suivre
A. K.


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