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Le noyau de la famille sacrée : l'âge d'or (1re partie)
khadidja, l'épouse providentielle
Publié dans Liberté le 22 - 08 - 2010

Comprendre la famille du Prophète (P. et S. sur lui) (Ahlou El-Beït), c'est ouvrir la voie à une meilleure approche d'une bonne partie de l'évolution des mœurs en Islam sur tous les plans, religieux, culturel et politique. Tous les tissus sociaux, toutes les tendances, toutes les luttes et les différences idéologiques sont partis de la conception que donnent les uns et les autres à la définition de la famille du Prophète (P. et S. sur lui). Deux grands courants se disputent entre eux cette notion et chacun prétend détenir la clé de sa compréhension en déterminant les implications à sa mesure, suivant son effort d'interprétation des textes et, parfois, il faut le dire, selon ses intérêts : les sunnites qui l'élargissent au maximum et les chiites qui la limitent à l'extrême.
Deux grands courants
À l'intérieur de ces deux grands, la dispute est également âpre sur le rôle et la place de la famille sacrée, dont aussi bien le Coran que le hadith font état. Sur leur existence, il n'y a pas de problème car il y a unanimité. Personne ne peut aller contre quelque chose de sacrée, explicitement citée dans le Coran et le hadith et concrètement ayant existé sur le terrain. C'est, cependant, sur la limitation du champ d'appartenance et le rôle de mission politique que les différences apparaissent, d'où la naissance de conflits et de schismes multiples et, souvent, meurtriers. Le rôle de la famille sacrée supposé être unificateur et modèle d'inspiration devient facteur de division et de luttes hégémoniques lorsque la politique et l'idéologie s'y mettent de façon directe ou indirecte sans aucun scrupule.
Le califat et le principe
de la choura
Durant le règne des quatre califes, fondés sur les principes de la choura, au sens démocratique du terme, le problème ne s'était jamais posé, ni pour l'un ni pour l'autre. Tellement les choses étaient claires et simples. L'absence de calcul aussi et la présence de l'honnêteté en étaient les traits dominants. Le choix à la candidature était ouvert aux compagnons les plus rapprochés du Prophète (P. et S. sur lui), non par rapport à leur appartenance à la famille sacrée, mais par leurs engagements dans la défense des principes de l'Islam et par leur aptitude à assurer le khalifat du Prophète (P. et S. sur lui). Le Prophète (P. et S. sur lui) était tranchant en matière de conduite. Pour donner l'exemple, il dit même : “Si Fatima Zohra vole, je lui couperai la main.” Mais Fatima (que Dieu l'agrée) ne vole pas. Le critère de base était : la chose publique est une affaire de choura entre les musulmans, en passant par la consultation et le vote, c'est vrai limitée aux gens dignes de confiance et d'influence, mais selon l'interprétation saine du verset dans sourate Echoura.
Ce verset avait été suivi à la lettre du temps du califat errachidia. C'était du reste la seule recommandation laissée par le Prophète (P. et S. sur lui). Il n'avait de son vivant privilégié aucun compagnon, fut-il rapproché sur un autre autrement que par les critères de piété et de conduite. Ses préférences étaient telles qu'elles ressortaient de certains hadiths, notamment sur la bienfaisance, la prière, la croyance, le djihad, les relations avec autrui. Ainsi, il disait que la croyance de Abi Bakr arriverait à faire basculer la balance de son côté si on la comparaît à celle de tous les croyants réunis. Il se targuait du caractère justicier de Omar, de bienfaiteur de Othmane et de courageux et digne de Ali (que Dieu les agrée). Il disait autant pour les autres compagnons pour mettre en exergue leur mérite sur des points précis. Certes, il avait prédit les successions des grands califes et même de certains de leurs successeurs dont Mouâouia, selon des sources, mais cela procédait de la prophétie qui s'était vérifiée et non de la désignation de ces successeurs et des orientations données.
Ni successeur ni préférence
Ainsi s'étaient succédé les grands califes : Abou Bakr pour sa qualité de seddik, le véridique, Omar Ibn El Khatab, réputé pour son exactitude, Ohtmane, pour son soutien matériel et moral et, enfin, Ali pour son courage et son savoir. C'était la période faste du califat modèle, dit guidé.
De son vivant, aucune recommandation, à part celle indiquée dans la choura, la consultation et le vote de la majorité, n'avait été donnée. Aucun nom n'avait été avancé. Le dernier des prophètes (P. et S. sur lui) dont les enfants mâles avaient été rappelés à Dieu avant lui en bas âge ne pouvait avoir de successeur désigné, y compris parmi les compagnons ou les membres de la famille sacrée. À la mort du Prophète (P. et S. sur lui), survenue pourtant sans surprise, puisqu'elle avait été annoncée dans sourate El Nasr et à sa fille intime et préférée Fatma Zohra (que Dieu l'agrée), qui lui avait survécu, personne ne savait qui allait lui succéder, non pas à la prophétie close définitivement, mais à la gestion et à la direction de la ouma.
Le passage aux urnes était la règle entre les grands décideurs de confiance. Le choix porté sur Abi Bakr (que Dieu l'agrée) était le résultat de consultation, malgré son rang et son influence. Idem lorsqu'il mourut, personne ne pouvait prédire qui allait lui succéder. Tout le monde avait attendu le résultat de la consultation et l'annonce officielle du nom du successeur pour ensuite être clamée par les autres compagnons et le reste de la ouma.
Idem pour Omar malgré également son rang et son importance même si son nom avait été recommandé par Abou Bakr qui craignait une fitna après. Idem pour Othmane dont le consensus fut difficile à se dégager. Omar n'avait fait aucune proposition mais rétablit la notion entière de la choura. Idem pour Ali qui attendait son tour avec sagesse. Que Dieu les agrée tous. La règle était respectée scrupuleusement.
Tous les califes étaient soumis à la choura
Tous avaient été soumis à ce jeu de succession qui avait jeté, en effet, les bases de la démocratie au sens moderne du terme en dépit des liens qui les liaient au Prophète (P. et S. sur lui) dans une ramification particulière. Le Prophète (P. et S. sur lui) était marié aux filles de Abi Bakr et Omar, Aïcha et Hafsa (que Dieu les agrée). Les deux derniers étaient, eux, mariés aux filles du Prophète (P. et S. sur lui).
Les mécontentements ne commencèrent à voir le jour qu'avec le dernier calife, non pas sur la manière de la succession, mais sur son refus d'organiser une expédition punitive contre les commanditaires des assassins de Othmane, comme le clamait le clan de Damas, présidé par Mouâouia. Avant de connaître les causes de la brèche et le basculement vers les premières dérives, il faut jeter un regard sur le noyau de la famille sacrée.
S. B.
Prochain article : L'âge d'or du noyau de la famille sacrée et du califat
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