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“Le retour au monopole sur fond de corruption” ?
La politique des importations
Publié dans Liberté le 06 - 10 - 2010

Aucun pays ne peut vivre en autarcie, de surcroît dans une économie de plus en plus mondialisée. L'Algérie, qui compte parmi les plus gros importateurs des pays en voie de développement, consacre annuellement, des dizaines de milliards de dollars (39,5 milliards de dollars en 2008, 39,30 en 2009 et environ 37 prévus à fin 2010) aux opérations d'importation des biens et services, nécessaires au fonctionnement de l'économie et à la couverture des besoins
de santé et d'alimentation de la population.
Tout le monde s'accorde à dire que cette activité très lucrative est l'otage à la fois de la grande spéculation et d'une bureaucratie tatillonne et souvent corrompue.
Dans cette filière, qui engloutit des sommes faramineuses chaque année, est née, et s'est développée une “recette miracle” avec laquelle les Aalgériens se sont désormais familiarisés et qui est censée ouvrir toutes les portes qui se dresseraient contre l'appât du gain. Il s'agit bien évidemment, et tout le monde l'aura compris, de la corruption. De cadres du port, à l'agent d'exploitation en passant par certains douaniers et même des policiers ripoux et quelques gendarmes gourmands, tout le monde veut sa “tchipa”.
66 000 importateurs véreux identifiés !
Ce phénomène qui n'est pas propre à l'Algérie, mais qui, malheureusement prend des proportions alarmantes chez nous, (en mars 2010 le ministre du Commerce avait évoqué l'existence de près de 66 000 importateurs véreux officiellement identifiés et répertoriés) aura de beaux jours devant lui avec le lancement du plan de développement 2010-2014 (286 milliards de dollars) d'autant que les plus grosses opérations d'importation de biens d'équipement et de services sont financées par le budget de l'Etat. Entendons nous bien, il ne s'agit pas de verser dans les amalgames, “la bonne graine devra être séparée de l'ivraie”. Il existe des opérateurs publics et privés qui importent des biens et services utiles à leurs activités de production (matière premières, produits semi-finis, biens d'équipement, services-études et expertise/ingénierie…), en respectant les règles de la transparence dans les transactions financières et commerciales ainsi que dans la passation des contrats liés aux gros marchés. En revanche, il ne s'agit pas non plus de verser dans l'angélisme car la corruption existe bel et bien et l'interminable feuilleton des scandales politico-financiers, livrés et révélés régulièrement par la presse nationale, prouvent aux plus sceptiques que quelles que soient les mesures prises et les instruments de lutte contre ce fléau mis en place, il y aura toujours des tentations irrépressibles d'atteinte aux deniers publics. Cette triste réalité renforce chez l'opinion publique, et la société globalement, la perception d'un mode de gouvernance des entreprises et de l'économie en général, opaque et empreint de malversations, d'autant que la volonté politique de lutte contre la corruption n'a pas, jusqu'à présent du moins, dépassé le stade des discours.
Par de là les aspects de corruption, la tendance à la restriction des importations, même si, et nous l'avons affirmé à maintes reprises dans ces mêmes colonnes, les motivations qui semblent guider la démarche des pouvoirs publics visent à mettre de l'ordre en introduisant des normes et des procédures dans cette activité et à préserver les équilibres de la balance commerciale, et ceux des flux financiers extérieurs ; des effets négatifs sur les petites et moyennes entreprises, notamment privées, sont tout de même relevés par de nombreux observateurs et experts des questions économiques. La loi de finances complémentaire 2010, tout en maintenant le cap de la limitation des importations, suite à la baisse sensible de la fiscalité pétrolière (-48%), dans une conjoncture économique internationale “grosse” d'incertitudes, et où les frémissements d'une relance de l'économie mondiale tardent réellement à se manifester, a néanmoins apporté quelques corrections, en particulier dans l'obligation faite aux entreprises de passer par le Credoc pour financer leurs opérations d'importation. Aussi, le montant du financement des importations de certaines biens et matières premières a été ramené à 2 millions de dinars en dérogation à cette procédure. Les opérateurs, pour leur part, estiment que cette mesure demeure insuffisante et font état de l'impact pénalisant de celle-ci sur leurs activités, notamment en termes de surcoûts et de rupture des stocks et des approvisionnements de leurs unités de production.
Le manque de concertation avec les acteurs économiques nationaux, ont accentué les inquiétudes qui se manifestent ici et là. En vérité, il peut sembler, à la décharge des pouvoirs publics, qu'il est prématuré de juger de l'efficacité des mesures prises et de leurs impacts sur la protection de l'environnement économique national et de la promotion de la production locale en substitution aux produits d'importation.


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