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Les belles démones : ces femmes écrivaines dans le pays de “la yajouz” ! (1/3)
Souffles…
Publié dans Liberté le 21 - 10 - 2010

Si la poésie, par ses caractéristiques masculines, fut la tradition culturelle dominante en Arabie Saoudite et dans les pays du Golfe, c'est la femme écrivaine saoudienne qui va bousculer cette monotonie culturelle par une aventure singulière dans la création romanesque. Ainsi, Rajaâ Al-Sanië, une jeune écrivaine, née en 1984, par son roman intitulé Banat Ariyyad (filles de Riyad), et pour la première fois, avec un courage intellectuel exemplaire, a pu dire, écrire et dénoncer l'hypocrisie d'une société de consommation et de tricheries morales, sexuelles, politiques et économiques. Dans le pays où les femmes sont interdites de conduire un véhicule, dans le pays où les femmes n'ont pas le droit de voter, dans un pays où les femmes n'ont pas le droit de se présenter pour être candidates, dans un pays où la mixité est strictement interdite dans les écoles, dans les universités comme dans les mosquées. Dans ce pays qui s'appelle le royaume de l'Arabie Saoudite, un roman féminin, courageux et libre, plutôt libertin, est né. Un nouveau phénomène littéraire a vu le jour. Nous constatons une éruption spectaculaire des textes romanesques féminins où la femme écrivaine saoudienne ose. Elle ne recule devant rien. Elle écrit l'amour, les tromperies, le corps, le sexe. Une écriture qui brise tous les tabous dans un pays de tous les tabous. Les romans les plus lus actuellement dans le monde arabe sont les romans saoudiens, et notamment ceux écrits par des femmes. La femme dénonce, ne dissimule pas sa langue sous son hidjab. Sous sa burqa ! Elle crie, écrit ses blessures. Elle réclame sa liberté politique, sociale, sentimentale et sexuelle. Le corps, dans tous ses aspects charnels et philosophiques, demeure le centre de l'écriture de cette nouvelle génération d'écrivaines saoudiennes. Elles cherchent à reconquérir leur corps en dénonçant l'hypocrisie religieuse qui règne sur la société saoudienne contemporaine, comme dans la plupart des sociétés musulmanes. Pourquoi cette émergence des écrivaines saoudiennes ? Je pense que l'exclusion, la marginalisation, la chosification de la femme en Arabie Saoudite a donné une sorte de prise de conscience historique. Dans une société connue pour ses dérives et son mode de consommation outrancier, la femme a trouvé son issue dans l'écriture d'une littérature de dénonciation.
Ces écrivaines !
Elles sont diplômées d'universités saoudiennes, américaines ou européennes. Elles portent le hidjab, mais avant de monter dans un avion. Elles sont interdites de conduire une voiture. Elles ne sont pas admises aux “élections” formelles et masculines, ni en tant qu'électrices ni en tant que candidates. Elles sont mariées par les conseils familiaux constitués uniquement par des hommes. Les hommes ! Dans cette société de mâles, elles n'ont aucune existence. Frappées par cet effacement, cette dépendance, cette mort vivante, elles ont trouvé refuge dans l'écriture, dans le mot, dans le verbe ; bref, dans le roman. Défaire la langue ! L'écriture libératrice.
A. Z.
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