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Politique économique et moyens de paiement
Publié dans Liberté le 28 - 10 - 2010

Si quelque chose doit exprimer la vitesse d'inflation, plus que les pourcentages, c'est la disparition graduelle des petites pièces de monnaie et des petites coupures.
Les dernières pièces de un ou deux dinars viennent de disparaître, depuis quelques mois, des kiosques multiservices, où l'on pouvait téléphoner ou se faire photocopier un document pour trois ou quatre dinars.
Ces pièces de monnaie divisionnaire ne survivent plus que chez le dernier commerçant à respecter les tarifs affichés sur ses produits : le pharmacien. Presque par cynisme, le préposé au calcul des prix à la vente de médicament fait comme si le dinar était encore l'unité de base des calculs des prix. Dans la pratique, le plus souvent, le caissier de l'officine arrondit la facture en faveur du client.
Officiellement, le prix administré du pain ordinaire est maintenu à sept dinars et demi la baguette, malgré les revendications des boulangers. Ces derniers ont fini par arrondir leurs tarifs, non à huit dinars, mais à dix. Cet attachement à un prix virtuel ne tient pas compte de la disparition, depuis bien longtemps déjà, de la pièce de cinquante centimes. S'il y a une dose d'ironie dans le mode de fixation des prix de produits pharmaceutiques, il faut quelque cynisme à proclamer un prix administré avec une virgule après l'unité.
Dans le commerce de détail, la frénétique inflation nationale qui dure depuis de nombreuses années a imposé la dizaine de dinars comme “unité” monétaire réelle. À peine tolère-t-on la “demi-unité”, la pièce de cinq dinars.
Mais il n'y a pas que les pièces qui s'évanouissent ainsi, dans l'anonymat. Les billets aussi expirent sans crier gare. Les billets de cinq, dix, vingt et cinquante dinars ont été progressivement remplacés par des pièces, les sommes qu'elles représentent tombant de fait dans le statut de monnaie divisionnaire et confirmant la vertigineuse inflation des prix qui, depuis si longtemps, affaiblit notre pouvoir d'achat et illustre la dévaluation réelle et soutenue de notre monnaie.
Voilà au moins trois ans que le ticket de deux cents dinars est à l'agonie : trop cher pour tomber dans le statut de monnaie divisionnaire et pas assez cher pour mériter d'être imprimé, peut-être. Après sa mort annoncée, le millier de dinars s'imposera comme unité réelle, reléguant la centaine de dinars, déjà existante en monnaie divisionnaire, au rang de dividende, de portion d'unité.
Le processus se trouve encouragé par l'incapacité institutionnelle à pourvoir le marché en billets présentables. Depuis plus de deux ans, les officiels se cachent derrière “l'insuffisance de l'offre par rapport à la demande”, un peu comme si ce n'est leur responsabilité de répondre à la demande, une demande dont la structure découle justement de leur politique monétaire qui hypothèque toute modernisation de la fonction et des moyens de paiement. On imprime plutôt les “mille” que le “deux cents” pour parer au plus urgent, au plus gros. L'Etat n'arrive ni à crédibiliser le chèque et à introduire la monétique dans le système financier et le commerce ni à maîtriser notre mode antique de circulation des valeurs.
Entre panne monétaire et débridement inflationniste, on ne sait plus à quel moyen de paiement se vouer.
M. H.
[email protected]


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