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SINISTRES ET CONDAMNES
Ils ont proteste contre le retard dans leur relogement
Publié dans Liberté le 24 - 09 - 2003

Le verdict est tombé pour les personnes arrêtées vendredi à Boumerdès
Sinistrés et condamnés
Les douze condamnés ont fait appel de la décision du juge. Le gouvernement, qui semble incapable de tenir ses promesses, fera-t-il usage de la répression pour étouffer la contestation ?
Les 12 sinistrés arrêtés, vendredi dernier, ont été jugés, hier, au niveau du tribunal de Boumerdès. Accusés d'attroupement, de désobéissance et de destruction de biens d'autrui, les sinistrés ont été condamnés à douze mois de prison avec sursis et à 5 000 DA d'amende. Il faut savoir que le procureur de la République près le tribunal de Boumerdès avait ordonné la mise en détention préventive, vendredi, de douze personnes après comparution, tandis que deux mineurs ont été présentés devant les juridictions compétentes. Ces prévenus avaient été arrêtés après que des individus se sont “attroupés sur la voie publique et (ont) jeté des pierres et des cocktails Molotov en direction de l'entrée du siège de la wilaya de Boumerdès”.
La version officielle des faits ne mentionne pas les raisons qui ont poussé les personnes en question à sortir dans la rue et à protester contre les pouvoirs publics.
Face aux retards flagrants dans l'opération de relogement des sinistrés victimes du séisme du 21 mai, plusieurs dizaines de personnes sont descendues dans la rue pour crier leur ras-le-bol, d'autant que l'hiver est à nos portes. Les premières pluies d'automne ont créé une véritable panique parmi les familles sinistrées qui se sont vu abandonnées par les responsables qui ont pourtant promis que les chalets seront disponibles en un temps record. Ce qui n'a pas été le cas.
Les chantiers avancent lentement à Boumerdès et dans les communes de la capitale touchées par le tremblement de terre, alors qu'à Bordj Ménaïel, ce sont plutôt des conteneurs qui ont été ramenés pour loger les centaines de sinistrés de cette localité.
Il faut savoir qu'à maintes reprises, les habitants de Bordj Ménaïel ont fermé la route nationale pour dénoncer le laxisme des autorités quant à la prise en charge des problèmes. Le Chef du gouvernement s'est déplacé sur les lieux pour apporter certaines assurances aux sinistrés quant au respect des délais.
Cependant, rien n'a été fait dans ce sens. En attendant que l'opération de relogement aboutisse, la police est contrainte de veiller à ce que l'ordre soit assuré mais, faut-il encore que le gouvernement accélère la cadence, avant que l'irréparable ne se produise.
S. T.
Legata proteste contre les décisions du CTC
Les citoyens occupent la mairie
Plusieurs citoyens de Legata, une des communes de la daïra de Bordj Ménaïel, ont occupé pendant deux jours le siège de l'Assemblée populaire communale (APC). Ils se sont opposés ouvertement aux décisions du CTC, relatives à l'état de leurs habitations, suite au séisme du 21 mai dernier qui a touché la wilaya de Boumerdès. “On nous a envoyé des stagiaires et non pas des ingénieurs. Des maisons ont été classées vert 1 alors qu'elles sont, en réalité, vert 2 ou orange 3 ! Nous avons des preuves, nous avons effectué avec nos propres moyens des contre-expertises, en faisant appel à des bureaux d'études techniques et de suivi des travaux, qui prouvent l'insouciance des gens du CTC”, nous a déclaré, hier, un des sinistrés, dans l'enceinte de la mairie. Ce dernier, un homme dépassant la soixantaine et faisant le consensus autour de lui, a également affirmé qu'au lieu de donner suite aux doléances des familles, les responsables de la mairie leur ont annoncé que les recours, pourtant déposés depuis “plus de deux mois”, feraient prochainement l'objet d'un examen par une commission. “Nous refusons une telle commission, car il y a eu fraude et parce que des gens, ayant bénéficié des largesses du maire et de ses proches collaborateurs et donc des indemnisations non justifiées, ne seront pas concernés par cette opération”, a précisé le vieil homme. Autour de lui, les sinistrés en ont trop sur le cœur et veulent s'exprimer. “Nous dénonçons le trafic opéré par la clique formée par le maire, le secrétaire général de l'APC, le premier adjoint du maire et le chef de service technique. S'ils veulent installer une commission, alors nous demandons l'intervention du président Bouteflika et de l'Etat pour que tout le monde soit contrôlé”, a soutenu le plus jeune d'entre eux, en indiquant plus loin : “Nous ne demandons pas la lune, nous demandons seulement nos droits, c'est-à-dire la régularisation de notre situation et la remise d'une subvention, conformément à la loi.” D'autres citoyens présents ont encore pris la parole, ne cachant pas leur colère devant cette “hogra” et l'indifférence affichée par les autorités locales. Certains ont même fait part “des menaces” proférées par le wali-délégué. “Il nous a dit d'accepter le fait accompli ou de nous taire ; il a menacé d'emprisonner une des personnes présentes parmi nous, comme si la prison était devenue une écurie !”, a appuyé un habitant de Legata, en ricanant et en provoquant un fou rire général.
Non loin de l'attroupement, à une centaine de mètres du siège de l'APC, le maire et son secrétaire général observaient la scène. “L'APC a été fermée par les citoyens depuis hier. Le wali-délégué est venu leur parler. Lui et le capitaine de la gendarmerie ont négocié avec eux”, nous confiera le président de l'APC de Legata, une fois que nous l'aurons rejoint, en promettant que le siège rouvrira ses portes aujourd'hui.
Ce responsable a laissé entendre que beaucoup d'habitations “ont été classées vert 1 au début”, mais qu'ils “n'ont pas laissé le CTC faire son travail correctement” par la suite. Seulement, les sinistrés ont, selon lui, changé d'avis, après que “l'Etat eut décidé de donner des subventions” aux particuliers dont les maisons ont subi des dégâts, lors de la catastrophe. “Ils ont crié à la hogra, ils ont demandé d'autres expertises du CTC, mais on avait déjà arrêté les contrôles”, a par ailleurs indiqué le maire, en précisant que 371 recours ont été depuis déposés par les mécontents. Et d'ajouter sur un ton conciliant : “Je dis aux citoyens de ne pas s'impatienter, car les dossiers sont en cours… Celui qui a droit à une indemnisation l'aura, mais celui qui ne réunit pas les conditions ne l'aura pas.” Virée au douar Bel-Akrouf, situé à 8 kilomètres du siège de l'APC de Legata. Ici, les gens ont appris, au fil des ans, à ne plus compter sur quiconque.
La plupart des habitants, lésés également par les décisions du CTC, ont décidé de se prendre en charge, avec des moyens dérisoires, pour se protéger des prochaines pluies. “Nous sommes comme sur une île, loin de Legata et de Zemmouri, sans route goudronnée, sans eau depuis quatre mois et avec seulement deux lampes pour l'éclairage public”, s'est écrié un citoyen, en notant avec un large sourire : “Ne soyez pas surprise par cette désolation ; pour ne rien vous cacher, l'hiver nous fait peur, car la route sera alors barrée.” Au douar Bel-Akrouf, on se dit “abandonné de tous”, pendant et après le tremblement de terre.
Dans les maisons individuelles, beaucoup de murs sont profondément fissurés, des pièces se sont même effondrées. Et malgré cela, le CTC les a classées au vert 1, c'est-à-dire en bon état !
Hafida Ameyar


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