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L'alternative du diable
Publié dans Liberté le 17 - 01 - 2011

Le fait que la révolution tunisienne n'ait laissé aucune empreinte ni exhibé aucun signe d'une hégémonie islamiste ne semble pas suffire à rassurer contre l'épouvantail intégriste et sur les aspirations démocratiques des émeutiers. L'espace maghrébin et moyen-oriental est décidément voué au statu quo : à chaque fois qu'un des peuples de cet espace géopolitique se soulève pour réclamer qu'on lui ôte le bâillon, on “s'inquiète”, dans les autres capitales arabes mais aussi dans le “monde libre”, de voir le mouvement dépassé par l'hégémonie islamiste.
Au Moyen-Orient, au Maghreb, comme en Occident, les déclarations officielles assument à demi-mot, et donc à contrecœur, le fait accompli tunisien ; tous s'interrogeant sur le “risque” – et non la chance ! – d'un éventuel “effet dominos” de la révolution du Jasmin.
Parce que des pays au Maghreb, au Soudan, en égypte et en Jordanie sont dans des dispositions sociales, économiques, politiques et psychologiques proches de celles de la Tunisie, les concernés agitent le spectre de l'intégrisme à l'affût des états affaiblis.
Les concernés, mais aussi les puissances aux intérêts locaux bien compris.
Cette fois-ci, Israël a volé au secours du statu quo arabe. Et pas seulement parce que les deux régimes qui ont pactisé avec lui devraient être sur la trajectoire de l'onde de chute. Il suffit d'observer, d'abord, que c'est la normalisation politique du mouvement palestinien et l'irruption du projet islamiste dans ce mouvement qui sont à l'origine de sa déliquescence et de se rappeler ensuite que, depuis 1973, la “stabilité” des régimes arabes n'a pas empêché la poursuite du processus de colonisation, pour se convaincre de l'avantage stratégique qu'Israël tire objectivement de la pérennité des autoritarismes arabes. Comment s'étonner alors qu'un ministre israélien (du développement régional en l'occurrence) s'inquiète de voir ce qu'il appelle “le Moyen-Orient élargi” (jusqu'au Maghreb donc) devenir “une région instable” ? Et l'argument, partagé avec les conservatismes arabes, est tout trouvé. “Il y a aujourd'hui une grande crainte que les mouvements islamistes, qui jusqu'à maintenant étaient hors-la-loi, ne reviennent”, dit le ministre.
Netanyahou formule la même crainte : “Les gouvernements changent et nous ignorons ce qui se passera demain”, ajoutant que “nous ne pouvons pas signer un accord de paix aveuglément, car nous ignorons si cet accord sera honoré”.
Pour mériter sa disponibilité pour des accords de paix, les Palestiniens et les Arabes devront s'engager à conserver indéfiniment les régimes qui auront pactisé avec Netanyahou. Pour des accords, comme ceux déjà conclus avec l'égypte et la Jordanie, qui contribuent à la seule sécurité d'Israël, sans la moindre contrepartie en faveur des Palestiniens.
Israël, démocratie des Israéliens juifs exclusivement, trouve bien son compte dans l'étouffement des peuples arabes. Il s'accommode bien de pouvoirs personnels qui n'ont que leurs régimes et leurs intérêts à défendre. Et leur offre même, à son tour, l'argument “djihadiste” et unitaire de la “cause palestinienne” contre la démocratie qui “divise” et “affaiblit”. Paradoxale convergence de discours entre Occident, Arabes et Israël, contre “les gouvernements qui changent” et qui nous imposent de choisir entre la dictature ou l'islamisme.
M. H.
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