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Au cœur des moulins à huile traditionnels de Sefiane
Batna
Publié dans Liberté le 03 - 02 - 2011

Chaque petite agglomération de la wilaya de Batna possède, depuis des décennies, son propre moulin à huile à l'image de Tinibaouine, Aïth Sidi-Slimane ou Takslente.
C'est à quelques mètres seulement du cours d'eau (thit nouamen) que se trouve le moulin à sang, actionné par un animal de l'oncle Megâche Abdallah, dit “Zeghdoud”.
Une modeste bâtisse peinte en chaux avec une porte devant laquelle s'entassent des sacs blancs chargés de pâte des grignons secs et une odeur d'huile d'olive aromatisant les lieux et réchauffant l'atmosphère en dépit de cette matinée de fin de janvier.
Il est 8h du matin, la petite équipe mais aussi le moulinier s'offrent une pause. Ils ont travaillé toute la nuit, car la fin de la presse et de l'extraction approchent, et les clients qui ont déposé leur récolte souhaitent récupérer le précieux liquide, à savoir l'huile d'olive. Un moment propice pour s'approcher de l'ami de tous, le propriétaire du moulin, M. Megâche dit Zeghdoud comme se plaisent à le nommer les grands et les petits du petit village de Sefiane. Du haut de ses 77 ans, Zeghdoud n'a jamais exercé d'autres métiers à part celui que tout le monde lui connaît et que son père, lui aussi moulinier, lui a transmis. “Je ne sais faire que trois choses : travailler la terre, prendre soin des oliviers et extraire l'huile d'olive. Je fais cela depuis que j'ai 10 ans.
Mon père m'emmenait avec lui au moulin mais ce n'est qu'après que j'ai compris qu'il voulait que j'apprenne le métier. J'ai des clients qui viennent de tous les villages et villes de la wilaya comme Barika, Boumagar, El Jazar, Seganna, Fesdis, Aïn Touta. Pourtant, ils savent que nous avons un moulin traditionnel, mais ils restent fidèles. Nous travaillons 8 quintaux par jour, avec une presse électrique c'est le quadruple de cette quantité, mais la qualité en moins”, nous apprend notre hôte. Quelques clients qui ont ramené leurs récoltes à l'ancien moulinier et qui attendent de récupérer leur huile d'olive, nous affirment qu'ils ne sont pas prêts à changer de moulin, même si ça prend du temps et de l'effort. La cueillette d'olives et la quantité des récoltes montent crescendo chaque année, nous explique un client oléiculteur. D'une certaine manière, l'olivier n'est pas un arbre étranger à Sefiane et pour toute la région et pour preuve, chaque petite agglomération possède, depuis des décennies, son propre moulin à huile à l'image de Tinibaouine, Aïth Sidi-Slimane ou Takslente. “Une fois la fièvre et l'abricot-mania passées, les arboriculteurs sont revenus à l'arbre millénaire et au fruit aux milles vertus”, nous dit un jeune agriculteur qui ajoute que “l'huile est stratégique, l'abricot non”.
Surveillant les différentes opérations de la presse d'huile, le maître moulinier Zeghdoud et au pas de soldat, ne quitte pas d'un œil le broyage et le malaxage, surveillant de près les meules dans leur cuve en demandant à l'apprenti de ne pas forcer l'animal qui a, lui aussi, besoin de se reposer.
Il va même donner un coup de main à l'ouvrier qui se charge de l'entassement des scourtins (sorte de paniers en paille) et goûte, en fin connaisseur, à la pâte des grignons.
Car, nous sommes au début du mois de février, qui annonce la fin de l'extraction de l'huile d'olive, la campagne aura duré, quand même, deux mois. Aujourd'hui, le moulin traditionnel va renouer avec le silence du douar des Megaâche, qui ont le mérite d'avoir sauvegardé une tradition millénaire, en dépit des difficultés et des tracasseries de la soi-disant vie moderne.


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