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Quelle Egypte après Moubarak ?
Le raïs a été balayé par la pression de la rue
Publié dans Liberté le 13 - 02 - 2011

L'avenir de l'Egypte, pays-clé dans la région du Moyen-Orient, intéresse au plus haut point les Occidentaux ainsi que les dirigeants des Etats limitrophes, notamment Israël, qui attendent avec impatience quelle orientation prendra le successeur de Hosni Moubarak.
“Une nouvelle page s'ouvre en Egypte”, a déclaré le Premier ministre français après la démission de Hosni Moubarak de son poste de président. Mais nul n'est en mesure de dire comment sera cette page. Dans l'immédiat, la question ne se pose pas, car l'armée et le comité mis en place, qui assureront la transition, se limiteront à gérer les affaires courantes, que ce soit sur le plan intérieur ou extérieur.
Ce n'est qu'après la tenue d'élections générales que l'on verra le nouveau visage de l'Egypte. Une chose est sûre, “l'Egypte ne sera plus jamais la même”, comme l'a déclaré Barack Obama vendredi, quelques heures après la démission de Moubarak. On remarque, dans les réactions occidentales, ces appels à respecter les engagements internationaux de l'Egypte, particulièrement vis-à-vis d'Israël. Il suffit de prendre connaissance du contenu de la réaction des responsables de l'Etat hébreux pour se faire une idée sur la hantise qui règne à ce sujet. En effet, la chute de Moubarak représente un saut dans l'inconnu pour Israël, qui craint de voir les Frères musulmans exploiter la situation pour remettre en cause le traité de paix avec l'Egypte, clé de voûte de toute sa diplomatie régionale depuis trois décennies. Le départ de ce partenaire risque désormais de créer un “vide dangereux”, estime une partie des commentateurs israéliens. Netanyahu a lui même agité à maintes reprises le spectre d'un scénario “à l'iranienne”, aux termes duquel les Frères Musulmans — proches du mouvement islamiste Hamas au pouvoir à Gaza — profiteraient de la situation pour s'emparer du pouvoir ou exerceraient une influence telle qu'ils seraient en mesure d'obtenir l'abrogation du traité. En signant la paix avec le pays le plus peuplé du monde arabe en échange d'un retrait de la péninsule du Sinaï conquise sur l'Egypte durant la guerre des Six jours (juin 1967), Israël avait pu briser un isolement diplomatique total dans la région. “L'état-major va devoir repenser tous ses plans stratégiques”, soulignaient hier les télévisions israéliennes, en évoquant une très probable augmentation du budget de la défense. “D'un point de vue stratégique, Israël se retrouve désormais dans une situation hostile. Il n'y a plus personne pour diriger les Etats pragmatiques et modérés, alors que la Turquie et l'Iran montent en puissance”, relève Zvi Mazel, un ancien ambassadeur d'Israël en Egypte. Moins alarmiste, Ron Ben Yihaï, un influent expert en matière de défense, estime que “l'armée égyptienne ne veut pas de guerre avec Israël. Elle doit gérer un pays et des tensions extérieures, notamment au Soudan”. Il explique que “les militaires égyptiens savent que s'ils lèvent le petit doigt contre le traité de paix, ils risquent d'être privés des 1,3 milliard de dollars d'aide militaire américaine”. Ne dérogeant pas à la tradition, les responsables israéliens se tournent vers Washington pour faire face à cette période d'incertitudes en Egypte, même s'ils ont accusé Obama d'avoir “lâché” Hosni Moubarak, un allié de toujours des Américains.
Dans ce cadre, le ministre de la Défense Ehud Barak a ainsi été dépêché à Washington pour s'assurer du soutien américain et de la poursuite de l'aide militaire américaine de trois milliards de dollars versée chaque année à l'Etat hébreu. Son appel a été entendu. On s'attend donc à ce que les Etats-Unis et les autres pays occidentaux commencent à faire pression sur les militaires égyptiens dans l'espoir que “le pouvoir militaire pourrait décider d'une feuille de route vers la démocratie et les élections”. C'est l'incertitude totale.


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