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Une société à fleur de peau
“AU CAFE DU BONHEUR I : LE GOURBI YA MON AMI”, AU PALAIS DE LA CULTURE
Publié dans Liberté le 26 - 02 - 2011

Des personnages en perpétuelle préoccupation. Des rêves et des aspirations. Des désillusions également. Telle est la trame de cette pièce de théâtre satirique, mais sociale.
Au café du bonheur I : le gourbi ya mon ami, de la compagnie Gosto-Théâtre, a été présenté, dans sa version définitive, mercredi dernier à 19h, au palais de la culture Moufdi-Zakaria. Sur une mise en scène signée Ziani Chérif Ayed et d'après un texte coécrit par ce metteur en scène et Amri Kaouane – avec la complicité de Tayeb Bouammar –, ce spectacle s'inspire du café-théâtre, un style qui a été en vogue durant la première moitié du XXe siècle en Algérie.
Au café du bonheur I : le gourbi ya mon ami met en scène quatre personnages qui vont évoluer, une heure durant, dans un espace clos : le café maure, appelé “Café du bonheur”. Un lieu convivial, révolu de nos jours, quasi inexistant. Nous avons Abdelkader, Kader pour les intimes, le cafetier, colérique, soupe-au-lait, mais au grand cœur, Ali, ou Alilou, un jeune qui n'a qu'un seul rêve : “el harba” ou “el hadda” (partir) à tout prix, El Amri, victime de la bureaucratie, est le plus lucide, mais qui se laisse emporter par ses visions ou aspirations quasi chaotiques. Enfin, ammi Nounou, le chansonnier, qui semble venir de nulle part, faisant presque tache dans ce décor simpliste, voire minimaliste, mais dont les paroles valent leur pesant d'or.
Chacun y va de son lot quotidien, le plus souvent pas rose. À partir d'un unique sujet, à savoir celui de l'émigration clandestine, tous les thèmes d'actualité sont déballés par les comédiens. Certes, ce n'est point avec colère ou amertume que tout ce beau monde s'exprime. Bien au contraire. C'est avec un humour au vitriol allant jusqu'au-boutisme des sujets abordés. Chacun, à son tour, raconte ce qu'il a gros sur le cœur. Les autres l'écoutent, en rient, ou se moquent. Chacun veut accaparer l'auditoire. Le cafetier avec son nostalgique “z'men” (jadis), le passé de son père. Alilou tient mordicus à son projet : la fuite, représentant ainsi cette jeunesse algérienne qui, au péril de sa vie, veut quitter le pays. El Amri (en bleu shanghai, parodiant l'Algérois “baladi”), malgré le ton léger employé pour raconter ses déboires, nous fend le cœur avec sa philosophie de la tente. Quant à ammi Nounou, la sagesse de ses chansons (inspirées de Fernandel, Ksentini, Touri…) est décapante, car toujours d'actualité. Les scènes et les histoires se succèdent. Les personnages évoluent. Sans quête aucune, ils veulent partager avec le public leurs peines plus que leurs joies. Tout passe, du phénomène “harraga” à la bureaucratie qui tue, le chômage ou la crise du logement, en passant par l'actualité politique internationale, à l'image de ce qui se passe en Libye. Même si l'écœurement est perceptible dans le jeu, l'espoir reste de mise.
Optant pour la mise en scène de la halaqa (le cercle), Ziani-Chérif Ayed voulait créer une certaine atmosphère intime et conviviale à l'image de celle des cafés-théâtres. Les comédiens ont su convaincre par le jeu, surtout Amri Kaouane, qui a montré une aisance certaine sur scène.
Au café du bonheur I : le gourbi ya mon ami a été joué, jeudi en soirée et vendredi après-midi, au palais de la culture Moufdi-Zakaria et le sera aujourd'hui à 15h et le 28 février à 19h30, à l'auditorium de la Radio algérienne. Pour rappel, ce spectacle est le premier épisode d'un programme qui contient deux autres : l'Agence de là-bas et rana h'na. La compagnie Gosto-Théâtre sera prochainement en tournée à l'intérieur du pays avec le concours des radios régionales d'Oran, de Annaba, de Constantine et de Bordj Bou-Arréridj.


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