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Le feu couve même chez les wahhabites
Contagion révolutionnaire dans les pétromonarchies du Golfe
Publié dans Liberté le 07 - 03 - 2011

À Bahreïn, le vent de la révolte souffle depuis trois semaines. Oman est sur ses traces, tandis que l'Arabie Saoudite est gagnée par ses premiers frémissements. La vague de manifestants hostiles au gouvernement et à la monarchie de Bahreïn n'arrête pas de secouer cette île en face de l'Iran et frontalière de l'Arabie Saoudite.
Dorénavant, les manifestants scandent des slogans hostiles à la dynastie sunnite des Al-Khalifa, au pouvoir depuis plus de 200 ans. Et s'il vous plaît, des femmes sont de plus en plus nombreuses à s'investir dans la contestation ! Ce qui était considéré comme hérétique, il y a à peine un mois.
On a vu vendredi des centaines de femmes déposer des roses sur la place Perle, qui est aux Bahreïnis ce que la place Tahrir est aux Egyptiens. La majorité chiite, qui représente 70% de la population, mène le mouvement de contestation, se plaignant de discriminations de la part du régime. Ici aussi le régime s'est mis à l'heure des baltagia. On assiste, parallèlement à la répression policière, a des affrontements entre chiites et sunnites comme dans la ville de banlieue d'Hamad Town, à 15 km à l'ouest de Manama, jeudi dernier. Les chefs de la résistance chiites évoquent des attaques menées par des Bahreïnis sunnites d'origine étrangère armés de couteaux, bouteilles et chaînes. Et la police ne fait rien pour protéger les manifestants. La monarchie propose l'ouverture d'un dialogue. Une coalition de l'opposition a accepté jeudi que se tiennent des réunions, mais aucune date n'a été fixée pour l'ouverture de discussions.
Le gros des manifestants continuent à réclamer le départ du Premier ministre et du reste du gouvernement. Ils demandent également une transformation du système politique en monarchie constitutionnelle. Le bras de fer se poursuit. Le mouvement a l'air de prendre également à Oman où le sultan a donné de nouveaux gages aux manifestants.
Après les manifestations qui ont secoué le royaume ces derniers jours, le sultan Qabous, qui depuis 40 ans tient le royaume d'Oman d'une main de fer, a renvoyé samedi deux de ses ministres. Il fait ainsi de nouvelles concessions après avoir annoncé, il y a une semaine, une série de mesures destinées à calmer l'agitation dans le pays. À Mascate, capitale du sultanat, ou à Sohar, seconde ville du pays, l'une des revendications des manifestants, depuis plusieurs jours, était la mise à l'écart des ministres soupçonnés de corruption. Ce samedi, ce sont les ministres du Cabinet royal et des Affaires du palais qui ont été remerciés. Le souverain d'Oman tient manifestement à endiguer les manifestations aussi rares qu'inattendues dans ce pays réputé calme.
Face à lui, de nombreux jeunes, souvent diplômés, touchés par le chômage, et qui n'ont pas l'intention de s'en tenir là. Adeptes des réseaux sociaux sur internet, ils suivent avec intérêt les événements en Tunisie ou en Egypte, ou, plus près d'eux, à Bahreïn, en Arabie saoudite et au Yémen. Pour l'instant, les manifestants n'ont jamais réclamé le départ de Qabous. Rien n'est moins sûr avec la vague contestataire qui souffle sur le Golfe et où la revendication de monarchies constitutionnelles prend le pas. L'Arabie Saoudite, le grand parrain du Golfe, n'est pas en reste. Frémissements de révolte aussi chez les wahhabites. Des manifestants brandissant des portraits de prisonniers, réclamant leur libération et des ouvertures politique, impensable dans ce pays forteresse. La révolte dans le monde arabe gagne timidement le pays. Vendredi, des centaines de personnes ont manifesté dans l'est du pays, à majorité chiite, et ici encore, un tabou est tombé : des femmes ont pris part à la manifestation. De quoi faire trembler les docteurs du wahhabisme. Des manifestants qui réclament l'instauration d'une monarchie constitutionnelle en lieu et place d'une monarchie absolue. De quoi donner également des sueurs à la famille royale.
Malgré plusieurs concessions du régime au cours de 30 dernières années, retour des opposants politiques en exil, libération des prisonniers, les chiites continuent d'être traités comme des citoyens de seconde zone. Alors qu'ils vivent à proximité des puits de pétrole, leur région à toujours été tenue à l'écart du développement économique. Les hôpitaux, écoles et services essentiels font toujours défaut dans les régions où ils sont parqués. Les chiites n'ont toujours pas le droit d'édifier de mausolée pour commémorer l'imam Hussein !
Encouragés par les manifestations de chiites dans le royaume de Bahreïn, juste de l'autre côté de la frontière orientale, les chiites ont lancé un nouvel appel à manifester le 11 mars prochain, rendez-vous déjà qualifié de journée de la colère. Mais il n'y a pas que les chiites à manifester. Les Saoudiens sunnites veulent aussi accéder aux libertés de la démocratie.


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