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Les racines de l'amour
Publié dans Liberté le 09 - 04 - 2011

Résumé : Lors de la cueillette des olives, Aïssa, un ami d'enfance de Da Kaci, n'avait d'yeux que pour Ghenima. Si bien que le père de cette dernière lui intima l'ordre de quitter les lieux. Aïssa était un homme qui s'était marié plusieurs fois, mais à chaque fois ses femmes mouraient.
Les vieilles femmes répétaient à qui voulait les entendre, qu'on a dû lui jeter un mauvais sort. Aïssa était riche. Immensément riche. Il possédait les meilleurs pâturages et des troupeaux de bétail forts rentables. Il vivait dans l'opulence, et sans souci pécuniaire, à une époque où la misère n'épargnait personne, et en particulier, ces paysans, qui ne vivaient que des maigres récoltes de leurs champs. Et la nature ne se montrait pas toujours généreuse.
Aïssa avait donc épousé trois femmes. Les plus belles du village. Il avait à chaque fois donné une grande fête, qui durait plusieurs jours, et à laquelle étaient conviés tous les villageois. On mangeait à satiété, on buvait, on s'amusait, et on dansait au son des tambours et de la zorna.
Tant que cela durait, les gens ne se plaignaient pas trop. Ne dit-on pas que c'est celui qui donne la vie, qui décide de la retirer quand l'heure de chacun de nous vient à sonner ?
Aïssa s'était marié trois fois consécutives et s'était retrouvé trois fois veuf. Mais le compte ne s'arrêta pas là. L'homme qui prenait de l'âge avait réussi à se dénicher d'autres femmes dans d'autres villages. C'était la seule solution qui lui restait, et il n'avait pas d'autres choix contre la solitude qu'il ressentait un peu plus chaque jour, d'autant plus qu'il craignait de mourir sans descendance. À qui va-t-il donc léguer tous ses biens ? Il était le fils unique d'une famille qui comptait cinq filles. Elles étaient, toutes, bien mariées et aujourd'hui grands-mères, et même arrière-grands-mères. Lui seul avait hérité des biens de sa famille, étant donné qu'il était le seul “mâle” prometteur d'une longue descendance pour assurer le prestige du patronyme de ses aïeux.
Mais trois fois de suite encore, il perdit ses femmes, et aucune d'elles ne lui donna cet héritier, dont il avait tant rêvé. Même pas une “méchante fille” !
Le jour où il avait remarqué Ghenima, il fut bouleversé. La fille de son ami Kaci était devenue une très belle jeune fille.
Ghenima ! Il l'avait connue encore bébé. Elle ne tenait pas encore sur ses pieds quand Kaci son père, ou l'un de ses deux frères, la ramenaient avec eux à la place de la djemâa.
Comme le temps passe vite ! se dit Aïssa, qui oubliait que lui-même avait pris de l'âge.
Le bébé a grandi, et Ghenima faisait l'envie de plus d'un prétendant. Déjà, il avait eu vent de quelques demandes assez conséquentes, que Da Kaci avait refusé sous prétexte que Ghenima était encore jeune.
On était aux années trente, et à cette époque, une jeune fille de 16 ans était déjà presque “trop mûre” de l'avis de Aïssa. Il faut savoir cueillir le fruit tant qu'il est juteux. Sinon, dans quelques années, Ghenima va vieillir, et sa jeunesse disparaîtra. Elle n'aura plus ce sourire radieux qui illuminait son visage, ni cette sveltesse et cette agilité qui caractérisaient sa démarche.
Aïssa en perdit le sommeil. Il tenta par tous les moyens de se raisonner mais en vain. Il avait l'âge de son père certes, mais où est le mal ? L'homme demeure viril jusqu'à sa mort, par contre une femme, elle, a vite fait de devenir aussi sèche qu'un roseau.
(À suivre)
Y. H.


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