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À Tlemcen, Mohamed Arkoun est le grand absent
Souffles…
Publié dans Liberté le 21 - 04 - 2011

Le 11 avril dernier, en présence de Mme Irina Bokova, directrice générale de l'Unesco, et en marge de la remise du prix Unesco-Sharjah pour la culture arabe, l'islamologue Mohamed Arkoun, décédé le 14 septembre 2010, fut présent à travers un colloque scientifique qui lui a été consacré. Le 16 avril, en présence de monsieur le Président de la République, le coup d'envoi des “festivités” de “Tlemcen, capitale de la culture islamique” a été donné dans l'absence totale et le silence absolu sur notre grand Mohamed Arkoun. L'homme des questions. Le messager. Le passeur. Beaucoup de baroud et de chevaux ont marqué le jour J de cette ville capitale de la culture islamique. Certes, aucun musulman moderne n'est contre le baroud ou contre la fête. Mais aucun musulman moderne ne peut tolérer l'absence de Mohamed Arkoun dans le programme de cette année, et notamment dans la journée symbolique de l'ouverture. L'Algérie moderne et grande est universellement présente et connue grâce à la pensée moderne du grand islamologue Mohammed Arkoun. Si célébration est faite pour parler des dialogues des religions ou des cultures, Mohamed Arkoun, par excellence, doit être au centre de ce débat. Au centre de toute réflexion autour de l'humanisme islamique. Faiseur de paix et de dialogue. L'Unesco-Sharjah pour la culture arabe, dans sa 9e édition tout en récompensant les deux lauréats de l'année : le dramaturge soudanais Ali Mahdi Nouri et le Franco-Syrien Chérif Khaznadar, n'a pas oublié de rendre un vibrant hommage en forme d'un colloque scientifique au grand islamologue algérien Mohamed Arkoun. En contrepartie, chez lui, dans sa patrie, sur sa terre natale, qui célèbre en cette année 2011, avec fanfare, “La Culture islamique”, ses siens n'ont pas eu le temps d'observer une minute de silence en son âme ou un arrêt sur ses idées de el-ijtihad. Mohamed Arkoun mérite un hommage d'Etat, en cette année où Tlemcen est choisie comme capitale de la culture islamique. Arkoun a le droit à un grand colloque scientifique, en cette période où notre pays mène une guerre contre les idées intégristes et contre le terrorisme local et international. À mon sens, “Tlemcen capitale de la culture islamique” n'est pas une occasion festive ou fougueuse pour transporter notre passé passéiste afin de l'échanger contre notre avenir. Evoquer les ulémas d'hier, c'est important, mais ces derniers ne peuvent pas s'installer dans notre temps pour déloger notre présent. Pour nous déloger de notre avenir. Pourquoi dès qu'on parle islam, nous nous trouvons sous le poids du passé ? Nous nous trouvons coupés de notre avenir, bannis de notre présent. Et Tlemcen capitale de la culture islamique est un moment historique pour rendre un hommage scientifique à nos savants d'aujourd'hui, ceux qui symbolisent “les passeurs” entre les religions et les cultures. Et Arkoun fut l'un de ces passeurs, le plus brillant. En ce temps amer, les jeunes ont perdu la force du rêve. Et nos jeunes égarés sur le plan religieux ont besoin de lire, d'écouter un nouveau discours sur l'islam et sur les musulmans. Et, sans doute, la pensée de Mohamed Arkoun est une réponse à ce grave trouble religieux. Lui qui, dans tous ses écrits, a appelé, avec courage et rigueur scientifique, à moderniser l'islam pour la renaissance d'une pensée islamique plurielle. En quête d'une nouvelle Andalousie. Une nouvelle Tolède.
A. Z.
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