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Rien que des chimères
La nouvelle de Adila Katia
Publié dans Liberté le 07 - 06 - 2011

Résumé : Son amie Lila est venue aux nouvelles. Elle est surprise que cela n'ait pas marché entre eux. Sorreya est malade de déception. Elle ne croit plus en sa chance, même si Lila a beau lui dire que son tour viendra.
3eme partie
Sorreya n'est pas aussi optimiste que son amie Lila. Elle ne voit pas comment le bonheur pourrait venir de lui-même, frapper à sa porte alors qu'il l'a ignorée pendant toutes ses années. Non, à force de réflexion, Sorreya croit qu'il ne viendra jamais. Sauf s'il se trompe de porte.
Et encore, il allait repartir aussi vite qu'il s'était présenté, sans même s'excuser. Comme cet homme venu dans l'intention de sympathiser avec elle. Il allait prendre ses jambes à son coup, comme si elle avait la lèpre ou une autre maladie contagieuse.
Pour la première fois de sa vie, elle passe la nuit à pleurer. Non pas parce que cela n'a pas marché mais parce qu'elle avait accepté de mettre aux oubliettes, le temps de trois heures, sa dignité. Tous la connaissent et la savent fière. Ils seraient nombreux à tomber des nues s'ils apprenaient qu'elle avait accepté de rencontrer un homme, dans un but précis, pour se marier. Jamais plus elle ne tenterait sa chance. D'avance, elle sait ce qui l'attend.
Pourquoi ne pas se faire à sa destinée et continuer sa vie seule ? Trente-cinq ans ont déjà passé. La moitié de sa vie est derrière elle, pourquoi s'inquiéter de l'avenir ? Elle a bien supporté sa marâtre durant des années, pourquoi pas sa belle-sœur ? Sûrement que si sa mère était encore de ce monde, elle lui demanderait de calmer le jeu et de tout faire pour garder un œil protecteur sur son frère et sa famille.
Et c'est ce qu'elle a de mieux à faire. Pourquoi se monter contre eux pour des futilités ? Sorreya décide de ne pas se donner à fond pour la maison mais ne donnera pas autant d'importance qu'avant aux changements qu'ils voudront faire. Puisqu'ils devaient vivre ensemble, autant œuvrer pour que l'ambiance soit toujours bonne et l'entente parfaite entre eux.
Le lendemain de ce jour où elle avait fait la paix en elle-même, en se soumettant aux volontés du destin, elle ne se rendra pas à son travail. Ayant appelé son responsable, elle a prétexté un problème de famille. Il a accepté de lui donner deux jours de repos.
Sorreya en profite pour aller au hammam puis chez la coiffeuse à qui elle demande de lui couper les cheveux au niveau des épaules. Elle ne veut plus les porter longs. Elle a décidé de changer, de s'occuper un peu plus de sa personne puisqu'elle n'avait personne pour prendre soin d'elle.
L'après-midi, Sorreya fait les boutiques et s'offre deux tailleurs, des chaussures assorties aux sacs à main. Elle achète ainsi des cadeaux, des gâteaux et des fleurs avant de rentrer.
Nora et Tewfik ne sont pas encore là. Sorreya en profite pour préparer des jus et met les gâteaux sur un plateau. Elle place le vase plein de belles fleurs aux douces senteurs sur la table basse du salon.
Sorreya a aussi l'intention de faire un couscous. Mais comme il est trop tôt, elle retourne au salon, allume le téléviseur mais le programme de l'unique n'a rien d'attrayant.
Elle va à la bibliothèque et y prend un livre. Pas plus que la télé, le roman ne réussit pas à l'accrocher. À bien y réfléchir, elle est beaucoup trop distraite pour être intéressée par autre chose.
Quand Nora rentre du travail, elle la trouve en train de tourner en rond dans le salon.
- Bonsoir ! dit-elle. À ces fleurs et à ces gâteaux, j'en conclus que tu as été promue à un nouveau poste. Aussi, pourquoi pas, que tu vas nous apprendre que tu as quelqu'un dans ta vie ? Lequel des deux est-ce ?
Sorreya a pâli mais elle s'efforce de garder le sourire. Elle a mal mais elle ne peut pas en vouloir à sa belle-sœur. Elle comprend que cette dernière souhaite la voir mariée. Elle respirerait mieux, étant soulagée d'un grand poids.
- Désolée de te décevoir mais ni l'un ni l'autre, dit Sorreya en gardant les yeux écarquillés pour que les larmes qui lui troublent la vue, ne coulent pas. N'a-t-elle pas assez pleuré hier soir ? Mais sache que j'aurais bien aimé.
Sentant qu'elle allait craquer, Sorreya sort d'un sachet, le cadeau qu'elle avait préparé, et le lui remet avant d'aller s'enfermer dans la salle de bains. Là, elle ne retient pas ses larmes. Les deux questions naïves de Nora l'ont touché en plein cœur. Sorreya ne peut pas lui en vouloir, de lui avoir fait sentir qu'elle est un poids, que sa place n'est pas là. Comment lui en vouloir quand elle-même en est convaincue ? Quand l'ordre des choses a toujours été ainsi ? Coupable aux yeux des autres, d'être là, alors qu'elle est la victime du destin qui avait décidé de l'oublier.
(À suivre)
A. K.


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