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Les Aurès, Entre fierté et pauvreté
Publié dans Liberté le 23 - 10 - 2003


Les Aurès
Entre Fierté et pauvreté
Le jour commence à peine à poindre lorsque, par une matinée pluvieuse et brumeuse, nous quittons Batna pour un long périple auressien afin de prendre le pouls du pays chaoui. La route monte rapidement. Au col de Tizi n'Rsas, 1550 m d'altitude, succède celui de Thitt Oulodh appellation arabisée en Aïn Ttin. 1805 m d'altitude et un paysage tibétain où l'on s'attend à voir surgir de la brume une caravane de yacks ou un cavalier mongole. Nous traversons Afra, le village natal de Ben Boulaïd et Tibhirine, un autre col qui porte fièrement ses 1510 mètres d'altitude. Au-dessous de la route, Ighzer Amellal est en crue, il a plu fortement la nuit passée et il faut avoir l'œil bien perçant pour distinguer Bacha, petit hameau accroché à la montagne, tellement ses maisons de pierre se confondent avec le paysage rocailleux qui est le sien. Plus loin, autre lieu-dit qui porte bien son nom, Tifartassine et ses monts dégarnis. Nous arrivons à la mythique Arris qui se réveille à peine en ce vendredi de brume et de froid. L'entrée de la ville a été goudronnée et les bordures refaites sur quelques centaines de mètres à peine. Renseignement pris, Boutef est passé par là. Nous rencontrons des membres de l'association Ighzer Amellal, du nom de cette rivière qui va de Chélia jusqu'à M'chounèche, la porte du désert et qui arrose sur son passage la vallée d'Arris. L'association s'occupe de culture et d'écologie, en ce sens qu'elle se fixe comme mission de défendre la vallée contre la pollution. Elle fait des conférences et des expositions et elle a participé au dernier séminaire du MCB à Tizi Ouzou. On commente la visite de Boutef dans la région. À Batna comme à Arris, nous dit-on, on a tout fait pour donner l'impression que la visite de l'auguste personnage a suscité l'engouement populaire. Rachid Hamatou, un vieux routier de tous les combats démocratiques et identitaires, s'insurge : “Ils ont essayé de monter les uns contre les autres. C'est méchant de réveiller les vieux démons du tribalisme en montant les tribus les unes contre les autres.”
Amar Brakni, un autre militant de la première heure nous explique ce qu'il appelle le clapet anti-retour : on canalise les badaux vers le périmètre de la visite de Boutef et quand y rentre on peut plus ressortir. Une vieille technique pour donner l'illusion du nombre.
Arris, c'est un peu Aïn El-Hammam en Haute-Kabylie, même altitude, même végétation mais sortis du centre, qui donne une impression de relative prospérité, nous découvrons la misère des vieilles maisons de pierre et des pistes boueuses ou poussiéreuses, selon la saison.
À Tabendout nous nous arrêtons pour acheter des pommes. Sans tambour ni trompette, toute la région est en train de devenir la capitale algérienne de la pomme. On en produit de grandes quantités mais il n'y a jusqu'à présent pas d'industrie digne de ce nom pour la transformation de ce fruit. Tout au long d'Ighzer Amellal, les vergers sont verdoyants et bien entretenus mais la vallée est tout de même menacée par la pollution. Greenpeace connaît ce problème grâce au site www.chez.com/aureschaouia installé à Paris et cherche à le prendre en charge. L'organisation internationale s'intéresse à cette vallée et ses problèmes écologiques que l'Etat ignore.
Le pays des Palmiers
Nous arrivons aux gorges de Tighanimine, un autre site touristique tombé dans les oubliettes de la République. Ici curiosité locale, on prend son café parfumé à l'armoise, une plante aromatique et médicinale omniprésente. Après Tighanimine, le premier palmier ne tarde pas à faire son apparition pour nous indiquer que nous rentrons dans son immense territoire. D'ailleurs, à partir de Tifelfel, petit village aux couleurs ocres le palmier est roi. À T'kout, par laquelle nous faisons un petit crochet, les graffitis annoncent d'emblée la couleur politique. “Ulac Smah Ulac” ! Ici, le tifinagh est partout et les archs ont pignon sur rue et la situation bien en main. Nous rencontrons Fattah, l'Abrika local. C'est un jeune homme de 22 printemps berbères au regard d'acier. Il a un look d'Indien Navajo et il porte les cheveux longs comme son idole et ami Belaïd qu'il reçoit souvent chez lui. Fattah s'est investi corps et âme dans le mouvement citoyen et le combat des archs. Dernièrement, Abrika est resté trois jours chez lui.
Ce n'est pas nouveau, il venait souvent ici dans les années 1995-96 avec Saddek Akrour, autre militant bien connu dans ces milieux, chez Tahar Achoura, le frère aîné de Fattah mort d'un cancer le 25 mai 1996.
Lorsque ce grand militant de la cause berbère est mort, sur sa tombe l'épitaphe a été écrite en tifinagh et pour la petite histoire, les quatre imams du village sollicités pour la prière du mort se sont débinés pour divers prétextes. Chez ces gens-là, comme aurait dit Brel, on ne prie pour le repos de l'âme d'un militarit berbériste. C'est aujourd'hui son combat que Fattah continue. Cela lui confère sans doute une certaine légitimité et un ascendant certain sur les jeunes du village regroupés au sein de l'association Assireme Fattah est fier. Il a pu joindre à sa coordination celle de Belihoud de Ghassira et Inoughissen, et également Ichemoul, Bouzina et Manâa, mais T'kout, la rebelle, reste le cœur de la contestation. Ici, d'ailleurs il y a eu des émeutes comme en Kabylie et Fattah nous montre les photos aussi bien des émeutes que de la marche qu'ils ont organisée lui et ses amis. À la venue de Boutef à Batna et à Arris, la confédération des associations d'Ighzer Amellal basée à T'kout a lancé un appel pour le boycott de la visite de Boutef, mais pendant et avant la venue du président, T'kout a été isolée par des barrages de gendarmerie pour prévenir toute mauvaise surprise venant de ces jeunes rebelles.
Nous quittons T'kout pour Ghouffi et ses fameux balcons. La magie de ce canyon et de ses vieilles maisons accrochées à ses flancs vous prend et ne vous lâche plus quand elle ne vous donne pas le vertige. L'œuvre de la nature, qui a mis un peu plus d'un million d'années pour sculpter ce paysage, a rencontré le génie des hommes qui ont bâti des villages qui épousent parfaitement le relief et se fondent en lui. Dans le lit du canyon coule l'Ighzer Amellal et une rivière de palmiers. Mimouna Amar qui tient une échoppe de produits artisanaux sur place nous entretient des 26 espèces de dattes que compte les palmeraies en contrebas et des huit des tribus qui se sont partagé le site depuis des temps immémoriaux. Les villages sont aujourd'hui déserts mais il y avait là Ath Yidhir, Chorfa, Flous, Ath Bouali Ghrine, Ath Mimoune dont il est issu, Boltith, Ath Mansour et Ath Yahia. Quant à l'hôtel Transatlantique qui a été construit dans le même style architectural que les villages qui l'entourent et ce, en 1902, il n'est plus que ruines comme tout le reste. “De temps à autre”, nous dit Amar, le gardien de ces lieux magiques, “il y a encore quelques rares touristes occidentaux qui s'aventurent jusqu'ici mais ce n'est plus comme au bon vieux temps de l'Onat et du tourisme où l'on recevait tous les jours des centaines de touristes des quatre coins du monde.” Et l'on reste là à contempler cet endroit féerique et à se dire que, décidément, ce pays est tombé sur la tête. Sinon, il n'aurait jamais laissé mourir ainsi un trésor naturel et architectural pareil qui devrait tout au moins être classé patrimoine national à préserver à défaut d'être classé patrimoine de l'humanité. C'est un crime, il n'y a pas d'autres mots pour exprimer la négligence de ce site unique au monde. Le cœur gros, nous quittons Ghouffi pour M'chounèche et en cours de route Rachid laisse éclater sa rancoeur contre tous ces officiels, ces politicards qui ne viennent que pour chercher la légitimité. “C'est la même politique depuis Rome : appauvrir et laisser mourir”, lâche-t-il. “On ne peut éternellement continuer à être un distributeur automatique de légitimité !” “Pas de journal, pas de radio, pas de routes, pas d'aéroport. Il fallait garder les Aurès dans l'enclavenent, la pauvreté et l'ignorance. À propos de l'aéroport, celui de Batna est le seul au monde où l'on a mis plus de temps dans l'appellation que dans la construction !” Les anciens moudjahidine et la clientèle habituelle du régime ont en effet jeté tout leur poids pour que l'aéroport de Batna ne s'appelle pas Imadghassen du nom du mausolée berbère se trouvant à une quarantaine de kilomètres de la ville. “Cette politique de changement de noms et de déberbérisation ne date pas d'aujourd'hui : on a tout fait pour que Ighzer Amellal devienne Oued Labiod”, ajoute Rachid.
Ce pays est tombé sur la tête
L'homme a gardé des bleus dans l'âme et des cicatrices un peu plus apparentes. Un jour, il a reçu une visite nocturne. L'inconnu qui a frappé à sa porte lui a asséné un coup de bâton qui lui a cassé la clavicule net et un coup de tournevis dans le corps. “Si tu veux la démocratie, va chez les Kabyles !” lui lance-t-il avant de s'enfuir à toutes jambes en le laissant là mourant sur le pas de sa porte. Aujourd'hui, pour témoigner, il écrit un livre témoignage qui porte le titre de Aurès bâillonné muselé mais depuis l'épisode de l'agression dont il a fait l'objet une petite bombe lacrymogène l'accompagne partout où il se déplace. Sur la route la voix de Joe le rebelle et celle de Amirouche l'enfant du pays nous accompagnent. Elles conviennent bien à ces immensités ocres et rocailleuses qui les ont vu naître. Nous arrivons à Thadarth n'Teslith, petit village où l'on raconte encore la légende de la fille qui se serait suicidée en se jetant du haut d'un rocher car on voulait lui faire épouser un riche inconnu au lieu de celui qu'elle aimait. Tout en ayant une pensée émue à cette pauvre martyre, nous traversons sans nous arrêter Ighzer n'Ouzeggagh transformé en Oued Lehmar et puis Baniane, le village natal de Dihya la chanteuse pionnière de la chanson moderne d'expression chaoui avant d'arriver à M'chounèche, Timessounine en berbère et qui a été longtemps considérée comme la capitale de la contestation chaoui avant que T'kout ne lui ravisse la place. Il y a exactement vingt ans que je n'ai pas mis les pieds à Timessounine et je ne la reconnais plus tellement, elle a changé. Des immeubles ont poussé et les maisons de parpaings et de ciment ont presque fini de manger les authentiques maisons traditionnelles avec leur couleur si caractéristique. Celles-ci ne subsistent plus que dans quelques îlots épargnés quand elles ne tombent pas complètement en ruine.
La langue, heureusement, n'a pas changé. Ici on parle un chaoui pur et dur. Comme pour le reste des Aurès, les atouts pour le développement du tourisme existent mais ne sont pas exploités. Avec la grande paImeraie qu'elle possède, ses vieilles maisons typiques et l'Akhenak, les merveilleuses gorges longues de plusieurs kilomètres où coule Ighzer Amellal, il y a de quoi attirer les tours operators les plus exigeants mais en l'absence d'une politique touristique, on n'est pas près de voir l'ombre d'un touriste dans le coin. “Satané pétrole !” dit Rachid, “sans lui on n'aurait jamais laissé notre pays partir comme ça à vau-l'eau !” Nous cherchons longtemps Mihoub, le chanteur natif du village pour un petit entretien et nous finissons par perdre sa trace parmi les palmiers.
C'est aussi l'occasion pour nous de rencontrer quelques “anciens combattants” du mouvement berbère pour un brin de causette. Nous quittons enfin M'chounèche-Timessounine, le village natal de Si L'houès le héros de la guerre de Libération nationale pour Biskra non sans avoir jeté un coup d'œil sur le lac formé par le barrage de Imi n'El Guerzal arabisé en Foum El-Ghezal où l'on vient pêcher en famille. Un autre rendez-vous manqué par le tourisme national. Nous rentrons sur Batna, la tête pleine d'images toutes aussi sublimes les unes que les autres. Le mot de la fin, c'est bien sûr Rachid qui l'aura. “Et voilà, tu viens de faire le tour des Aurès et tu as vu les Chaouis. Des gens à qui on a tout enlevé.” L'ami Rachid a tout à fait raison. On a tout enlevé aux Chaouis. Tout, sauf une chose essentielle : la fierté.
D. A.
PORTRAIT
Fattah, l'Abrika des Chaouis
À T'kout, son village natal, c'est la cheville ouvrière du mouvement citoyen. Fattah incarne à lui seuI les archs. Si vous le rencontrez, ne vous fiez pas trop à son aIlure de jeune lycéen. Il a tout juste 22 ans, mais un culot de tous les diables. Pour donner une idée de l'ascendant qu'il a pris sur les jeunes du village, on nous a narré cette petite anecdote révélatrice. Un jour, dans un café, le maire et le chef de daïra, rentrés prendre une consommation, n'ont pas été servis. Ils ont attendu longuement les bras baIlants avant de sortir tête basse et queue entre les jambes. Fattah avait refusé qu'on les serve. D'un signe de tête. Son modèle c'est Abrika. Et il ne l'a pas cherché bien loin, c'est l'ami intime de son frère Tahar mort d'un cancer en 96.
Depuis, Le barbu de Tizi vient régulièrement en pèlerinage sur la tombe de son ami Tahar, mais ce que beaucoup de gens ignorent est que Belaïd est lui-même membre fondateur du MCA, l'équivalent dans les Aurès du MCB kabyle.
Dans la chambre de Fattah, plusieurs portraits ornent les murs. Côte à côte, il y a là Matoub, le défunt Tahar, Abrika et un autre barbu notoire qui porte le nom de Che Guevara.
“L'islamisme n'a jamais pris racine ici, nous explique Fattah. Là où le berbérisme existe, l'islamisme s'efface.” Un constat qui ne manque pas de pertinence. “Les pouvoiristes — entendre par là les gens qui sont pour et avec le pouvoir — ont également perdu le terrain ici. Ils passent en rasant les murs.” lI y a quelque temps, les archs des vieux sont rentrés en conflit avec les archs des jeunes. Fattah nous explique que les vieux ont essayé de dicter leurs lois. Interdit de fermer l'APC, interdit de fermer les routes, interdit de faire des émeutes... Les jeunes ont bien entendu réagi : il est interdit d'interdire. Fattah Achoura, en fait, ne fait que prolonger le combat de son frère en le portant plus loin, mais, et nous l'avons constaté sur le terrain, dans les Aurès comme en Kabylie, il n'y a pas de jonction entre l'ancienne et la nouvelle génération de militants de la cause amazigh. Ceux des années 1970-1980 ont pris de l'âge et des responsabilités. lIs ont un boulot, une famille à charge et des enfants à élever, ce qui ne leur laisse plus le temps de militer. lIs sont donc sagement rentrés dans les rangs et ont assisté médusés à l'émergence d'une nouvelle vague de militants qui n'hésitent pas, au besoin, à défier des gendarmes surarmés. Les jeunes qui arrivent sont plus frais, plus durs et plus exigeants. lIs ont pour modèles Matoub et Abrika. C'est le cas de Fattah, l'Abrika des Aurès.
D. A.


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