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La gestion des réserves de changes face à la crise
Contribution
Publié dans Liberté le 20 - 09 - 2011

La gestion des réserves de change suscite une réelle polémique dans la presse. Il s'agit d'une démarche saine dans la mesure où cet argent appartient aux Algériens morts, à ceux qui vivent et à ceux qui naîtront. Cette polémique est aussi la résultante d'un manque de transparence dans la gestion de ces réserves. Nous aimerions avoir plus d'informations sur la composition du portefeuille obligataire : maturité moyenne, notation moyenne, sensibilité moyenne, répartition par pays, les mouvements à l'achat et vente, etc... N'ayant pas tous ces éléments en main, il est difficile de faire une analyse plus approfondie de la gestion de ces réserves.
Néanmoins ce que l'on peut dire, c'est que le choix de placement très sécurisé et liquide aura été une stratégie payante, au regard de l'évolution boursière des autres actifs depuis deux mois et du choix de la gestion effectué, à savoir une gestion buy and hold (c'est à dire acheter le titre et le porter jusqu'à la maturité évitant ainsi tout risque de taux, tout en encaissant les coupons avec le remboursement du principal). Le choix des titres obligataires souverains US a été une stratégie gagnante, et ce malgré l'abaissement de la notation à AA+ par l'agence Standard & Poor's. Certains s'offusquent que les gestionnaires des réserves de change eurent été contraints d'allonger la maturité des placements.
Si on anticipe un nouvel assouplissement monétaire (QE3) de la banque fédérale américaine, notamment par une vente des actifs (titres de la dette us) de court terme détenus par cette dernière afin d'acheter des titres de long terme, les prix des titres longs seront orientés à la hausse. On pourra donc vendre des obligations de maturités longues et réaliser quelques profits. Mais pour investir sur quels produits sans risque ? Car les actifs risqués tels que les actions ou encore les obligations d'entreprises ont vu leur valeur fortement baisser, et compte tenu de la crise qui perdure, investir serait un risque très élevé.
Les rendements seraient de “près de 3% en 2010 et plus de 3% en 2008 et 2009”. Pour certains analystes, on perdrait de l'argent avec une inflation dans les pays avancés supérieure aux rendements des réserves. Prenons le CPI (Consumer price index) il fut de 0,1 % en 2009, 1,6 % en 2010 et 2,6% en 2011 pour retomber à 1,7% en 2012. La conclusion est très simple, nous avons gagné de l'argent. Rappelons-nous, le monde est en crise depuis 2008, et ce malgré un léger rebond en 2010. Nous observons également que beaucoup d'économistes ont accru leur probabilité d'un “double dip” aux USA, c'est-à-dire d'une deuxième récession. Dernière remarque : même les pays émergents semblent fléchir, et compte tenu de cet environnement très incertain, le choix de cette classe d'actif, à savoir les titres souverains US, s'impose et s'imposait.
Dès lors que l'économie mondiale affichera des signes réels d'éclaircie, une allocation d'une partie du portefeuille obligataire vers des actifs dits “plus risqués” pourrait accroître le rendement global du portefeuille. La finance est un métier où il est très facile de dire a posteriori ce qu'il fallait faire, comme investir dans l'or, jouer la baisse des indices actions du mois d'août, etc.
On pourrait souhaiter une plus grande diversification que les titres US dans la mesure où nous importons principalement en euro. Imaginons que les gestionnaires de ces réserves aient accru leur diversification en euro et en Europe avec, notamment, l'achat par exemple de titres grecs, irlandais et portugais. Les pertes auraient été conséquentes, donc la diversification doit être murement réfléchie.
Ceci dit, la problématique de l'allocation optimale par devise de nos réserves de change, sachant que ces mêmes réserves servent à couvrir nos importations qui sont libellées principalement en euros, se pose. La plupart des banques centrales détiennent du dollar mais aussi de l'euro, de la pound sterling, du yen, du franc suisse et d'autres devises, comme en témoignent ces données du FMI.
Quid de l'Algérie ?
Nous aimerions savoir quels sont les montants déposés auprès d'institutions bancaires étrangères ; sont-elles européennes et/ou américaines ? Si l'euro, je le pense, survivra à un retrait de la Grèce de la zone euro, on peut se poser des questions sur l'avenir de certaines banques, même si elles seront probablement soutenues par les Etats.
Contrairement à 2009, ces derniers disposent d'une très petite marge de manœuvre budgétaire pour les pays les moins endettés. Je pense qu'il est plus prudent de limiter les dépôts auprès de ces institutions en investissant ce cash dans des produits à court terme.
Pour conclure, nous citerons, M. Laksaci qui, lorsqu'il affirme qu'il “ne faut surtout pas confondre excès de réserves de change et excès de richesse”, résume bien les vrais enjeux.
La diversification des avoirs en devises autres que l'USD et l'euro, diversification géographique (USA, Asie et Europe) et d'actifs (actions, immobiliers), si la croissance est de retour, pourrait accroître le rendement du portefeuille. Cependant, je pense utile de mettre l'accent sur un point.
Nous devons favoriser l'investissement productif à moindre coût c'est à dire prêter une partie de ces réserves (5% à 10%) à taux d'intérêt bonifiés afin de financer des projets industriels créateurs de richesse et d'emplois en Algérie. On pourrait, par exemple, si le rendement moyen du portefeuille obligataire est de 3%, prêter à 3% plus une petite prime de risque (une marge) à des grands groupes étrangers ou nationaux afin d'investir dans les secteurs que l'on a qualifié de stratégiques. Reste à savoir quels sont les secteurs dits stratégiques pour l'Algérie et quelle est la stratégie de développement économique à même de créer de la croissance et donc de la richesse.
S. B.
(*) Dess banque et finance (université Paris I Panthéon Sorbonne)
Sources
http://www.lexpressiondz.com/actualite/138016-mohamed-laksasi-rompt-le-silence.html
http://www.elwatan.com/actualite/des-rendements-de-pres-de-4-6-milliards-de-dollars-en-2010-27-08-2011-137740_109.php
http://www.lemaghrebdz.com/lire.php?id=37941
http://data.worldbank.org/indicator
http://www.imf.org/external/pubs/ft/weo/2011/update/02/pdf/0611.pdf
http://www.imf.org/external/np/sta/cofer/eng/cofer.pdf)


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