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Mahmoud Abbas tient bon, Barack Obama se discrédite
Chassé-croisé diplomatique à l'ONU autour de la Palestine
Publié dans Liberté le 24 - 09 - 2011

En maintenant, malgré les fortes pressions israélo-américaines, sa décision de présenter la demande d'adhésion à l'ONU d'un Etat palestinien au Conseil de sécurité, le président Mahmoud Abbas a déclenché un chassé-croisé diplomatique mémorable dans les travées du siège de l'ONU à New York.
Tractations, négociations, rencontres en tête-à-tête se sont multipliées depuis l'ouverture de l'Assemblée générale des Nations unies, et même bien avant. La décision palestinienne d'aller au bout de la démarche annoncée étant connue, de même que l'hostilité d'Israël au projet, le discours du président américain, Barack Obama, était attendu avec curiosité, sachant que Washington n'avait pas fait mystère de sa décision d'opposer son veto à la demande palestinienne. On se demandait, en effet, quel argumentaire pouvait présenter le locataire de la Maison-Blanche pour justifier sa lente mais radicale volte-face depuis le discours historique du Caire, qui laissait entrevoir un recentrage de la politique américaine au profit du monde arabo-musulman. Le moins qui puisse être dit à ce sujet est que Barack Obama a surpris même les dirigeants de l'Etat hébreu tant ils ne s'attendaient pas à un alignement pur et simple sur leur position. “Les efforts des Palestiniens pour délégitimer Israël ne créeront pas un Etat (palestinien) indépendant”, a-t-il asséné du haut de la tribune des Nations unies. À tel point que les officiels israéliens, mais aussi la presse et la rue, ont jubilé, qualifiant le discours de pro-Israël, voire du discours le plus pro-israélien jamais prononcé par un président des Etats-Unis devant l'Assemblée générale de l'ONU. A contrario, les Palestiniens, sans être vraiment surpris, ont été écœurés comme le montrent les manifestations en Cisjordanie. De plus, le président américain fait pression sur certains pays membres du Conseil de sécurité pour s'opposer à la demande de Mahmoud Abbas, espérant ainsi faire barrage à la reconnaissance de l'Etat palestinien, sans avoir à faire usage de son veto. Par 42 fois, déjà, les Etats-Unis ont brandi leur veto pour voler au secours de l'allié israélien et lui épargner des résolutions le condamnant. L'attitude de Barack Obama ne produira pas à coup sûr d'effet bénéfique sur sa popularité en berne, par contre sa crédibilité à l'extérieur s'en ressentira de manière certaine. De ce point de vue au moins, on peut considérer qu'il est l'un des grands perdants de cette joute onusienne, surtout que la Ligue arabe a dénoncé la partialité criante de son discours et menace les intérêts américains dans la région, sans compter que la légitimité américaine pour parrainer le processus de paix est sérieusement ébranlée. L'attitude de la France était, elle, attendue avec intérêt. La proposition de Nicolas Sarkozy d'accorder le statut d'Etat non membre à la Palestine, le même statut que celui du Vatican par exemple, avant de reprendre les négociations bilatérales, a été catégoriquement rejetée par Israël, alors que les Palestiniens l'ont jugée intéressante. La France, qui pourrait drainer derrière elle une partie de l'Europe, espère à juste titre, à la faveur de la légitimité écornée de Washington, jouer un rôle plus déterminant à l'avenir dans la recherche d'une issue satisfaisante à un conflit injuste, vieux de 63 ans. Si Israël et les Etats-Unis ne veulent pas entendre parler de l'évolution du statut de l'Etat palestinien, c'est que les enjeux sont importants. Le statut d'Etat non membre permettrait aux Palestiniens d'être membres à part entière des organisations internationales dépendant de l'ONU et, par-dessus tout, lui ouvre droit à saisir, le cas échéant, le Tribunal pénal international. Il est cependant certain que le Conseil de sécurité prendra son temps avant d'inscrire la demande palestinienne à son ordre du jour, pour permettre éventuellement de réunir les conditions nécessaires à la reprise des négociations directes et dégoupiller, ainsi, une bombe diplomatique qui laissera à coup sûr des séquelles. Aussi, à défaut d'obtenir la reconnaissance et l'adhésion de leur Etat comme membre à part entière de l'ONU, les Palestiniens enregistrent déjà une victoire considérable. Depuis le début du conflit, c'est la première fois que ce sont les Palestiniens qui donnent le tempo et impriment le rythme des débats. De plus, l'image de Mahmoud Abbas s'est indéniablement améliorée et en Palestine et dans les opinions publiques arabes. C'est dire que les prochaines étapes du processus de paix israélo-palestinien se dérouleront dans un nouvel état d'esprit et ne ressembleront plus jamais à celles qui les ont précédées.

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