En attendant peut-être que les discussions avec les Emiratis aboutissent, le groupe Belayat et fils se dit prêt à l'achat de la société sportive par actions Black Eagles, mais avec des conditions. En effet, bien que la formation phare des Hauts-Plateaux soit l'un des pionniers à s'être impliqué dans le professionnalisme, il n'en demeure pas moins qu'elle peine à trouver un vrai investisseur pouvant la sortir du marasme dans lequel elle se trouve. Il est vrai que Serrar avait entrepris dans cette perspective des contacts avec un groupe émirati et même une société franco-italienne, toutefois, force à reconnaître que rien de concret n'est venu pour apaiser une situation qui ne cesse de se compliquer, car contrairement à d'autres clubs qui sont sur les talons de l'USM Alger tels le MCA et le CRB, du côté d'Aïn El-Fouara, on ne voit rien venir. “C'est vis-à-vis de cette situation que notre groupe a émis le vœu de racheter la majorité des actions du club et devenir du coup, l'actionnaire majoritaire”, nous révéle le patron du groupe Belayat et fils, Hasnaoui Belayat en l'occurrence, qui estime en outre, que son initiative est d'apaiser quelque peu la situation difficile dans laquelle s'est engouffrée le club cher à Mokhtar Aribi qui tarde toujours à trouver son envol sur les deux plans financier et sportif et non pas comme le supposent certaines mauvaises langues qui ne trouveront sûrement pas leur compte si jamais son projet venait à se concrétiser. “Le groupe Belayat vise surtout à donner au club une certaine stabilité avec un programme au long terme qui va apporter un plus, aussi bien sur le plan sportif, économique que financier. Nous allons œuvrer également dans la continuté. On ne va chasser personne, bien au contraire, nous comptons rassembler tout ce qui pourra nous apporter une contribution au projet que nous comptons proposer. Pour cela, j'ai personnellement sollicité toutes les parties ayant lien avec la SSPA pour qu'elles soient informées de nos intentions. On n'a rien à cacher. Nous avons demandé un audit financier complet et avons sollicité l'apport de l'Etat à travers le wali de Sétif et le ministère de la Jeunesse et des Sports et ce, dans le but de nous accompagner dans le monde du professionnalisme. J'espère que notre doléance trouvera un écho favorable”, dira encore notre interlocuteur qui nous indique par ailleurs, qu'il a sollicité le conseil d'administration du club, à sa tête le président Serrar afin que le capital social de la SSPA/ESS fixé à 120 milliards de centimes soit revu à la baisse. “Moi, je trouve absurde que le capital social de la SSPA/ESS soit mis à hauteur de 120 milliards alors que chez d'autres clubs tels le CRB, la JSMB à titre d'exemple, il ne dépasse pas les 20 ou 30 milliards. Même Haddad à l'USM Alger s'est engagé à hauteur de 60 milliards. C'est pour cela que je me pose la question de savoir sur quel critères on a fixé cette grosse somme pour représenter le capital social de la SSPA/ESS”, s'est -il interrogé avant de nous révéler qu'il a entrepris des démarches auprès des parties concernées pour la révision du montant du dit capital. “Jai discuté à ce titre avec Yahiaoui (conseiller économique et consultant international, ndlr) qui est le mieux placé pour nous donner son avis, du moment que c'est lui-même qui a mis en place les statuts de la société. J'ai également pris attache avec Serrar et d'autres membres du conseil d'administration afin qu'ils soutiennent mon projet et donnent leur accord pour que le capital social soit revu à la baisse ce qui permettrait à mon groupe d'engager les procédures pour devenir actionnaire majoritaire de la société sportive Black Eagles”, conclut le propriétaire du groupe Belayat et fils, qui se dit prêt à mettre un peu plus de 30 milliards dans un premier temps avant que ce montant soit revu à la hausse au fil du temps.
