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Le Forum des chefs d'entreprise à la croisée des chemins
Publié dans Liberté le 14 - 11 - 2011

Je ne suis pas membre du FCE. On s'en doutait, un peu ; je ne suis ni entrepreneur, ni homme d'affaires, ni importateur, ni assureur, mais j'ai beaucoup d'amis dans cette organisation patronale. Et en tant qu'observateur attentif de la vie économique nationale, je m'intéresse, depuis sa création, au FCE. Probablement comme beaucoup d'autres Algériens. On me demande aujourd'hui mon avis sur l'avenir de cette association. Je vais dire ici mon point de vue comme je le pense, sans fioriture et sans détour. Le FCE, parce qu'il regroupe 512 PME (dont certaines sont à fort potentiel) qui réalisent un chiffre d'affaires de quelque 10 milliards de dollars et emploient près de 90 000 travailleurs, et aussi parce qu'il représente l'entreprise privée sur laquelle devrait reposer en grande partie l'économie algérienne de l'après-pétrole, ne peut laisser indifférents ceux qui observent et qui suivent l'évolution de notre économie. Le FCE a 10 ans d'existence et son bilan, évalué à l'aune des objectifs qu'il s'est lui-même assignés lors de sa création, est somme toute acceptable. Il faut rappeler, en effet, que le FCE a été conçu par ses fondateurs d'abord comme un faiseur d'opinions sur le monde de l'entreprise algérienne, comme une tribune de réflexion sur notre économie et comme un débatteur qui se devait d'être crédible des choix de politique économique arrêtés par les pouvoirs publics.
Le FCE n'est pas un syndicat des patrons. Il n'est pas non plus une “maison de l'entreprise”, où les membres adhérents pourraient trouver quelque esquisse de solutions aux problèmes qu'ils rencontrent dans la gestion de leurs entreprises. Il faut observer ici qu'autant la première caractéristique (le FCE n'est pas un syndicat) est compréhensible et acceptable, autant il est dommage que la seconde (le FCE une maison de l'entreprise) ne soit pas l'un des fondements de cette organisation patronnale.
Les enjeux de l'élection du 17 novembre
L'économie algérienne affiche aujourd'hui une bonne santé financière et réalise des taux de croissance acceptables, même si cette croissance n'est pas de bonne qualité et pouvait être bien plus forte. Il est à présent banal de rappeler que cette aisance financière est due à un marché pétrolier mondial favorable et que la croissance économique repose sur un seul moteur : la dépense publique. Nous avons eu l'occasion de le dire plus d'une fois.
Les économistes, et pas seulement, attendent du gouvernement qu'il relaie à présent cette relance par la demande (politique conjoncturelle de court terme s'il en est) bien coûteuse pour les finances publiques, par une politique de l'offre de plus long terme, structurelle et qui touche directement à l'entreprise. Et voilà, le mot est lâché : entreprise. Et qui dit entreprise, dit FCE ; en tout cas, le Forum des chefs d'entreprise est fortement interpellé : ici et maintenant. L'organisation patronale doit absolument éviter le ronronnement, passer à une nouvelle étape, mais sans tirer des plans sur la comète. Il s'agit d'être concret, efficace et surtout au service de l'entreprise et des entrepreneurs membres adhérents.
On parle bien lorsqu'on évoque les entrepreneurs, l'esprit d'entreprise, c'est-à-dire, en fait, de capacité d'initiative. Le Forum des chefs d'entreprise n'a plus à attendre des seuls pouvoirs publics qu'ils règlent les nombreux problèmes que rencontre l'entreprise algérienne.
Certes, ces pouvoirs publics doivent assurer leur part dans l'émergence d'entreprises innovantes et compétitives, mais les entrepreneurs ont aussi leur bataille à mener. Et qui d'autre aujourd'hui que le FCE pour organiser cette bataille et galvaniser les troupes.
Prendre en charge la formation de courte durée et le recyclage des staffs de management, aider et assister les entrepreneurs dans les démarches auprès des administrations économiques en mettant à leur disposition une cellule “conseil et assistance” animée par des juristes, des fiscalistes, des spécialistes en droit bancaire, en droit du travail, créer un conseil d'analyse économique dont les productions pourront éclairer les stratégies d'entreprise des entrepreneurs adhérents et aussi alimenter les réflexions sur les politiques publiques, développer un portefeuille de projets industriels et un fichier de partenaires nationaux, mais surtout étrangers, contribuer à l'organisation de salons par filière industrielle...
On voit bien ici que le FCE doit engager aujourd'hui, sur le terrain, la nouvelle étape de son existence autant que l'Algérie a besoin d'engager sur le terrain sa seconde République. Le FCE doit revenir aux entrepreneurs adhérents et devenir un outil à leur service.
C'est en démontrant sur le terrain que les entrepreneurs regroupés au sein du FCE sont bien en ordre de bataille pour gagner le pari de l'entreprise compétitive et citoyenne, que l'organisation patronale obtiendra des pouvoirs publics une plus grande écoute à leurs doléances. C'est dire l'enjeu de l'élection du prochain “patron des patrons” et l'attention que doivent porter les entrepreneurs adhérents à faire le bon choix.
A. B.


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