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Violences contre les femmes en Algérie
“L'article 240 du code pénal est insuffisant”
Publié dans Liberté le 24 - 11 - 2011

À deux jours de la Journée internationale pour l'élimination de toutes les violences à l'égard des femmes, la rédaction de la radio Chaîne III a reçu hier matin Dalila Iamarène-Djerbal, sociologue et membre du réseau Wassila, un réseau de réflexion et d'action en faveur des femmes et des enfants victimes de violence. Dans son intervention, cette dernière s'est longuement exprimée sur l'expérience du réseau en matière de violence conjugale, d'ailleurs qui a été rapportée dans un livre intitulé : Livre noir de la violence conjugale. Halte à l'impunité ! et présenté l'année passée. En sa qualité de coordinatrice de la rédaction et de la publication, Mme Djerbal avait alors écrit : “Ce livre est dédié à la mémoire de Hamida et de chacune des femmes que les violences conjugales ont fini par tuer, en souvenir de toutes les victimes de crimes impunis dont la tragédie secrète a été ensevelie dans l'anonymat et l'indifférence avec la complicité de tous.”
Hier, l'invitée de la Radio nationale a tenu à préciser que Hamida, la sœur d'une de ses amies, est morte à la suite des violences conjugales et en raison de la non-prise en charge de la santé. “La violence tue, rend malade, stresse et mène à la dépression et au suicide. Le cancer est parfois la conséquence de la violence”, a-t-elle déclaré, en notant plus loin que “les chiffres officiels ne reflètent pas la réalité”. “Nous ne savons pas combien de femmes meurent chaque année en raison de ces violences. Il n'y a pas de chiffres concentrés au niveau d'une institution. Il n'y pas que la violence physique. Il y a le harcèlement, la violence sexuelle, la pression économique...”, a-t-elle soutenu, plaidant pour des “informations fiables dans les institutions”. L'intervenante a, en outre, insisté sur l'implication des professionnels de la santé (médecins, infirmières…) dans “le signalement des cas graves”, car “souvent, la personne est blessée, mal en point, a peur des représailles, d'être séparée de ses enfants”. Mme Djerbal a également fait savoir que “les femmes enceintes sont plus sujettes à la violence” provenant de leur mari. Selon elle, la femme agressée est souvent dissuadée par les membres de sa famille, de la police, voire même de certains magistrats, de déposer une plainte contre son mari. Une situation qu'elle a fini par qualifier de “très grave”. Par ailleurs, la sociologue a observé que l'Algérie “n'est ni meilleure ni pire” que les autres pays en la matière. Pourtant, elle a estimé que l'article 240 du code pénal reste insuffisant parce qu'il ne permet pas à la victime de déposer une plainte contre les agresseurs. “Nous avons besoin d'une loi-cadre”, a suggéré l'invitée de la Chaîne III, appelant à “l'application de la loi” et des mesures d'accompagnement, et en invitant “les institutions à rendre des comptes”.
Décortiquant la société algérienne, Mme Djerbal a reconnu que celle-ci “est très conservatrice”, tournant même le dos à certains fléaux. “Il faut que la société affronte ses tabous (y compris ceux des filles mères et des enfants nés hors mariage, ndlr) et reconnaisse qu'elle a des tares”, a-t-elle souligné, non sans pointer le doigt vers les institutions qui, d'après elle, “peuvent attirer l'attention sur les drames”.
Hafida Ameyar


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