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ACCORD SUR LES MIGRATIONS ET PRESIDENTIELLE FRANÇAISE
Les dessous de la visite de Guéant à Alger
Publié dans Liberté le 05 - 12 - 2011

Les responsables français ont souvent parlé de l'avancée de certaines négociations, mais jamais évoqué les accords en attente de leur signature.
Le ministre de l'Intérieur français est venu à Alger les mains vides. Les valises aussi. M. Guéant est venu discuter à Alger. Pas de délégation, pas d'accord en vue. L'on évoque, par contre, des contentieux entre Alger et Paris dont d'autres avant lui ont inauguré des négociations qui n'ont pas abouti à grand-chose.
L'enjeu, évidemment, est autour de l'immigration dans laquelle l'Algérie semble prendre, au regard de l'Hexagone, la plus grande importance.
Parallèlement à la politique française de traitement bilatérale de la question migratoire, l'Union européenne, par le biais de l'accord de décembre 2005, enjoint aux Etats membres de se mettre en conformité avec ses décisions qui se résument en trois grands axes. L'organisation de la migration légale, lutte contre l'immigration clandestine et, enfin, la promotion du lien entre la migration et le développement des pays d'origine des migrants.
Depuis son élection, le président français, Nicolas Sarkozy, a adopté une politique intensive et volontariste en la matière en procédant à la signature de plusieurs accords bilatéraux avec des pays d'Afrique francophone dont la Tunisie. Mais depuis l'accord signé avec le Cameroun 2009, c'est le blocage. Une panne dont Paris accuse particulièrement Alger de bloquer les négociations autour de la convention de 1968. Ce qui n'a pas été le cas avec le Maroc qui ne bénéficie pas d'un tel accord (1968) où la France a donné mandat à la Commission européenne pour négocier l'accord de réadmission. Avec l'Algérie, la France insiste et se fixe exclusivement sur la révision de l'accord de 1968 qui a subi des modifications à deux reprises, en 1985 et 2001. Un mobile qui va servir des années durant pour justifier la panne… du côté français.
En accusant ainsi Alger, les autorités françaises, Présidence et ministère de l'Intérieur, tentent, par ce détour, de taire les non-dits et de donner les vraies raisons du blocage qui incombent foncièrement à la partie française. Les responsables français, y compris l'ambassadeur à Alger, ont longuement parlé de l'avancée des négociations, mais jamais évoqué les accords conclus en attente de leur signature. Cela est dû, vraisemblablement, à des considérations de politique interne. Idéologiques aussi. Car comment expliquer autrement les accords entre la France et les pays des Balkans d'où sont exclus pour le moment deux pays, la Bosnie et l'Albanie. Deux pays à majorité musulmane. À partir de là, quand bien même l'Algérie voudrait avancer sur “ces contentieux”, elle ne pourra le faire seule. Raisons véritables pour lesquelles les négociations patinent.
L'Algérie a bien signifié à Sarkozy, Guéant et Hortefeux avant lui que l'accord de 68 ne concernait que les Algériens établis en France et qu'il ne concerne pas les Français installés en Algérie. La France, qui réclame le principe de réciprocité, veut réviser cet accord afin d'y intégrer les Français établis à Alger. Réponse d'Alger : pourquoi pas un accord spécifique, comme celui de 68 pour les Français ? Bien entendu, l'Algérie veut garder les avantages de cet accord, notamment les conditions d'installation des Algériens en France, le regroupement familial, la possibilité de demander une carte de résidence sur la base d'un visa court séjour, etc. La France refuse évidemment “l'offre” sans concession aucune.
Et c'est ce contexte que
M. Guéant évoque dans la presse des accords, alors qu'il ne va signer aucun. Pourquoi alors cette visite ? Pour les observateurs, cette visite est intimement liée à l'agenda politique français. La présidentielle de 2012. L'accueil réservé à Alger au candidat aux primaires socialistes et candidat du PS pour 2012, François Hollande, n'est pas fait pour agréer Sarkozy. Bien au contraire, cela a dû déranger et gêner énormément à l'UMP qui pourrait y voir une prise de position et un soutien au PS avec le risque que cette position influe sur l'électeur d'origine maghrébine. Un potentiel de voix susceptible de devenir déterminant dans un score serré. Ainsi, le but de la visite de Claude Guéant est de faire oublier le passage de Hollande à Alger.
Mais dans la conjoncture actuelle, cette visite risque de fausser, par ses effets, les calculs de l'Elysée. Il y a d'abord, pour entre autres raisons, la personne et la personnalité de l'hôte d'Alger. En venant à place Beauvau, Claude Guéant a repris et fait sien le discours et déclarations à la limite racistes, de son prédécesseur, Hortefeux, stigmatisant les étrangers, principalement les Algériens et les Maghrébins. Quid des débats sur la laïcité et l'identité. Le dernier est celui où il refuse le vote des étrangers “extracommunautaires” aux municipales. Le sentant sur son terrain de chasse électorale, Marine Le Pen, du Front national, l'a invité à s'éloigner de “son électorat”. Ces déclarations sont également mal perçues à Alger. Ensuite, vient le fait que M. Guéant est venu seul, sans dossier. A-t-il omis ou refusé de se faire accompagner de responsables de son département qui sont d'origine algérienne ? Et il n'en manque pas. Ce qu'il n'a pas manqué de faire lors de ses déplacements à Tunis et Rabat. Cette omission équivaut en diplomatie à un impair. En venant chercher le soutien d'Alger pour le candidat UMP, Claude Guéant aurait dû prendre toutes les précautions pour éviter de créer d'autres “contentieux”. Et c'est pourtant, selon les observateurs, le cas.
Djilali B.


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