Un événement qui se veut périodique, mettant en valeur le lien, à la fois artistique et humain,entre l'Algérie et la Belgique. Dans le cadre de ses activités culturelles et artistiques, l'Agence algérienne pour le rayonnement culturel organise, en partenariat avec la Délégation de Wallonie-Bruxelles, organise un cycle cinématographique dédié aux réalisateurs algériens qui ont été formés en Belgique. Un événement qui se veut périodique, mettant en valeur le lien, à la fois artistique et humain liant ces deux pays. En effet, beaucoup de nos cinéastes ont été formés dans des écoles de cinéma belges. Le démarrage de ce cycle se fera avec le réalisateur et scénariste algérien Brahim Tsaki, du 26 au 30 décembre 2011, à partir de 17h30, à la Cinémathèque algérienne. Dans une conférence de presse organisée, hier à 11h, à Dar Abdellatif, siège de l'Aarc, réunissant les organisateurs, et le réalisateur, le programme de cette manifestation a été dévoilé, par Nabila Rezaïeg, chef du département cinéma au niveau de l'Aarc. C'est ainsi que durant cinq jours, le public est convié à assister à la projection de cinq films de Brahim Taski. Ce “zoom” bénéficie, pour rappel, du soutien de la Cinémathèque algérienne, du Centre national de la cinématographie algérienne (CNCA) et de l'association des cinéastes Lumières. Toutes ces projections se feront en présence du réalisateur, et seront suivies d'un débat. De son côté, Marie-Henriette Timmermans, chef de la Délégation de Wallonie-Bruxelles a affirmé que ce projet est “un coup de cœur”, car d'une part connaissant bien M. Tsaki et son travail, et d'autre part, c'est l'occasion de “mieux faire connaître ces cinéastes” qui sont nombreux à avoir suivi une formation en Belgique. Et d'ajouter qu'à travers eux, c'est “faire connaître les grandes écoles belges, qui existent depuis 50 ans” ; et par là même montrer “les grands rôles de ces grandes écoles”. Par ailleurs, Brahim Tsaki a expliqué que dans les “écoles belges, on apprend à faire du cinéma avec peu de moyens”. Il parlera de ses périodes en tant qu'homme de cinéma : algérienne, belge et française. Il fera part également de ses projets futurs : trois films. Le premier abordera “l'atmosphère de l'Algérie de 1967 à 200” ; une époque où tous les Algériens, qui étaient frères et sœurs, avaient une autre vision du socialisme. Le deuxième, qui a pour titre “la Chamelle” se déroulera dans le désert et abordera l'histoire de sœurs orphelines qui se retrouvent dans une vie entre elles. Quant au troisième film, il a pour contexte la ville de Sid Bel-Abbès (ville natale du réalisateur), et dont les évènements sont tirés d'une histoire véridique. Au fil de la discussion et des échanges, Brahim Tsaki exprime son désaveu quant à l'appellation de “cinéma algérien”. Pour lui, cette dénomination cantonne la production cinématographique, alors qu'il serait, selon lui, de parler de cinéma. À rappeler que durant ce premier zoom, et dans l'esprit de ce cycle qui fait “honneur à la pédagogie artistique et au principe de transmission d'expérience entre générations” deux ateliers d'initiation seront organisés. Le premier est relatif à l'écriture de scénario et sera animé par Brahim Tsaki et où les participants découvriront les techniques de base de l'écriture d'un scénario. Le second atelier portant sur le montage vidéo sera animé par le fils du réalisateur Habib Tsaki qui est cinéaste, “en pleine affirmation” et expert en logiciels de montage. Le “Zoom sur Brahim Tsaki” sera reconduit en 2012 à la Cinémathèque de Sidi Bel-Abbès (du 5 au 9 janvier) et celle d'Oran (du 5 au 9 février). Amine IDJER
