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Kabylie: Le dialogue des braves ?
Publié dans Liberté le 22 - 11 - 2003


Le mouvement citoyen dans la tourmente à Béjaïa
CICB : La rupture est consommée
Des délégués se divisent pour la question de la participation à l'Interwilayas de Tizi Ouzou, organisée par l'aile de la CADC acquise à Abrika.
Le climat de discorde qui règne, ces derniers jours, au sein de la Coordination intercommunale de Béjaïa (CICB) a fini par provoquer une scission fatale entre ses délégués qui n'arrivent plus à préserver la cohésion du groupe dont ils se targuaient naguère.
En effet, les membres de la CICB ne se sont jamais livrés à un affrontement aussi brutal que celui ayant caractérisé les travaux du conclave extraordinaire, tenu ce week-end au Théâtre régional de Béjaïa.
La délégation du Comité de la société civile (CSC) d'El-Kseur qui s'est vu refuser le statut de commune participante, a dû recourir à la violence pour pouvoir obtenir une place parmi la plénière.
Il aura fallu qu'un délégué de la commune de Béjaïa, en l'occurrence M. Mohamed Bedjou, reçoive un “choc”, qui lui a coûté une évacuation aux urgences de l'hôpital de Béjaïa, pour que les membres de la présidence tournante de la CICB reviennent à la raison et acceptent enfin que la coordination d'El-Kseur soit partie prenante de cette rencontre.
À préciser que les communes d'Akbou, de Tinebdar et de Souk El-Tenine notamment, se sont beaucoup dépensées pour faire admettre la présence des pairs de Ali Gherbi dans les travaux de la plénière.
N'ayant pas pu arrêter un ordre du jour consensuel, la présidence tournante proposera à l'assistance un débat de fond qui portera, essentiellement, sur le dysfonctionnement de la CICB, où chaque délégué sera invité à s'exprimer librement sur toutes les failles des différentes structures du mouvement citoyen.
Face à l'ambiance cacophonique ayant marqué les débats engagés en plénière, le président de séance invitera les conclavistes à observer une pause-café pour permettre à tout un chacun de se détendre et se concerter avec ses camarades.
La reprise des travaux en plénière ne sera pas aussi simple. La coordination de Béjaïa, par la voix de son délégué, Mehdi Yazid, président du conclave, dévoilera, d'emblée, son intention d'aller prendre part aux travaux du conclave de l'Interwilayas que compte organiser aujourd'hui l'aile de la CADC acquise à Belaïd Abrika, à l'ITHT de Tizi Ouzou.
“Pour notre part, la décision de participer à l'Interwilayas de Tizi Ouzou est irréversible et advienne que pourra !”, lancera-t-il d'un ton provocateur.
Cette réplique ne manquera pas de susciter la colère de certains délégués qui ne tarderont pas à s'élever contre “cette attitude à travers laquelle la commune de Béjaïa voudrait mettre tout le monde devant le fait accompli”.
Prenant la parole, le délégué de Tinebdar, Athmane Mazouz, tonnera : “Tant que les décisions reviennent à la plénière, aucun accord secret ne nous sera imposé par quiconque. Si jamais nous nous laissons entraîner à cautionner la division et l'éclatement du mouvement, la population et les observateurs seront légitimement fixés sur les jeux malsains de certains délégués qui mèneront droit le mouvement vers une fin sans honneur.”
De son côté, Khellaf Zane, représentant de Tifra, citera nommément Khalida Toumi, l'actuelle ministre de la Communication et de la Culture et Amara Benyounès, responsable de l'UDR, comme étant “les promoteurs du groupe d'Imzizou. Tandis que les délégués de Mechtras, ajoutera l'orateur, sont des fidèles au RCD”.
Abondant dans le même sens, Kamel Gherbi du CSC d'El-Kseur révélera : “Aujourd'hui, les masques sont tombés. Tous ceux qui s'empressent à aller vers l'adoption du document dit de la mise en œuvre de la plate-forme d'El-Kseur roulent pour Khalida Toumi, Amara Benyounès et un général actuellement en exercice.” Avant d'ajouter : “Ceux qui déclarent que le RCD et le FFS ont failli à leurs missions, veulent imposer une hypothétique troisième voie en Kabylie.”
Le délégué d'Akbou, Sofiane Adjlane, s'insurgera, pour sa part, contre les partisans du dialogue, arguant que “nous ne cautionnerons pas la tenue d'un conclave de division et nous ne dialoguerons jamais avec les assassins de nos frères”. L'orateur dénoncera certains “pseudo-délégués” qui, selon lui, proposent des sommes faramineuses (120 millions de centimes) à quelques délégués de la CICB, afin de les rallier à l'initiative d'Ouyahia.
En voulant aller jusqu'au bout de leur logique “dialoguiste” et consistant à prendre part coûte que coûte au conclave d'aujourd'hui, prévu à l'ITHT de Tizi Ouzou, les partisans du dialogue sont allés jusqu'à piétiner l'un des principes directeurs du mouvement citoyen, à savoir les prises de décisions par consensus.
Il y a lieu de relever que sur les 29 délégations présentes à ce conclave, seules 14 d'entre elles se sont déclarées favorables à la tenue du conclave de Tizi Ouzou.
En revanche, des coordinations d'El-Kseur, d'Akbou, de Souk El-Tenine, d'Aït R'zine, de Tinebdar, poids lourds de la CICB, ont été parmi celles qui se sont le plus illustrées contre la tenue du conclave de l'Interwilayas jusqu'à ce que les rangs du mouvement soient totalement resserrés.
KAMEL OUHNIA
CONCLAVE des “non-dialoguistes” À MECHTRAS
“Non à la paix des lâches”
Comme annoncé précédemment, la CADC, aile “non dialoguiste”, s'est réunie avant-hier, jeudi, à Mechtras, pour examiner la situation qui prévaut au sein du mouvement citoyen à la veille du conclave de l'Interwilayas décidé pour aujourd'hui à l'Institut national des techniques hôtelières de Tizi Ouzou par l'autre aile favorable au dialogue.
À cette occasion, deux autres coordinations ont rejoint les conclavistes de Mechtras. Il s'agit de Tirmitine et de Draâ Ben Khedda pour atteindre le nombre de 19 coordinations. Tour à tour, les délégués présents n'ont pas manqué de fustiger leurs ex-compagnons de combat en leur reprochant de vouloir asseoir la paix des lâches, allusion faite à la fameuse “Paix des braves”.
“Comment décider d'organiser un simulacre d'Interwilayas pour adopter le document dit de mise en œuvre rejeté par plusieurs coordinations ?”, s'interrogent les conclavistes qui rappellent que “les décisions sont toujours prises par consensus au sein du mouvement depuis sa naissance”.
Dans la déclaration finale rendue publique à l'issue du conclave d'avant-hier, il est dit clairement que “la plate-forme d'El-Kseur mérite mieux que cette fin malheureuse qu'on veut lui préparer les 22 et 23 novembre à l'INTHT de Tizi Ouzou”, tout en soulignant que, “vu le nombre de coordinations qui rejettent le document dit de mise en œuvre, l'illégitimité d'un tel conclave (Interwilayas) n'a pas besoin d'être démontrée”.
Les conclavistes ont tenu à dénoncer les campagnes d'intimidation et d'interpellation des citoyens par les services de sécurité dans quelques localités ainsi que l'apparition d'un barrage fixe de gendarmerie à Takhoukht et les visites répétées de ministres à Tizi Ouzou qui, selon eux, rentrent dans la logique de la normalisation de la Kabylie.
Cependant, il a été rappelé dans la déclaration de Mechtras aux tenants du document de mise en œuvre qui sont pressés d'aller au dialogue que, dans le préambule du texte d'explicitation de la plate-forme d'El-Kseur à Larbaâ Nath Irathen, il est écrit noir sur blanc que l'explicitation “a pour but de contrer l'interprétation fallacieuse et réductrice et les tentatives du pouvoir de travestir son esprit et sa portée en la vidant de son sens, allant jusqu'à trouver une délégation de négociateurs au service de leurs seuls intérêts”.
Enfin, les 19 coordinations réunies à mechtras “lancent un appel solennel à toutes les autres coordinations afin de dénoncer le pseudo-conclave Interwilayas” de Tizi Ouzou.
M. SIBELKACEM
Meeting de la CADC à Tizi Ouzou
La division est toujours d'actualité
Comme prévu, un meeting a été animé, jeudi, dans la soirée à la place de la mairie de Tizi Ouzou par les délégués des coordinations qui ont pris part aux conclaves d'Imzizou.
La tenue de ce meeting à la veille du conclave de l'Interwilayas, dont les travaux débuteront aujourd'hui à l'école hôtelière (ITHT) de Tizi Ouzou, s'inscrit dans le cadre d'une série d'actions initiées par les deux ailes issues de la division de la Coordination des archs, daïras et communes de Tizi Ouzou (CADC) dans leur course effrénée vers la légitimité pour représenter cette structure éclatée suite à l'offre de dialogue faite par le pouvoir dans un contexte électoraliste.
S'estimant comme seuls représentants légitimes d'une CADC non divisée, les délégués qui se sont succédé à la tribune ont tous pointé un doigt accusateur, comme d'ailleurs c'était attendu, vers leurs pairs réunis à Mechtras en les qualifiant de “comploteurs” contre le mouvement citoyen, justifiant ainsi l'exclusion prononcée, lors du conclave extraordinaire d'Imzizou, à l'encontre de neuf délégués.
Tout en réaffirmant le caractère transpartisan du mouvement citoyen, certains délégués, à l'instar de Mouloud Chebheb de la coordination de Aït Aïssi et de El-Hadj Amar de l'arch de Larbaâ Nath-Irathen, se sont encore une fois attaqués, et de façon virulente, aux partis politiques, qui, selon eux, “sont derrière la division de la CADC et le blocage du document de mise en œuvre de la plate-forme d'El-Kseur dans le but de mettre le mouvement au service de l'élection présidentielle”.
Cependant, on se demande dans quel but le pouvoir a invité le mouvement citoyen au dialogue ?
Un autre meeting, au cours duquel les délégués réunis à Mechtras expliqueront à la population les raisons de la scission et de leur démarcation du conclave de l'Interwilayas, devait avoir lieu, hier en fin de journée, aux Ouadhias.
Samir leslous
Des coordinations de la CADC et de la CICB débouteront l'Interwilayas
Le groupe d'Abrika désavoué
Cinq coordinations viennent encore de retirer leur confiance aux tenants de la démarche “dialoguiste” emmenés par Belaïd Abrika.
Le mouvement citoyen de Kabylie est plus que jamais à la croisée des chemins. Par son offre de dialogue, Ahmed Ouyahia a su mettre la zizanie dans ses rangs en les divisant en deux factions : ceux qui sont chauds au dialogue et ceux qui ne le sont pas. Les premiers sont menés par le groupe de Belaïd Abrika et les seconds par des animateurs d'un groupe de coordinations qui se sont réunis à Maâtkas. Les partisans du dialogue ont entériné deux décisions : l'adoption du document dit de mise en œuvre de la plate-forme d'El-Kseur et l'exclusion de 9 délégués de différentes coordinations. Ces derniers ont tenu à leur tour des conclaves à Mechtras en remettant en cause la démarche dialoguiste du groupe de Belaïd Abrika qu'elle excommuniera à son tour. Entre temps, des tentatives de médiation ont été menées par certaines coordinations pour recoller les morceaux. Sans résultat. C'est alors que les partisans du dialogue ont pris le taureau par les cornes en appelant à la tenue d'un conclave Interwilayas à l'ITHT de Tizi Ouzou. Depuis, la fracture s'est davantage élargie et le nombre des pourfendeurs de la démarche dialoguiste prônée par Abrika s'est agrandie. Ainsi, pas moins de 05 coordinations (Arch Ath-Yirathen, Arch Ath-Jennad, Tigzirt, Makouda et Boudjima), se sont réunies, jeudi, à Iflissen pour prêter leurs voix à des contestataires. Dans leur déclaration finale, elles ont dénoncé “les pratiques perfides de certains stipendiés à la solde du trio Bouteflika-Zerhouni-Ouyahia jouissant d'un mandat ornemental, prêt à endosser le costume des inconditionnels en s'alignant lâchement sur les nécessités d'une compromission”. Reproche est fait à l'aile d'Abrika, d'avoir fait fi des principes directeurs et du code d'honneur du mouvement et adopté un document de mise en œuvre de la plate-forme, qui n'est rien d'autre qu' “arnaque politique, juridique et historique” dont “l'empressement à l'adoption” ne peut être que “le résultat de tractations et de grenouillage secrets visant, sans aucun doute, l'asservissement de la Kabylie par l'argent sale”. Aussi elles ont tenu à se désengager de ce document, ainsi que des exclusions “prononcées de part et d'autre”. Et de déclarer le conclave Interwilayas que s'apprête à tenir, aujourd'hui à Tizi Ouzou, l'aile de Abrika de “nul et non avenu”. Presque la même position est adoptée par pas moins de 15 coordinations de la Coordination intercommunale de Béjaïa (CICB). Dans une déclaration, cette dernière a refusé de prendre part à l'interwilayas, considérant que, le faire, ce n'est ni plus ni moins qu' “assister à l'enterrement du mouvement” citoyen. Pour elle, l'empressement de l'aile d'Abrika à tenir, vaille que vaille, son interwilayas “appelle des interrogations quant aux accointances des initiateurs de l'appel”. Aussi, elle a pris le soin de condamner cette “dérive fomentée par les relais du pouvoir maffieux et assassin”. Même le tonitruant Ali Gherbi, chef de file de la coordination d'El- Kseur dont les penchants dialoguistes sont un secret de Polichinelle, n'est pas disposé à faire le déplacement de Tizi Ouzou. Toutefois 14 autres coordinations de la CICB ont décidé d'assister à cette Interwilayas, mais avec la ferme intention d'imposer un autre ordre du jour, à savoir l'annulation des exclusions prononcées par l'aile d'Abrika contre des délégués opposés au dialogue. Ainsi l'espoir, mis par Belaïd Abrika sur la participation de la CICB au conclave de l'ITHT pour écarter de sa route ses adversaires au sein de la CADC plus que jamais déterminés à faire avorter son entreprise, a fondu comme neige au le soleil. Une question : les partisans du dialogue tiendront-ils leur conclave quoiqu'il pèche par son manque avéré de représentativité et partant de légitimité ? Peut-être oui, peut-être non.
Ce qui est certain, c'est que par son offre de dialogue, Ouyahia a définitivement semé la division au sein des deux locomotives du mouvement citoyen, la CADC et la CICB, qui risquent de précipiter sa…dislocation. En somme, d'une pierre le pouvoir a su porter deux grands et sales coups à un mouvement qui a incarné deux ans durant l'espoir d'un changement, de l'avènement d'un état de droit où l'impunité serait à jamais bafouée.
Arab Chih
À L'ISSUE DES REUNIONS DES OUACIFS ET de TIGZIRT
Les tentatives de médiation ont échoué
Sur la dizaine de coordinations présentes, seules quatre, celles des Ouacifs, Béni Zmenzer, Aït Yahia et Aïn El-Hammam, ont pu aller au bout de la réunion des Ouacifs qui n'a été levée qu'à l'aube avec le rendez-vous pris de poursuivre ces efforts de bons offices, jeudi, à Tigzirt.
Ainsi, au moment où certaines coordinations, à l'image de celle des Ouacifs, continuent à affirmer que ce que vit le mouvement citoyen comme turbulences est surmontable, d'autres délégations, en revanche, Makouda et Tigzirt, ont elles une tout autre analyse. Pour ces coordinations, le malaise est beaucoup plus profond et relève d'une décantation qu'elles qualifient de salvatrice pour le mouvement citoyen. Il s'agit d'une option stratégique à imprégner à cette dynamique citoyenne, objet de moult convoitises, conjoncture politique oblige.
Et cette option se trouve être la véritable pomme de discorde entre ceux qui veulent sacrifier près de trois ans de lutte au profit d'ambitions politiques et ceux qui prônent la prudence à l'égard d'un pouvoir qui n'est point en panne de manœuvres. La réunion qui s'est poursuivie dans la soirée de jeudi à Tigzirt, avec l'absence des Ouacifs et de Béni Zmenzer, a été sanctionnée par une déclaration où les cinq coordinations ayant pris part à la rencontre, à savoir Larbaâ Nath-Irathen, Ath Jennad, Tigzirt, Makouda et Boudjima, se sont démarquées du conclave de l'Interwilayas qui aura lieu aujourd'hui à l'ITHT de Tizi Ouzou, le considérant comme “nul et non avenu”.
Pour sa part, la coordination des Ouacifs a rendu publique une déclaration où elle se démarque de ce conclave.
K. Amnay et S. Leslous


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