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LE PLASTICIEN SMAIL METMATI EXPOSE AU PALAIS DE LA CULTURE MOUFDI-ZAKARIA
“Calligraphie tifinagh”
Publié dans Liberté le 15 - 03 - 2012

95 tableaux. Une passion pour une écriture ancienne qui ne cesse d'intriguer, d'inspirer. Une approche artistique mêlant différentes techniques.
Depuis le 7 mars 2012, la galerie Baya du Palais de la culture Moufdi-Zakaria abrite l'exposition du plasticien Smaïl Metmati. Adhles, Iskilen, Assikel, Azar, Tahath… tels sont les titres de certaines des toiles exposées. Des intitulés évocateurs, incitant au voyage, au rêve, à l'évasion…
La lumière du jour qui traverse les baies vitrées de cette galerie ajoute une certaine touche de surréalisme à cette exposition. Dans son travail artistique, Smaïl Metmati a réussi à composer toute une œuvre global à partir de l'alphabet berbère, à savoir le tifinagh, en recourant à l'art de la calligraphie, d'où l'intitulé de l'exposition : "la Calligraphie tifinagh". Ce travail est révélé avec la jonction de différents procédés (peinture à l'huile, l'acrylique, la terre, l'argile et l'enduit) dans un souci d'innovation, et pour donner une touche contemporaine à l'œuvre.” Ce qui frappe en premier lieu, c'est l'homogénéité des couleurs.
La plupart des tableaux sont recouvert d'une couleur oscillant entre l'ocre et l'orange. Des tâches blanches viennent s'incruster, donnant cette illusion de profondeur. Cela est exécuté en dégradé, pour donner cette impression de changement sans pour autant casser la rythmique de couleurs et des teintes, rappelant celles considérées comme chaudes, typiques au Grand Sud algérien. Le regard se noie dans chaque tableau.
Diplômé de l'Ecole supérieure des beaux arts d'Alger, Smaïl Metmati, spécialiste en calligraphie arabe et autres styles de peinture, miniatures et décoration sur bois notamment, a réussi à faire des lettres du tifinagh, reconnaissables à leurs formes géométriques, des calligraphies originales même si la technique n'a pas été modifiée.
Ce natif de Béjaïa proclame haut et fort, et à qui veut l'entendre, son “amour pour le patrimoine” qu'il considère comme une véritable source d'inspiration, recelant d'innombrables trésors qui peuvent servir de point de départ pour toute création artistique, quel que soit le registre. Ses œuvres sont conçues à partir d'un travail de recherche et d'investigation qui remonte aux années 1980, et depuis, le tifinagh est son dada. “C'est une écriture comme toutes les autres”, déclare-t-il.
Une composition symbolique
C'est une ode au patrimoine immatériel algérien qu'offre le plasticien. Cette exposition renvoie -sciemment ou pas- à la plus belle œuvre naturelle dans notre pays : le Tassili et ses peintures et gravures rupestres. Des compositions symboliques des caractères berbères, isolés ou composés en phrases, sur fond jaune, donne une impression de mouvement.
En effet, deux éléments essentiels ressortent de cette exposition : le mouvement et le travail en pyramide. Le mouvement est présent dans chaque œuvre. Le dessin et l'application des couleurs ou des formes ne se font pas d'un seul trait. Une sorte de va-et-vient se dégage des toiles, comme le ressac de la vague, avec la violence en moins. Quant à la pyramide, l'on constate que chaque tableau, vu de loin, est composé de trois pôles : deux à la base et un au sommet. Ils se rejoignent pour donner forme, voire vie à son travail. S'étalant jusqu'au 24 du mois en cours, l'exposition s'inscrit, entre autres, dans la répétition. Le visiteur peut croire que c'est la même exécution dans les 95 tableaux. Mais la minutie et la précision font la différence. Les sujets abordés renvoient au quotidien. Celui de l'artiste qui recoure à son vécu, à ce qu'il connaît, voire ce qu'il maîtrise. Cela va de la nostalgie, l'amour du pays, en passant par la paix. S'inspirant de célèbres poètes d'expression amazighe, dont l'incontournable Si M'hend ou M'hend, Smaïl Metmati considère son œuvres comme une poésie murale, que le trait du "qalam" vient rehausser. C'est pour garder une certaine authenticité, avoue-t-il.
A I
“La Calligraphie tifinagh” de Smaïl Metmati, jusqu'au 24 mars 2012 à la galerie Baya, Palais de la culture Moufdi-Zakaria.


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