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Ratio politique
Publié dans Liberté le 24 - 04 - 2012

“Qui paie ses dettes s'enrichit.” L'Algérie vient d'être sollicitée par le FMI pour être un pays donateur. De pays lourdement endetté, l'Algérie devient un pays courtisé pour accroître la capacité de prêt de cette institution financière qui ne nous a pourtant jamais épargnés.
Avec un matelas financier de 224 milliards de dollars en 2013, le taciturne ministre des Finances, Karim Djoudi, revient de Washington avec le sentiment, certainement partagé en haut lieu, qu'une étape a été franchie par l'Algérie dans ses tumultueuses relations avec les institutions de Bretton Woods. Longtemps endettée, jusqu'à compromettre sérieusement notre souveraineté économique et politique, l'Algérie peut se féliciter de sortir de la sphère de subordination des pays endettés et qui doivent tout aux autres. Avec cet appel du FMI à ce que l'Algérie contribue, au regard de ses moyens financiers, à doter la communauté financière d'un “pare-feu” financier contre la crise mondiale, l'Algérie change, de facto, de statut. Le tout est de savoir pourquoi faire ?
Car Alger doit rendre sa réponse en octobre prochain, et tout semble concourir à ce que l'Algérie y réponde favorablement. Depuis quelques années, non seulement l'Algérie a réduit de manière spectaculaire sa dette extérieure et son ratio, ainsi qu'une grande partie de sa dette publique, mais elle a également fait des gestes “politiques” envers des pays et des institutions internationales. Aide financière à la Tunisie, effacement de la dette bilatérale avec l'Irak et le Congo, cotisation financière renouvelée pour des organisations en difficulté, comme l'Unesco, la Ligue arabe, l'UA ou l'OCI, ainsi que les donations historiques envers la Palestine notamment. Cet activisme financier a certainement des arrière-pensées politiques. Avec le paiement quasi intégral de sa dette envers le FMI et aux autres partenaires, remboursés rubis sur l'ongle, l'Algérie se dote d'une marge de manœuvre politique interne non négligeable. Si Alger continue de subventionner la stabilité sociale et tourner le dos aux injonctions du FMI (gel des salaires, privatisation massive, ouverture sans condition du marché algérien, refus de subvention des produits de première nécessité), elle le peut car elle paie et n'entend pas se faire dicter sa politique intérieure. Il y va de même de nos positions diplomatiques qui doivent beaucoup à cette latitude financière à assurer une ligne de conduite spécifique face aux révolutions arabes et aux bouleversements géopolitiques.
Reste que cette approche a ses limites contenues dans le prix du baril et une relance économique dans l'impasse. Au FMI et à la Banque mondiale, où le principe est “un dollar, une voix”, rien ne dit que l'Algérie augmentera sa marge de manœuvre pour autant si elle paie davantage.
M. B.


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