“Nous avons foi en la qualité de nos relations avec nos frères maliens et nos frères touareg”, a-t-il affirmé en réitérant l'engagement de l'Algérie pour que les Touaregs vivent dignes dans un Mali uni. Le ministre des Affaires étrangères, M. Mourad Medelci, a assuré hier dans une conférence de presse à Alger que les otages algériens au Mali sont en bonne santé. “Nous suivons au quotidien la situation qui est la leur. Nous devons leur rendre hommage, à eux, et à d'autres qui sont dans des pays où la dangerosité est élevée, et ils ont accepté de rester en poste”, dit-il en citant l'exemple des deux diplomates algériens assassinés en Irak. Optimiste, le chef de la diplomatie algérienne a indiqué que les perspectives de leur libération sont réelles. “Nous avons foi en la qualité de nos relations avec nos frères maliens et nos frères touareg”, a-t-il affirmé en réitérant l'engagement de l'Algérie pour que les Touaregs vivent dignes dans un Mali uni. Accompagné du secrétaire général de la Ligue arabe, Nabil Al Arabi, en visite de trois jours à Alger, Medelci a annoncé que la Ligue va envoyer 132 observateurs pour les législatives du 10 mai. Au niveau des discussions, les deux responsables ont évoqué des questions liées à la Ligue arabe, ses perspectives et la coopération interarabe ainsi que les dossiers des crises qui secouent la région, particulièrement la crise syrienne. Considérant que l'ancienne gestion de la Ligue arabe est dépassée, M. Al Arabi a estimé cependant que son premier pas pour le règlement de la crise en Syrie, surtout la mission de ses observateurs qui n'avaient pas suffisamment de temps et ses membres divisés. Avec le plan Annan mandaté par la Ligue et l'ONU qui préconise l'envoi d'observateurs, certains sont déjà sur place, il y a une chance d'un retour à la paix. Mais la condition, selon Medelci est l'arrêt des violences. La solution est, selon le ministre, politique mais elle n'est pas dissociée des objectifs militaires qui sont l'arrêt des violences et le cessez-le feu. Al Arabi a révélé par ailleurs que la ligue a demandé à l'opposition syrienne d'adopter une position unifiée pour faire ses propositions à Koffi Annan. Entre l'opposition et le régime en Syrie, la question se règle entre Syriens a tranché M. Medelci. “C'est le peuple syrien qui décide”, a-t-il dit. Concernant les réformes de la ligue, Al Arabi a tenu à distinguer la ligue qu'il préside, dans son travail, ses réflexions, sa gestion de celle des anciens dirigeants. La ligue se consacre, dit-il, aux seuls intérêts des pays et des peuples arabes. À contre courant de ce qu'elle faisait avant. Une commission présidée par Lakhdar Ibrahimi est chargée par la Ligue de mener la réflexion pour sa réforme. Invité enfin à commenter les résultats du premier tour de la présidentielle française, M. Medelci s'est contenté de rappeler que la France est un partenaire important, il a retenu toutefois le taux de participation qui avoisine les 80%, “un chiffre qui me donne l'occasion de réitérer l'appel aux Algériens à participer le 10 mai”, a-t-il dit. D.B.
