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Elections
La loi de la chkara
Publié dans Liberté le 03 - 05 - 2012

Des hommes d'affaires sont tête de liste à Blida.
D'autres sponsorisent des candidats qu'ils jugent mieux placés dans la course électorale.
Des hommes d'affaires contactés à Blida dévoilent un pan de vérité sur le financement des législatives 2012. “Vous voyez, chaque matin, ces jours-ci, je reçois des gens qui viennent me demander pas moins 200 millions pour aller financer leur campagne électorale”, confie un homme d'affaires très fortuné de la Mitidja, qui nous reçoit dans son bureau. “D'où je peux leur donner cet argent et comment le justifier ? Ils croient que tout est possible”, commente-t-il en étant un peu ahuri par cette façon d'agir.
“Donnez-moi 200 millions !”
Il a pris les devants en optant pour des candidats qui lui semblent les plus aptes à mériter la députation. “Franchement, je ne veux pas être surpris demain par des gens incapables de représenter dignement la région en ne cherchant que des buts bassement lucratifs ou en étant au service d'un clan donné. C'est pour cela que, personnellement, même si je ne suis pas candidat, j'ai le devoir citoyen de contribuer à faire le bon choix.”
Ce petit entretien en dit long sur l'ampleur qu'a prise la chkara dans le financement de la campagne électorale, de haraga et hittistes et autres mots bien de chez nous. Il n'est pas le seul à nous faire cette révélation. En effet, cette fois-ci, les hommes d'affaires et ceux beaucoup flous particulièrement ont été fortement sollicités, que ce soit par les partis ou les candidats indépendants en leur faisant les yeux doux. C‘est devenu un secret de Polichinelle. Tout le monde en parle, même s'il est difficile d'avancer la preuve palpable.
La Chkara est reine !
Pour le moment, l'argent ne vient pas des subventions de l'état dans le cadre de la loi électorale. Tous les représentants de partis et listes indépendantes consultés sont unanimes. Ils vous répondent avec célérité qu'ils n'ont rien reçu pour le moment et qu'ils déboursent de leur propre argent avec un mince espoir de le récupérer. Des sommes importantes sont engagées. On dépense sans compter.
Seule l'idée d'apparence folle de se lancer dans la bataille électorale compte pour pouvoir tenter sa chance et pourquoi pas arracher le poste sacro-saint d'élu de la nation qui ouvre droit à un bon salaire, une bonne situation et surtout une place dans les zones d'influence du pouvoir dans la perspective des marchés et des privilèges.
La course au pouvoir de l'argent est la caractéristique de ces élections, nous ont dit ouvertement des candidats. Ce n'est pas l'Amérique où la collecte d'argent est légalisée avec même une clarté et une transparence pour amasser des sommes colossales et justifier leur appartenance. Non, chez nous, c'est le contraire. Le recours à la collecte est tacite. Il s'effectue dans le flou. Chacun tire ses ficelles, du plus grand au plus petit parti.
L'autofinancement : le mode d'emploi
Un candidat tête de liste d'un petit parti, qui suit sur le terrain le déroulement des élections, a financé, à lui tout seul, les frais et charges de la campagne de ce parti qui n'en demandait pas tant. En un mot, il n'a pas opté pour un grand parti en proie à des luttes féroces pour la désignation des candidats à la députation. Il a choisi un parti quelconque, pourvu d'être débarrassé des tracasseries administratives.
Au parti la couverture politique et à lui l'apport financier, et le tour est joué. Et voilà comment se décline le secret de petits partis qui se représentent partout y compris dans les coins les plus isolés en bousculant les grands partis, car ces petits notables ont une influence considérable de proximité, souvent plus grande que celle des grands partis. “Oui, j'ai fait un rêve de gagner à ces élections et c'est pour cela que je me suis porté candidat”, nous dit Si Ahmed, tête de liste de ce parti, et notable de la ville d'Ouled Yaïche, patron d'une entreprise de location de véhicules depuis plusieurs années, traînant une bonne popularité. “Oui, grâce à mes économies, j'ai financé moi-même tous les frais et j'espère bien réussir.”
En fait, à Blida, on retrouve au moins trois hommes d'affaires tête de liste, l'un du RND, l'autre du FLN, l'autre encore trône sur une liste indépendante, a confié une source sûre, proche de ces milieux d'affaires.
Dans cette ruée du mariage plutôt du mixage de l'argent et la grande quête du pouvoir, y a-t-il une place pour l'honnêteté ?
S. B.


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