Le comité des étudiants de «l'ex-Habitat» de l'université Mouloud-Mammeri de Tizi Ouzou est monté au créneau à travers une déclaration dans laquelle il dénonce le malaise profond que connaît ce campus universitaire et qui “reflète l'image d'une mauvaise prise en charge et une gestion complètement défaillante sur tous les plans”. Les rédacteurs de la déclaration regrettent également la fuite en avant des responsables de l'université devant les problèmes des étudiants. Le comité des étudiants relève des “anomalies de gestion”, citant pour exemple “la signature de services faits des travaux de rénovation des sanitaires alors que la qualité du travail réalisé mérite incontestablement la mention médiocre”, lit-on dans le document. D'autres problèmes sont évoqués par les étudiants, entre autres, “un service de restauration indigne, l'absence d'une salle de lecture, d'une ambulance, d'une assistance médicale…” Ils citent également “l'état délabré des bus, l'insécurité à l'intérieur de la résidence, le non raccordement de la cité au gaz naturel, l'absence d'un bloc socioculturel et l'absence du réseau Internet…”. Face à cette situation, le comité des étudiants demande le départ du “directeur de la cité universitaire de l'ex-Habitat” et du directeur des œuvres universitaires, tout en exigeant la mise en place d'un plan socio-pédagogique d'urgence pour la réhabilitation de la cité. Par ailleurs, une centaine d'étudiants du département français de l'université Mouloud-Mammeri de Tizi Ouzou ont interpellé mercredi dernier le chef de département de lettres françaises afin d'engager une double correction de leurs feuilles d'examen, estimant que “certains professeurs n'ont pas fait leur travail convenablement”. Et pour cause, sur un seul groupe pédagogique composé de 33 étudiants, seul trois d'entre eux ont atteint la moyenne de 10/20. Ce qui est, aux yeux des contestataires, à l'image du “fonctionnement” de l'université “où chacun fait comme bon lui semble”. K. T
