Que font les élus locaux face à un tel spectacle affligeant : des déchets, des bouteilles vides d'eau minérale et autres sodas, des pots de glace et de yaourt, des restes de sandwiches, des sachets graisseux, des cannettes de bière et autres objets hétéroclites souillent les artères de la ville. Depuis le début du mois de mai, les familles guelmies ont renoué avec les sorties, les promenades, car chaque fin d'après-midi, la cité Gahdour-Tahar, implantée sur les hauteurs du chef-lieu de wilaya, est investie par des centaines de personnes, qui privilégient ce site. En effet, chaque année, à l'approche de la saison estivale et jusqu'au mois de septembre, cette cité est le passage obligé des promeneurs issus de divers horizons, qui prennent plaisir à arpenter les vastes rues, trottoirs et à s'asseoir sous le feuillage des arbres ou sur les gradins du merveilleux théâtre de verdure. Des bancs publics, réalisés ces dernières années, accueillent des personnes âgées, des couples, des familles qui prennent plaisir à s'y reposer tout en dévisageant les nombreux passants et à papoter. Comme à l'accoutumée, ces lieux sont désespérément sales, non entretenus et sont encombrés d'ordures, de déchets hétéroclites. D'aucuns s'interrogent sur le rôle des services communaux qui sont aux abonnés absents dans cet espace public prisé pourtant par la population. Comment concevoir que des herbes sauvages dépassant allègrement la taille d'un homme infestent les espaces verts, les terrains vagues et les abords des bâtiments collectifs ? L'opération désherbage est bâclée pour des raisons inexpliquées et cela crée des désagréments aux promeneurs qui appréhendent à juste titre la présence de mulots et parfois de serpents qui sèment une panique indescriptible. Des déchets de fruits, des bouteilles vides d'eau minérale et autres sodas, des pots de glace et de yaourt, des restes de sandwiches, des sachets graisseux, des cannettes de bière et autres objets hétéroclites souillent ce site. D'autre part, l'aire de jeux, qui attire de nombreux enfants, est dans un état déplorable, à savoir équipements en état de dégradation avancée, présence permanente de déchets et absence de sable fin susceptible d'amortir les chutes des balançoires et des toboggans ! Cette carence a engendré des accidents à d'innocents enfants en quête de loisirs. Des citoyens se sont rapprochés de nous pour décrier ce laisser-aller inacceptable qui perdure dans l'indifférence des autorités compétentes. Une mère de famille, accompagnée de sa petite-fille, nous prend à témoin : “Ces lieux sont très sales et c'est une honte! Que font les élus locaux ? Le désherbage et le nettoiement permanent sont une urgence pour les milliers de Guelmis qui fréquentent chaque jour cet espace qui est censé être sain, sécurisé et accueillant !” D'autres personnes s'approchent pour crier leur colère face à ce laisser-aller et à cette gabegie et réclament l'installation de poubelles, de bacs à ordures pour contribuer à la propreté de ces lieux de détente. La municipalité de Guelma est invitée à se manifester concrètement en détachant des équipes d'ouvriers chargés de l'entretien, du gardiennage et de la qualité de vie. Un sexagénaire, assis sur un banc public, replie son journal et nous confie : “Nous ne demandons pas la lune ! Nous souhaitons tout simplement que ce site soit propre et agréable. Logiquement, le camion-citerne de la municipalité devrait être réquisitionné chaque jour pour permettre le nettoyage à grande eau des rues et des trottoirs ! Il faut combattre les mauvaises herbes, les ordures, les mauvaises odeurs, la saleté !” H B
