L'épreuve de force se poursuit entre transporteurs privés en grève illimitée et les usagers dans la ville de Béjaïa. Cela risque de prendre une autre tournure dans les jours à venir si les pouvoirs publics continuent à se montrer indifférents devant ce problème. Le conflit en question a vu le jour avec la décision des trois syndicats des transporteurs urbains de la ville de Béjaïa à procéder à une augmentation de 50% du tarif habituel. À cet effet, ils réclament 15 DA au lieu de 10 DA que les usagers déboursaient par le passé pour emprunter ces transports. Une décision qui, selon le directeur des transports de Béjaïa, a été prise sans la consultation et l'accord de la direction des transports. Selon lui, une commission a été mise en place pour contrôler les transporteurs qui ont procédé à l'application de la nouvelle tarification et ils seront passibles de sanctions. La décision des trois syndicats et qui n'a pas été du goût des usagers, a provoqué des altercations entre chauffeurs, receveurs et voyageurs et des fermetures de routes à la périphérie de la ville, où seules les transporteurs ont été empêchés de passer. Une situation qui a poussé les transporteurs à entrer en grève illimitée et les animateurs associatifs à monter au créneau. Dans un appel rendu public, l'association Jeunesse algérienne d'avant-garde de lutte contre les fléaux sociaux, a appelé les transporteurs à “respecter l'ancienne tarification”. Selon les rédacteurs de l'appel, cette nouvelle tarification est “injustifiée et illégale” puisque décidée “unilatéralement » et « sans l'aval de la direction”. Aussi, ils appellent les jeunes des quartiers à “ne pas recourir à la fermeture des routes comme solution envisagée”. Si pour l'heure, ce conflit à fait le bonheur des taxis et des taxis clandestins, il n'en demeure pas moins, qu'il accentue la tension sur les quelques bus de l'Entreprise de transport urbain de la wilaya de Béjaïa qui tentent tant bien que mal à juguler la forte affluence des voyageurs. H. K
