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AHMED HADDANOU
Un compagnon de lutte
Publié dans Liberté le 13 - 06 - 2012

Ahmed Haddanou (surnommé El-Kaba) est né le 27 du mois de mars de l'an 1925 à Alger. Sa famille est originaire de Lakhdaria (douar Bourouba), venue s'établir à Alger — dans l'arrondissement de Mohammed-Belouizdad (ex-Belcourt) — six ans avant sa naissance. C'est l'une de ces familles à faible revenu qui constituait la majorité de la population “indigène” qui peuplait les quartiers populeux de la capitale. Il avait six frères et sœurs. Son père était ouvrier chaudronnier.
Toute son enfance, Ahmed la passa dans le quartier du boulevard Cervantès, l'un des trois ou quatre foyers à Belcourt où s'ancra et se développa le militantisme nationaliste contre le colonialisme français. Après quatre années d'école primaire, Ahmed Haddanou fait l'apprentissage (1938), à l'âge de 13 ans, de la mécanique agricole chez un artisan pied-noir du Champ-de-Manœuvres, quartier proche de celui où il habitait, pour ensuite aller travailler dans un atelier de fabrique de ceintures pour l'armée.
Parmi les voisins de sa famille, il y avait celle de Si Ahmed Bouda qui habitait la même maison. Ce voisinage est pour beaucoup dans la précocité de l'engagement de Ahmed Haddanou qui fréquemment accompagnait — comme un fils son père — Si Ahmed Bouda aux réunions nocturnes à Belcourt et ailleurs, et devenait son agent de liaison.
À la fin de l'année 1943, il est membre d'une cellule de l'organisation dite des “adultes” du PPA et à la fin de l'année suivante, il rejoint l'organisation des jeunes en devenant responsable du comité local du boulevard Cervantès qui vient d'être mis en place.
Un peu plus tard, il lui est confié la mission de rechercher et de regrouper des armes, d'abord à titre individuel puis au sein d'un groupe formé de quatre militants dont Boualemallah Abderrahmane, Bouda Abdelkader et Taghlit Abdelkader.
Une autre mission est assignée à ce groupe, celle d'assurer la sécurité des responsables du parti sous la direction de Si Ahmed Bouda et Mohammed Belouizdad. Tout en accomplissant ces différentes activités, Ahmed Haddanou accomplit des misions de liaison sur Constantine et Oran. Ahmed Haddanou est arrêté une première fois, avec d'autres militants, dans un refuge de La Casbah après les évènements qu'a connus l'Algérie en mai 1945.
Libéré en 1946 (loi d'amnistie), il a effectué à l'imprimerie clandestine du parti, installée au Kadous (Birkhadem).
Cette même année, il est intercepté, lors d'un transport du journal du parti, par un groupe de policiers français auquel il parvient à s'échapper.
Il demeure dans cette activité, lorsque l'imprimerie est transférée à El-Harrach (ex-Maison Carrée) sous la responsabilité et le contrôle de Si Ahmed Bouda.
En 1948, des militants des régions de l'intérieur, notamment de Kabylie, devenus “maquisards” et donc recherchés par la police française pour avoir participé à des actions armées, étaient abrités à Alger dans des refuges préparés par le parti. Ahmed Haddanou avait contribué aux déplacements et à l'hébergement de ces “maquisards”. C'est cette activité qui amena sa deuxième arrestation à la suite de laquelle il fut interrogé et torturé pendant onze jours à Tizi Ouzou puis à Alger. Présenté au juge d'instruction, il fut mis en liberté provisoire. Un mois plus tard, l'affaire du transport du journal clandestin du PPA passe en justice. Ahmed Haddanou se présente à l'audience, à la demande du parti. Il est condamné à une peine d'emprisonnement d'un an contre laquelle il fait appel.
Coup sur coup, il est relaxé dans cette affaire ainsi que dans celle dite des “maquisards”. De 1950 à 1954, Ahmed Haddanou est en France, militant dans les rangs de la Fédération de France du PPA-MTLD. D'abord responsable régional dans le Sud-Est, il est désigné pour des missions spéciales telles que l'acheminement clandestin d'Algérie vers la France de responsables du PPA dont Aït Ahmed, Mahsas, Ben Bella et Khider.
Il prend part également aux préparatifs de fuite organisée de Messali Hadj de son lieu de résidence forcée en France (Niort) vers l'Egypte, projet qui n'aura pas de suite.
La crise qui a déchiré le PPA le conduira, comme beaucoup d'autres militants, à quitter la “permanence” (activité à plein temps dans le parti).
Le déclenchement de la lutte armée en novembre 1954, le trouve prêt à reprendre le combat. C'est ainsi qu'il rejoint les rangs du FLN en France en 1955 pour activer dans le secteur de la logistique jusqu'en 1958. Il est arrêté dans le courant du mois de mars et transféré en Algérie. De la prison de Constantine, il est conduit au camp de Djorf où il restera quatre ans, puis à M'sila et à Bossuet (en Oranie).
Après un an passé dans ce dernier camp, il est transféré à Sidi Chami d'où il sera libéré en 1960 après neuf mois de détention. Revenu à Alger, il prend part aux manifestations du 11 Décembre 1960. À nouveau recherché par la police, il s'enfuit en Allemagne.
Là, il reprend l'activité dans la liaison et la logistique (armement) sous la direction de M'hamed Yousfi et ce jusqu'au cessez-le-feu.
B. B.


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