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Je t'attendais 43e partie
Publié dans Liberté le 10 - 07 - 2012

RESUME : Le policier chargé de l'enquête attend que Sabrina soit sortie, pour lui poser des questions. Yamina a encore en tête les menaces de sa collègue. Si elle dénonce son frère, elle doit s'attendre à ce qu'il se venge. Elle dit ne pas le connaître. Le policier n'en est pas convaincu. Tout en raccompagnant Sabrina, il la prie de le joindre si Yamina se confie à elle...
Sabrina le trouve en train de ranger ses affaires dans un sac. Massi lui jette un regard noir lorsqu'elle claque la porte.
-Qu'est-ce qui t'a pris ? Pourquoi l'as-tu tabassée ?
Massi la regarde de haut.
-Ne crie pas ! Tu veux ameuter le quartier ?
-Tu as failli la tuer, dit-elle. Tu devrais avoir honte ! T'en prendre à une femme !
-Elle se prenait pour qui, pour refuser ma demande en mariage ? réplique-t-il. Je ne suis pas assez bien pour elle ! Ou elle a trouvé mieux ? En tout cas, mieux ou pas, elle va réfléchir à deux fois, avant de s'engager avec un autre !
-Tu vas la tuer si elle décide de faire sa vie, avec un autre, l'interroge-t-elle. Tu me surprends. Pour un garçon bien éduqué et qui a une situation envieuse, tu es prêt à te retrouver en prison uniquement parce que tu sens humilié !
-Elle n'a pas intérêt à refaire sa vie, avec un autre que moi, insiste-t-il. Elle le regrettera ! Tu as bien entendu ! Je ne suis pas près de lui pardonner !
-Et la police ? Tu n'as pas peur qu'elle te retrouve ? D'aller en prison ?
-Si elle me dénonce, même de la prison, j'aurais le contrôle sur sa vie ! Les potes de la cité garderont un œil, sur elle, dit Massi. Je n'aurais qu'à souffler un mot...et elle se retrouvera avec des dents en moins !
-Ça ne la ramènera pas à toi, lui dit-elle. Quoi que tu lui fasses, elle ne t'aimera plus ! Elle te verra sous ton mauvais jour, insiste sa sœur. Ce n'est pas à force de coups qu'elle te reviendra !
-Je m'en fous...
Massi a fini de ranger ses affaires, dans un sac.
- Je vais m'absenter quelques jours. Tu diras aux vieux que je suis allé chez un copain !
-Chez qui ?
-Tu n'as pas à le savoir...
-Si la police remonte à toi ? Qu'est-ce que je fais ? Qu'est-ce que je dis ?
-Rien, tu n'es au courant de rien !
Elle ne tente pas de le retenir. Elle le regarde partir, prenant de l'argent d'une boîte posée sur le meuble de sa chambre. Massi vit encore avec eux. Si elle ne peut pas s'installer ailleurs, en attendant de fonder foyer, lui est resté non pas parce qu'il aimait sa famille plus que tout mais par économie.
Tout en se préparant un café, elle réalise qu'elle est en train de le couvrir une nouvelle fois. Sabrina sait qu'il avait déjà eu une petite amie qu'il n'a pas hésité à frapper et à saccager l'appartement lorsqu'ils s'étaient séparés. L'ex-petite amie était enfant unique et comme elle ne s'entendait pas avec sa mère, elle n'avait pas accepté d'écouter ses conseils, entre autres, celui de porter plainte.
Elle repense à Yamina qu'elle est allée voir. Elle était heureuse et soulagée qu'elle s'en soit sortie avec une mâchoire fracturée. Cela aurait pu être pire. Elle connaît son frère et combien il est rancunier. Ce n'était pas de gaîté de cœur qu'elle est allée la voir à l'hôpital, pour la menacer. Elle aurait pu s'y prendre autrement, être moins dure avec elle, la prier en choisissant ses mots mais elle devait être convaincante. Elle n'avait pas le choix.
Si elle a menti au policier, si elle a menacé son amie, c'est pour que son frère n'aille pas en prison. Même si elle n'est pas d'accord avec lui, même si elle n'approuve pas sa violence, elle n'a pas la force morale de laisser les choses empirer. En faisant de la prison, il perdrait son boulot et ses amis. Ses parents qui n'ont que lui comme garçon, ne supporteraient pas de le voir derrière les barreaux.
Sabrina espère que son frère saura apprécier sa chance à sa juste valeur et qu'il ne lèvera plus jamais la main sur une femme. Elle ne comprend pas pourquoi il est devenu violent. Ses parents s'entendent très bien. Son père adorait sa mère. Elle ne se rappelle pas les avoir entendu crier, ne serait-ce qu'une seule fois. Enfin, la seule à crier, c'est sa mère...
Massi est violent et ce n'est pas sans raison. De l'autre côté de la ville, Yamina se pose la même question. Elle a encore en elle, les cris, les menaces de Massi. Jamais elle n'aurait cru qu'il s'en prendrait à elle. Elle gémit de douleur et des larmes coulent de ses yeux fermés.
_ Ne pleure pas, tu vas vite te remettre, dit quelqu'un près d'elle, en posant une main réconfortante sur son bras.
Yamina ouvre doucement les yeux et découvre un inconnu, assis près de son lit. Il doit avoir la cinquantaine. Il a les traits tirés, marqués par la fatigue et les années passées loin de son pays et des siens. Elle se demande ce qu'il fait ici, à son chevet. Toutefois, elle a deviné qu'il s'agit d'un compatriote...
(À suivre)
A. K.
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