Spectacle écœurant qui se répète au fur et à mesure que l'on avance vers le centre-ville, notamment à hauteur des deux marchés municipaux couverts et des rues marchandes de Souk-Ahras. Avec ses 26 décharges sauvages et ses rues peu ou pas “traitées" par les services communaux de la voirie, la ville de Souk-Ahras a le nez dans les ordures depuis des mois, sans que les élus et les responsables locaux s'en émeuvent. Une situation qui, si elle n'est pas assainie dans les meilleurs délais, risque de devenir incontrôlable, constatent de nombreux habitants, obligés à leur corps défendant de vivre dans des conditions d'insalubrité insoutenables. Aucun quartier n'est épargné par la montée des ordures ménagères et par les odeurs pestilentielles qui s'en dégagent. Où que l'on soit dans cette ville, jadis réputée pour sa propreté, ce ne sont que sacs en plastique éventrés et entassés à tous les coins de rue, poubelles métalliques crasseuses et vide-ordures disloqués traînant jusque dans la chaussée. à l'intérieur des cités populeuses, chacun des bâtiments a son tas d'ordures ménagères, alors que les bacs en plastique verts flambant neufs, mis récemment à la disposition des habitants, sont désespérément vides et abandonnés, comme s'ils étaient destinés à un tout autre usage, est- on amené à constater. Spectacle écœurant qui se répète au fur et à mesure que l'on avance vers le centre-ville, notamment à la hauteur des deux marchés municipaux couverts et des rues marchandes de Souk Ahras. Le comble est que les alentours du siège de l'APC locale, y compris ceux des locaux des services de la voirie, sont jonchés d'immondices. Même situation, avec ces amas de détritus ou encore ces innombrables objets en plastique qui traînent juste à l'entrée principale de la wilaya et du siège de la direction des affaires religieuses, situé non loin. à cet endroit des plus fréquentés, et où élit domicile le premier responsable de la wilaya, des herbes folles ont poussé à même les mottes de terre qui encombrent les trottoirs depuis des années. Une négligence que ne semblent pas constater tous ces fonctionnaires, ces responsables administratifs et ces élus du peuple, qui pénètrent dans les lieux quotidiennement. Dans une déclaration qu'il a faite à la presse, il y a quelques semaines, un des adjoints au maire avait pourtant affirmé en évoquant l'assainissement des points noirs de l'hygiène publique que “la situation est sous contrôle et reviendra au niveau moyen que connaissait la ville, jusqu'à l'entrée en vigueur de la nouvelle organisation du secteur", soulignant que le conseil communal a la volonté de réorganiser ce secteur selon des cahiers des charges, comme l'a souhaité le Chef du gouvernement. Un vœu pieux à l'évidence, puisqu'aucune amélioration n'a été apportée à l'organisation humaine et matérielle du ramassage des ordures ménagères, autant dans les quartiers périphériques que dans les artères du centre-ville, où les chats et les rats continuent à se disputer le contenu des poubelles éparpillées. A. A
