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Une année après sa mise en service
Métro d'Alger : un transport de masse ou de luxe ?
Publié dans Liberté le 13 - 11 - 2012

Si ce moyen de transport offre toutes les conditions de confort et de sécurité, les Algérois ne se bousculent pas pour le prendre à cause du prix du ticket qui est de 50 DA et qu'ils jugent “cher", alors que le coût de revient réel est de 84 DA.
Une année presque, jour pour jour, après la mise en service de la ligne 1 (Alger-Haï El-Badr, 9,5 km), le métro d'Alger est loin de répondre aux attentes des citoyens. Et l'expression chère à la classe ouvrière d'outre-mer, “boulot-métro-dodo", n'a, pour l'instant, pas de sens dans le langage algérois. Et pour cause, ni les tarifs, ou plutôt le tarif unique fixé à
50 DA, ni l'itinéraire desservi par le métro ne sont faits pour encourager les Algérois à opter pour ce nouveau moyen de transport. Cet avis est partagé par tout le monde, ou presque. “Franchement, je me demande s'il s'agit d'un moyen de transport de masse ou plutôt de luxe ?" ironise un passager, contraint tout de même de prendre le métro en cette soirée automnale.
C'était par une nuit d'automne, vers 22 heures. Les voitures étaient alors presque toutes vides. Le décor restera là, même après les dix stations, de la Grande-Poste à Haï El-Badr. Et le même passager de reprendre, cette fois-ci avec un air plus sérieux : “C'est bien dommage qu'un tel moyen de transport, avec tout le confort, la rapidité et surtout la sécurité qu'il offre, ne serve pas grand monde, car à 50 DA le simple aller, le métro n'est pas accessible à la classe ouvrière." Son compagnon, lui, déplore, en outre, le fait de pratiquer le même tarif (50 DA) pour différentes distances. “Je n'arrive surtout pas à comprendre le fait qu' on doit payer le même prix, que ce soit pour aller d'une station à une autre, exemple de la Grande-Poste à Khelifa-Boukhalfa, ou pour un déplacement plus loin de plusieurs stations ?" se demande-t-il. Devant cette réalité, la tutelle ne semble pas en mesure de proposer un tarif meilleur que celui pratiqué jusqu'ici.
Quand Tou n'y peut rien...
Contraint de répondre, même “en off", à la question d'un confrère sur ce sujet précis, à l'occasion de sa visite effectuée dernièrement sur le tronçon d'extension du métro de Haï El-Badr à El-Harrach, le ministre des Transports, Amar Tou, lui-même ne trouve pas meilleure solution que d'inviter les “mécontents à opter pour le bus" ! Il s'explique tout de même : “Il faut savoir qu'avec 50 DA le ticket simple, et 35 DA pour un ticket d'abonnement, la moyenne du prix d'un simple voyage se situe à hauteur de 40 DA, alors que le prix réel est estimé à 84 DA. C'est pour vous dire que le citoyen ne paye, à présent, que la moitié du prix réel, et les 44 DA restants proviennent de la subvention de l'Etat. Je pense que nous ne pouvons pas faire plus. Et ceux qui jugent que le ticket est cher n'ont qu'à opter pour d'autres moyens de transport tels que les bus."
On ne peut mieux, la sentence est claire ; il ne faut surtout pas espérer que le prix du métro baisse.
Le prix n'est toutefois pas le seul paramètre par lequel s'expliquerait la “désertion" du tunnel par les citoyens, notamment durant les navettes nocturnes. Car, il y a aussi la capitale qui dort. Il faut dire qu'à la tombée de la nuit, le tunnel du métro est même plus illuminé et mieux sécurisé que la plupart des rues d'Alger. “Ici, je dirais que c'est même plus animé qu'au-dessus", souligne, avec un brin d'ironie, le chef de la sécurité à la station de la Grande-Poste, de garde cette nuit-là. De l'avis du même responsable, “si le métro est souvent vide la nuit, c'est parce que notre capitale ne vit pas la nuit. Comment voulez-vous voir des gens ici, alors qu'au-dessus, tout est fermé?" Autrement, le problème de sécurité ne se pose guère ici.
“Jamais un client ne s'est plaint un jour d'un problème de sécurité. Tout le long du tunnel est doté de moyens de télécommunication hautement sophistiqués, et de caméras, lesquelles nous permettent de détecter à la seconde près tout ce qui s'y passe", atteste, en effet, l'agent de l'EMA, (Entreprise du métro d'Alger), selon qui le volet sécurité constitue l'une des grandes satisfactions de ce moyen de transport souterrain. Et un habitué du tunnel de renchérir : “Sur le plan sécuritaire, il constitue, à mon avis, le moyen de transport le plus sûr."
Malgré cela, le nombre de voyageurs transportés par le métro reste très en deçà de sa capacité réelle estimée à
21 000 passagers par jour dans un seul sens, soit 120 millions de voyageurs par an. Même dans la journée, il constitue le moyen de transport le moins fréquenté par les Algérois.
Contrairement au tramway qui affiche souvent archicomble, du fait que la fraude semble presque permise (voir le reportage de notre édition du lundi 29 octobre), dans le métro, le contrôle reste très sévère. Ce qui expliquerait, en partie, le peu d'intérêt porté à ce moyen de transport forcément payant.
En attendant leur extension vers d'autres localités à l'est et à l'ouest d'Alger, le métro tout comme le tram continuent à faire leurs navettes sur le budget de l'Etat...
F A


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