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Illusion 15e partie
Publié dans Liberté le 28 - 11 - 2012

Résumé : On me ramène enfin le bébé, et j'en eu le souffle coupé. Il était magnifique. Le plus beau bébé du monde. Youcef me propose de le prénommer Mehdi, comme je l'avais suggéré auparavant. La journée a été longue pour tout le monde, et je suggère à mon mari de rentrer se reposer.
Lorsque je revins de la clinique, je fus surprise de constater que toute la famille m'attendait. Youcef avait préfèré m'éviter trop de visite après l'intervention. Alors, en accord avec les autres, tout le monde avait décidé d'organiser une fête en mon honneur et celle du petit.
On me félicite, on s'exclame devant la beauté du bébé, on prend des photos, on mange, on boit, on plaisante, on chante et on danse.
Je ne tenais plus ! Le bébé n'était pas habitué à tout le vacarme qu'on faisait et donnait des signes de fatigue. Il n'arrêtait pas de s'agiter et de pleurer.
Ma mère me le prend des bras et m'accompagne dans ma chambre. Elle me contemple un moment avant de lancer :
- Je n'arrive pas encore à croire que la jeune fille insouciante et désordonnée est devenue maman. Et quel beau bébé !
Je souris à ma mère :
- Maman ! Le mot me semble un peu bizarre. Je n'arrive pas à admettre moi-même la chose.
- Tu finiras par l'admettre ma fille. Tu vois que tu t'inquiètes déjà pour le repos et le confort du petit. L'instinct maternel ne trompe jamais.
- Et toi ? Comment c'était pour toi ?
Elle secoue sa tête :
- Moi ? C'était une autre époque. J'étais encore une enfant. Alors tu imagines un peu, un enfant qui berce un enfant...
Elle se met à rire :
- Je ressemblais à ces petites filles qui jouaient à la poupée. Mais ma poupée à moi était réelle... Elle était en chair et en os. Fort heureusement, tes deux grands-mères étaient là pour me guider. .Je ne savais ni donner le sein ni changer les couches et encore moins tenir un bébé dans mes bras. J'avais peur de lui faire mal.
Elle soupire :
- Ce n'était qu'au bout de la troisième grossesse que j'ai pu enfin prendre moi-même l'initiative de m'occuper du nouveau-né... Je venais d'avoir mes 18 ans !
Je hoche la tête :
- Je me suis de tout temps demandée comment les femmes de ton époque réussissaient l'exploit de mettre chaque année au monde un enfant. Cela ne devrait pas être facile d'avoir plusieurs enfants en bas âge...
- C'était l'époque où les familles vivaient en communauté. De ce fait, chaque jeune femme se devait de remplir son devoir de mère comme il se doit. La femme qui avait le plus d'enfants, et en particulier le plus de garçons, était la mieux considérée. C'était l'époque où chaque famille rêvait de voir son fils ou sa fille comblés par une nombreuse descendance pour assurer sa longévité et sauvegarder son patrimoine.
- Heureusement qu'on n'en est pas encore là. Je ne sais pas ce que je serais devenue avec un enfant chaque année sur les bras.
- Bof ! tu te serais pliée aux exigences de l'époque et tu aurais de ce fait accepté ton destin.
Mehdi s'était endormi et je me sentais un peu mieux. Ma cicatrice ne me permettait pas de me plier. Je voulais prendre tout de suite une douche mais ma mère m'en dissuada :
- Attends au moins une semaine... Laisse ta peau se refermer comme il se doit.
- Je ne sais pas si je pourrais supporter davantage mon état. Je ne veux plus me laver tel un chat qui a peur de l'eau.
- Qu'à cela ne tienne, dans quatre ou cinq jours je te ferais moi-même prendre un bain avec des herbes médicinales et des plantes odorantes.
Les jours, les semaines, puis les mois passent. Mehdi grandissait et prenait du poids. Ma mère ne cessait de me prodiguer soins et conseils. Elle me rendait souvent visite et reconnaissait le moindre petit écart.
Le bébé n'était pas assez habillé. Il pleurait, parce qu'il avait faim ou était fatigué... Non, il n'était pas malade... La rougeur de ses joues était due à la température ambiante, etc...
Je tentais de suivre ses conseils, et mes premières hésitations ne furent plus qu'un mauvais souvenir. Je savais m'occuper désormais de mon bébé. Je savais le tenir correctement dans mes bras, lui faisait prendre tous les matins son bain, lui donner son biberon, et l'aborder.
Youcef n'en revenait pas... A chaque minute, il découvrait en moi une nouveauté. J'avais décidé de prolonger mon congé de maternité de quelques semaines. Mon mari sortait seul en reportage et rentrait tous les soirs rompu de fatigue.
Le jour où je devais quitter mon bébé pour reprendre mon travail arriva trop vite à mon goût. Ma mère proposa de venir chez moi tous les matins afin de s'occuper de son petit-fils, en attendant que je tombe sur une bonne nourrice.
Me voici donc départagée entre mon travail, mon rôle de mère et d'épouse, et mes multiples travaux ménagers. Youcef cuisinait de temps à autre. Même si sa cuisine n'était pas des meilleures, je ne pouvais m'en plaindre, car cela me déchargeait d'une tâche des plus ardues.
(À suivre)
Y. H


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