Les résultats des élections locales du 29 novembre 2012 sont riches en enseignements à Béjaïa. Dans cette région, fief traditionnel du FFS et du RCD, les indépendants ont fait une nette percée en gagnant pas moins de 13 communes. Ainsi, les indépendants deviennent la deuxième force politique après le FFS qui, en dépit de sa crise interne, a pu rafler quelque 22 APC sur les 52 que compte la wilaya de Béjaïa. Le RCD, qui avait eu, en 2007, la majorité des voix dans 14 communes, a lourdement chuté dans cette région, pourtant réputée comme étant son bastion électoral. Le parti de Mohcine Belabbas, qui a présenté 35 listes communales dans la wilaya de Béjaïa, n'a pu avoir que 7 APC, à savoir : Ighram, Boudjellil, Fenaïa, Adekar, Béni Maouche, Aokas et Souk El- Tenine. Plus grave encore, le RCD a laissé des plumes dans ses propres fiefs traditionnels, tels que Souk Oufella, Tinebdar, Akfadou, El-Flaye, Melbou, El-Kseur, Taskriout... Le résultat obtenu par ce parti dans la commune de Souk Oufella, qui a toujours été à majorité RCD depuis 1990, renseigne bien sur son recul. Aucun siège dans cette municipalité relevant de la daïra de Chemini. Pis encore, il n'a eu aucune commune dans toute la tribu des Ath Waghlis (ex-daïra de Sidi-Aïch), connue comme son fief habituel. En outre, le RCD, qui a obtenu 9 sièges à l'APW de Béjaïa (contre 11 en 2007), n'a pu avoir aucun siège au sein de l'APC de Béjaïa qui en compte 33. Le FLN de Belkhadem a également chuté à Béjaïa, où il n'a obtenu la majorité de voix que dans 5 communes. Concernant les résultats de l'APW, c'est le parti de Hocine Aït Ahmed qui a eu la majorité des voix avec 20 sièges sur les 43 existants, suivi du RCD et du FLN avec 9 sièges chacun, et enfin le RND en a obtenu 5. Tout compte fait, le FFS maintient sa position de première force politique dans la région avec ses 255 élus, dont 235 au niveau des APC et 20 à l'APW. K O