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“Le poids des tabous..." 31e partie
Publié dans Liberté le 12 - 12 - 2012

Résumé : Lynda s'est vite rétablie de sa fausse couche. Ses frères profitent de la moindre occasion pour la gifler, la punissant à leur façon. Son père tient à ce qu'elle garde ses distances si elle tient à sa peau. Sa grand-mère la suit partout. Elle regrette que son fils soit aussi inflexible même si elle sait qu'il souffre autant que Lynda de la situation. C'est un drame pour toute la famille.
- Grand-mère, que vais-je devenir ?
La question de Lynda n'est pas pour la rassurer. D'ailleurs, elle se le demande aussi. Elle se fait des soucis. Son fils refuse qu'elle reprenne ses études.
- Je lui interdis de sortir ! Gare à elle si je la surprends dehors ou si quelqu'un me le rapporte, lui dit-il un matin où elle a abordé le sujet alors qu'ils prennent le petit-déjeuner en tête-à-tête. Elle a fait assez de mal à la famille, je ne lui donnerai plus l'occasion de refaire les mêmes erreurs.
- Comment peux-tu être aussi dur avec elle ? C'est ta fille, lui rappelle-t-elle. La chair de ta chair et le sang de ton sang. Comment peux-tu te comporter en ennemi alors qu'elle a besoin d'être rassurée, d'être soutenue, poursuit Hadja Taos. Comment peux-tu croire qu'elle ait voulu faire du mal à sa famille alors qu'elle est la première à souffrir de la situation ?
- Elle aurait dû y réfléchir avant. Maintenant, elle a toute la vie pour méditer sur son acte, réplique Abdenour. Si elle t'a chargée de me sensibiliser, dis-lui de ne pas se faire d'illusions. Sa vie s'est arrêtée le jour où elle nous a trahis ! À mes yeux, elle est morte !
- Tu exagères, mon fils, elle ne nous a pas trahis, rectifie la vieille mère en pleurant. Sa chance l'a trahie. La pauvre petite ne vit plus depuis. Quel avenir aura-t-elle si tu ne la laisses pas reprendre ses études ?
- Je t'ai dis de ne plus m'en parler, s'écrie Abdenour en se levant. Tu parles de son avenir alors que tu sais bien qu'elle a tout gâché ! Elle ne pourra pas se marier. Quant à dire aux autres ce qui lui est arrivé, plutôt mourir !
- C'est la raison qui me pousse à insister, dit Hadja Taos. La meilleure solution pour elle et pour nous tous, c'est qu'elle reprenne ses études ! En la gardant à la maison, elle aura des demandes en mariage, et sachant ce qu'il en est, on ne pourra pas accepter. Si c'est un bon parti, on ne pourra pas expliquer notre refus. Alors ce que je te suggère mon fils, c'est de la laisser poursuivre ses études. Aujourd'hui, tu parles encore sous le coup de la colère mais pense à plus tard. Quand tu seras vieux et que ses frères seront mariés, elle sera à la merci de ses belles-sœurs.
- Et alors ?
- J'espère être morte avant, dit-elle à son fils. Je ne supporterais pas de la voir souffrir et être à la merci des autres. Qui sait ? Toi, tu tiens à la garder à la maison mais tu n'as pas pensé que les garçons, une fois mariés, ne voudront plus d'elle ici. Les belles-sœurs peuvent refuser qu'elle soit chez elles. Ne me dis pas que tes fils vont refuser ?
- Tu n'en sais rien. Notre famille est fière et orgueilleuse. Ils n'accepteront pas, répond Abdenour, même si cette génération ne tient pas aux valeurs ! Mais c'est une question d'honneur !
- Je veux bien croire que c'en est une mais les conditions dans lesquelles vivra Lynda, si ce n'est pas une question d'honneur, qu'est-ce que c'est, l'interroge-t-elle en s'emportant. Quand je pense à plus tard, aux misères de la vie, je te jure que mon cœur en est malade !
- Tombe malade si tu veux, mais ne me parle plus d'elle ! Et je m'en fiche de plus tard. Quoi qu'il lui arrive, elle le mérite !
Il part en claquant la porte du salon, laissant sa mère dans tous ses états. Ses petits-fils s'inquiètent en la voyant à bout de souffle. Ils se sont réveillés avec un peu de retard et ont raté leur père avec qui ils ont l'habitude de prendre le petit-déjeuner.
- Qu'est ce qui s'est passé, demande Tewfik en l'aidant à s'étendre sur le canapé. Tu te sens mieux ?
- Oui, beaucoup mieux. J'ai discuté avec votre père, lui confie-t-elle. Il m'a déçue, affreusement déçue.
- Je devine que vous avez parlé d'elle, émet Tewfik en lui servant un verre d'eau. A la longue, tu vas devenir cardiaque ! Tu connais les sentiments de papa. Il ne veut plus entendre parler d'elle, et toi, tu passes ton temps à lui rappeler ce qu'elle a fait.
- Je suis aussi sa grand-mère, lui rappelle-t-elle en se redressant un peu, s'appuyant sur le coussin qu'il vient de glisser derrière son dos. Je pense à votre bonheur et au mien aussi. Car, si l'un de vous est malheureux, comment pourrais-je avoir le cœur tranquille ? Comment pourrais-je finir ma vie paisiblement, dis-moi ? Quand tous ceux que j'aime ont le cœur triste !
Elle ne peut s'empêcher de pleurer. Tewfik s'assoit et tente de la réconforter. Elle a vu juste. Toute la famille est triste. Et rien ne semble pouvoir chasser leur tristesse.
(À suivre)
A. K.


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