Profitant du passage hier au forum de Liberté de M. Abderrezak Trabelsi, délégué général de l'Abef, Association des banques et établissements financiers, nous avons posé une question sur le rôle des banques pour accompagner les clubs de football dans le processus de professionnalisation, notamment en ce qui concerne la construction des centres de formation. En effet, l'on se rappelle que l'Etat avait pensé, dans un premier temps, accorder des prêts à taux bonifié aux clubs d'un montant de 10 milliards de centimes pour justement bâtir ces centres avant de décider de prendre en charge ces réalisations toujours via les banques. “Je ne suis pas au courant de ce genre de décisions qui se font d'abord au niveau de l'Etat avant que les banques ne soient instruites pour les crédits. À ma connaissance, aucune instruction n'a été donnée par les pouvoirs publics pour l'octroi de crédits pour les clubs de football", rétorque-t il. Cette affirmation de M. Abderrezak Trabelsi confirme en fait les dires des présidents de clubs qui ont déjà affirmé qu'au-delà du problème d'assiette de terrain pour la construction des centres de formation, les banques ne sont même pas au courant de la décision des pouvoirs publics pourtant inscrite noire sur blanc dans le cahier des charges du professionnalisme lancé en 2010 sur instruction du président de la République, Abdelaziz Bouteflika. Lors de sa récente visite à Saïda, M.Tahmi, ministre de la Jeunesse et des Sports a assuré que “l'Etat prendra en charge le financement intégral des centres de formation, alors qu'il était prévu initialement une participation des clubs concernés de l'ordre de 20% des coûts et un prêt de 10 milliards de centimes." Depuis le lancement du professionnalisme, rares sont les clubs qui ont pu lancer leur centre de formation à l'image du MCEE. S. L.