La nouvelle loi sur les associations a permis d'assainir le dossier et de dissoudre plus de 1 700 associations défaillantes. Cependant, les 2 400 restantes sont en sursis car elles doivent présenter leur bilan moral et financier avant la fin mars, sinon la Direction de la réglementation et de l'administration proposera la dissolution de toute association récalcitrante. En outre, le nouveau code de la commune renforce les prérogatives des P/APC qui seront désormais habilités à octroyer des agréments aux associations locales. Toutefois, il faut rappeler qu'après deux mois de leur installation, aucun P/APC n'a procédé à la délivrance d'agréments aux nouvelles associations créées. Pourtant, plusieurs dossiers ont été déposés au niveau de quelques communes. “Je viens de déposer un dossier, mais l'APC ne m'a pas remis un récépissé de dépôt de dossier pour la création d'une association locale", affirme un habitant de la localité d'Oued Tlélat. “Le récépissé est obligatoire. La loi est souvent bafouée par ceux qui sont censés la protéger", peste un citoyen. Concernant les associations amateurs sportives, le ministère de la Jeunesse et des Sports interdit l'utilisation des subventions de l'Etat pour le règlement des primes de signature des joueurs. “C'est aux sponsors de régler ce genre de transactions. Les subventions sont octroyées selon un programme et des objectifs clairs des associations ; ce sont des deniers publics. Leur gestion doit être irréprochable", fait savoir un cadre sportif. Cependant, les subventions octroyées par les communes dans le cadre des 3% n'obéissent à aucune règle objective : “Chaque association bénéficie d'une subvention communale en fonction de sa relation avec l'assemblée communale", révèle un dirigeant. Mais, le point noir est sans aucun doute le règlement des dépenses cash au lieu d'utiliser les chèques pour une meilleure traçabilité. “Quand un président retire 200 millions de centimes en liquide, les dépose chez lui et gère l'association comme une épicerie, il y a anguille sous roche ?" s'interroge un supporter sportif. N B