Le réseau culturel français et les services de l'ambassade de France chargés de la coopération algéro-française se sont réunis pour présenter les grands axes et les temps forts de ce réseau pour l'année à venir. “La visite de François Hollande a été l'occasion de donner un nouvel élan au partenariat franco-algérien et de signer le document-cadre de partenariat entre les deux pays, pour les quatre années à venir", a annoncé André Parant, ambassadeur de France en Algérie. Cette déclaration a été faite hier matin, à l'Institut français d'Alger (IFA), lors d'une conférence à l'occasion du conseil d'orientation du réseau culturel français en Algérie. “Ce document de partenariat vise trois axes prioritaires et “importants" dans la coopération algéro-française qui sont “l'appui au renforcement du capital humain qui recouvre l'enseignement scolaire et supérieur, la recherche, l'enseignement du français et l'enseignement en langue française, les échanges culturels et la santé", “l'appui à la gouvernance démocratique, à l'affermissement de l'Etat de droit et à la modernisation du fonctionnement de l'administration" et “l'appui au développement socioéconomique et au secteur productif". Cette rencontre avec les services de l'ambassade de France chargés de la coopération algéro-française, marquait, aussi, le premier anniversaire du lancement de l'Institut français d'Algérie “issu de la fusion des centres culturels français et des secteurs traitant de coopération universitaire, éducative, linguistique et culturelle de l'ambassade de France". À cet effet, un long programme a été concocté avec “un ensemble de temps forts", à savoir “Printemps des poètes en mars", “Mode en juin", “Cinéma sous les étoiles en juillet", “Danse en septembre" et “Science en octobre". Il y aura aussi un concours photo et un concours d'écriture pour lancer les nouveaux talents algériens. “Les instituts ont réalisé l'année dernière un total de 550 manifestations culturelles qui ont attiré un total de 55 000 participants", a indiqué l'ambassadeur. Pour la réalisation de toutes ces activités, le ministère français des Affaires étrangères verse annuellement un budget de “400 millions de dinars pour la coopération, la promotion, la diffusion, l'échange, la création et aide aux artistes algériens", a-t-il fait savoir. Concernant l'enseignement, “il a été attribué l'an dernier 950 bourses. Et en collaboration avec le ministère de l'Enseignement supérieur, il a été signé 600 conventions et partenariats entre les universités des deux pays". À ce sujet, Joël Lascaux, directeur des Instituts français d'Algérie, a souligné que “dans le cadre du programme boursier, nous avons formé 10 000 Algériens, soit un millier par an depuis 25 ans". Quant à Campus France, ils étaient 15 000 inscrits pour continuer leurs études en France. Mais, seulement “5 000 sont partis. Ils sont 22 000 étudiants algériens en France. Avec ce taux d'universitaires, l'Algérie est classée troisième nationalité en France", a déclaré l'ambassadeur. Dans le domaine linguistique, la langue française reste la plus prisée avec “10 000 inscriptions aux cours de français chaque année". À propos de la prochaine ouverture de l'Institut français de Tizi Ouzou, l'ambassadeur a signalé qu'il faudrait d'abord “rassembler les moyens financiers. Le bâtiment existe mais il reste encore des travaux à faire". Questionné sur la restitution des archives algériennes, André Parant a fait savoir que “la France considère avoir rendu toutes les archives antérieures à la période coloniale et qui ne sont pas considérées comme celles de souveraineté. Les deux pays visent à travailler ensemble pour avancer dans ce domaine". H M
